Encore confidentiel il y a une dizaine d’années, le float tube a pris de l’ampleur en peu de temps amenant de nombreuses marques à le proposer sur leur catalogue. Simple d’utilisation, à la portée de nombreuses bourses, ludique, permettant de traquer les carnassiers dans des endroits impossibles pour un pêcheur du bord, cette bouée flottante fait des émules.
Que l’on souhaite rechercher un carnassier sous un couvert végétal ou en plein été dans les parties les plus profondes de la rivière, le float tube est votre compagnon pour une pêche sportive et efficace. Il nous vient, comme de nombreuses innovations, tout droit des Etats-Unis popularisé là-bas par les moucheurs il y a une bonne vingtaine d’années. Cela ne veut pas dire que la bouée de pêche n’a jamais vu le jour en France car on trouvait sur des vieilles revues comme Manufrance, un produit similaire moins aboutit certes, mais bien français. Le float tube, vous l’aurez compris, est une grosse bouée en arc de cercle (en U ou en V) dans lequel le pêcheur s’installe sur une assise et se propulse à l’aide de palmes. Simple et efficace pour aller débusquer sous les frondaisons le big fish inabordable du bord, et un produit intéressant permettant une alternative à l’embarcation classique plus onéreuse. Sa simplicité de mise en œuvre et l’aspect très ludique de cette pêche à fleur d’eau séduit aujourd’hui de nombreux pêcheurs, notamment en rivière.
Plusieurs configurations de float-tube
Généralement le float tube est composé d’une chambre à air revêtue d’un habillage textile indéchirable et d’un dossier en mousse caractérisant le plus souvent ceux en forme de U. L’assise est basse sur de nombreux modèles, un inconvénient car les coudes sont à hauteur des boudins latéraux, ce qui ne facilite pas les lancers. La position assez haute du concept n’est pas forcément la mieux adaptée en termes d’hydrodynamisme, mais leur portance et leur stabilité sont des atouts incontestables pour le pêcheur débutant en float tube. On trouve sur le marché majoritairement des produits en forme en V dont les chambres à air des boudins latéraux sont indépendants, l’assise relevée soit par un siège mousse ou gonflable comme les produits de la marques Pike’n Bass, Hart ou certains modèles de chez JMC. L’extrémité pointue est nettement meilleure sur le plan hydrodynamique, il y a moins de contact avec l’eau ce qui rend ces modèles plus maniables. On sera très attentif lors de l’achat au choix des matériaux employés lors de la construction en privilégiant l’indépendance des boudins, la qualité de l’enveloppe extérieure devant être résistante à l’abrasion (fibre textile) et le fond du float tube en PVC garantissant sa longévité dans le temps. Les prix varient entre 150 € à 500 € pour les modèles haut de gamme. Sans tomber dans l’excès, les éléments de sécurité et de fiabilité ne doivent pas être balayés pour une raison financière : rentrer à la nage avec un waders n’est pas des plus facile !
L’équipement du float-tube
Un bon gonfleur est indispensable, on peut très bien utiliser celui fourni par le fabricant qui n’a pas forcément un très bon rendement, mais les pompes à main ou à batteries sont à conseiller car elles sont beaucoup plus efficaces et permettent de mettre en route le float tube sans effort, notamment les pompes électriques à pile ou batterie.
L’été rien n’interdit de pratiquer en short et c’est possible pour une session rapide du coup de soir par exemple. Toutefois pour une partie de pêche plus longue ou à une période moins clémente, le waders en néoprène ou respirant, selon l’époque, sera un élément prépondérant pour le confort de pêche. La flottabilité avec un pantalon de pêche néoprène est accrue et cela peut rassurer le néophyte qui s’élance pour la première fois (accompagné) sur un cours d’eau. Dans le prolongement de votre waders viennent les palmes. Elles sont souvent proposées avec le float tube lors de l’achat, mais après avoir testé plusieurs modèles, il semble utile de pallier leur mauvaise facture par l’achat de palmes de plongée avec sangle réglable, un peu plus longues que celles proposées par les fabricants. Une petite astuce : un scratch ou un lacet d’accroche reliant votre palme à la cheville car c’est particulièrement déplaisant de perdre une palme au beau milieu d’un plan d’eau.
Le gilet de sauvetage n’est pas un luxe, les modèles autogonflants ne sont pas très gênants en action de pêche, ils sont en tout cas à conseiller sur des parcours accidentés ou des plans d’eau conséquents. Il existe aujourd’hui des supports de cannes bien pratiques qui permettent d’embarquer plusieurs modèles pour pêcher aussi bien en spinning que casting. Un investissement utile pour répondre à toutes les conditions de pêche rencontrées. On n’oubliera pas une paire de lunettes polarisantes et quelques ustensiles : couteau, pince, coupe fil et une épuisette raquette que l’on attache sur l’un des anneaux du float tube car c’est ballot de venir planter un triple dans sa bouée lors d’une prise !
L’échosondeur peut-être utile pour trouver les cassures et les fosses, les hauts fonds quand on est au large, ce n’est pas un outil indispensable si on « gratte » les bordures mais se révèle un allié dans les recherches plus profondes. Le Fishin Buddy de chez Humminbird réunit en un seul bloc la sonde, l’affichage et l’alimentation électrique. Il fonctionne à piles ce qui résout le problème de la batterie embarquée.
La pratique du float tube permet une nouvelle approche de la pêche itinérante sur des zones inaccessibles du bord en toute discrétion. C’est simple, ludique et sportif et souvent très efficace, mais ne vous embarquez pas sur une rivière ou un grand lac sans en connaître la typologie et les conditions météorologiques du moment, car votre sortie float… pourrait devenir rapidement un flop !