Laisser son leurre au fond de l’eau alors que l’on vient d’en faire l’acquisition est quelque chose d’énervant ! De plus, les leurres coûtent assez chers pour éviter de les perdre. Il y a donc deux alternatives : ne jamais s’accrocher au risque de louper la pêche ou se décrocher…
Nous ne sommes pas tous égaux à la pêche, un débutant ou un pêcheur chevronné aura probablement une approche différente d’un secteur de bois noyés. Si l’un peut hésiter à venir caresser les branches pour éviter de laisser suffisamment de leurres pour faire de l’arbre couché un sapin de noël ! Le pêcheur chevronné n’hésitera pas à tenter sa chance sur le très bel écho qu’il a repéré au sondeur. Que le pêcheur novice se rassure : nous sommes nombreux à avoir pesté (pour rester poli) sur ce leurre qui semble plus attiré par les branches immergées, que les sandres environnants !
Un peu de pratique
Mes débuts au poisson-mort en lac à la recherche du sandre, ont fait le bonheur des vendeurs de montures car il manquait de la précision dans les lancers ou une mauvaise conduite de la ligne, et plus tard en verticale, un mauvais positionnement du bateau. Certes, aujourd’hui on peut pallier en utilisant un montage Texan, mais cette technique ne convient pas pour toutes les pêches. Par ailleurs, je reproche souvent aux hameçons Texan de ne pas être très efficaces au ferrage, peut-être que ma suspicion est illégitime et que ceux qui en usent ont de bons résultats, mais ce n’est pas mon cas je l’avoue et j’ai souvent loupé les sandres avec ce montage.
Avec un peu de pratique, on ne ferre plus comme un malade sur le premier contact susceptible d’être une touche, ce qui évite de planter davantage le triple quand on sait que l’on évolue dans une zone où les obstacles sont prévisibles. Evitons aussi de tirer comme une brute sur le leurre, cela n’arrange rien et certains y ont laissé un scion. Quelques tirées sèches permettent, grâce au poids du leurre, de désengager l’hameçon. Si ce n’est pas le cas, il est utile de remonter à la verticale de l’obstacle et de tenter, toujours par des tirées sèches, de sortir le leurre de son emprise. La première règle sera, de toute façon, de garder son calme, d’évaluer sur quel obstacle le leurre est figé et de modifier l’angle si on pêche du bord ou ne pas hésiter à se déplacer si on possède un bateau afin de tirer à contre-sens.
On sera par ailleurs bien inspiré d’éviter les zones à obstacles quand le vent souffle fort que l’on soit du bord ou en bateau car la maîtrise de la ligne devient plus difficile et l’évolution du leurre, hasardeuse. C’est valable en lancer-ramener car la tresse fait immanquablement un ventre sur l’eau et déplace le leurre, et plus encore en verticale où les dérives deviennent compliquées quand on est au cœur de l’obstacle. Sur des lacs réservoirs, il est intéressant de venir faire une balade en période d’étiage et de faire des photos, cela permet de mieux comprendre la typologie des lieux, l’emplacement de la vieille digue de l’étang ou l’étendue de l’ancienne haie ce qui permet de visualiser mentalement les bons placements en action de pêche. Si c’est possible, n’hésitez pas à prendre des points GPS, cela pourrait vous être très utile sur l’eau.
Ca passe ou ça casse
Quand on a, à peu près, tout essayé, aussi bien en verticale que dans le sens contraire et que décidemment le leurre reste désespérément accroché et qu’il n’est pas souhaitable d’effrayer les poissons présents avec un décroche-leurre, il reste la manière forte. Prenez votre ligne en main avec un chiffon afin de ne pas vous couper car la tresse a cet inconvénient, et tirez de façon régulière sans-à-coup. Le bas de ligne peut casser, mais cette manœuvre peut aussi briser la branche ou ouvrir le triple et libérer le leurre. Il y a donc une chance sur trois pour récupérer son leurre sur lequel il faudra nécessairement changer l’hameçon.
Rien ne va plus !
Si le problème d’utilisation d’un décroche-leurre est de casser le poste prospecté, force est de constater que pour 95 % des cas, on réussit (à moins que vous ayez tiré préalablement comme une brute !) à le libérer. Le plus simple et le moins onéreux sur le marché est le plomb Catherine disposant d’un petit tube plastique conique creux au cœur de l’olive ou on enferme la ligne que l’on tend. Vous pouvez aussi consulter notre astuce pour réaliser vous-même votre décroche-leurre ! Le plomb descend le long de la ligne jusqu’au leurre et son poids le plus souvent le libère. Si ce n’est pas le cas quelques coups de scion permettent de marteler le leurre pour arriver deux fois sur trois à le retirer de l’obstacle. L’inconvénient : si le bas de ligne casse vous perdez aussi votre plomb Catherine. Les décroches leurres du marché, autres que ceux que vous pouvez bricoler, sont souvent pourvus d’un corps central en métal, d’un passe fil extérieur, d’une cordelette, de chaînettes ou d’arceaux en acier qui s’accrochent aux triples du leurre. L’inertie du corps métallique agit de la même façon que le plomb Catherine en descendant car il frappe le leurre. Si ce n’est pas le cas, en tirant sur la cordelette on arrive à un moment que l’une des chaînettes ou un arceau accroche le triple ou l’hameçon, la traction que l’on peut faire avec la cordelette et sans commune mesure avec celle que l’on peut réaliser avec une canne. L’hameçon s’ouvre ou casse, mais de toute façon ça vient et quelques fois avec la branche ! C’est souvent un jeu de patience mais quand on a le bon leurre du moment, la bonne couleur, et c’est le seul dans la boîte, on y tient sacrément. Là, je n’hésite pas : ça sera décroche-leurre et tant pis pour le gros sandre qui était planqué sous la branche, il y en a certainement ailleurs !
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