Pêcher la daurade à la moule est à prendre en considération lors de votre prochaine pêche car la pêche en bord de mer peut se pratiquer sur des secteurs rocheux ou encore sur des ouvrages portuaires qui sont souvent des aires de jeux à ne pas négliger. Il suffit d’un peu d’observation pour constater que la vie est souvent très présente dans ces rochers qui peuvent servir de cachettes pour de nombreux poissons.
La vie colonise ainsi les rochers qui présentent de nombreuses petites anfractuosités où de multiples petits crustacés, des algues, mais aussi des coquillages n’hésitent pas à vivre collés sur ces surfaces. La moule est notamment un coquillage particulièrement présent sur ces rochers. La moule est aussi un formidable appât car elle fait partie de l’alimentation de la daurade royale. C’est un coquillage qui n’est pas si simple à mettre en place. Si vous le décortiquez, l’intérieur, très flasque, n’a aucune tenue sur l’hameçon. Par contre, s’en servir tel quel avec coquille présente plusieurs avantages.
La moule : un bon appât pour la daurade mais dur à escher
En tout premier lieu, très peu de poissons étant capables de broyer la coquille d’une moule, cet appât présentera l’avantage de ne pas attirer le menu fretin. En second lieu, c’est un appât peu onéreux que vous pouvez ramasser vous-même, ou que vous trouverez facilement chez votre poissonnier. Il vous faut par contre des appâts d’une fraicheur indéniable. Les moules doivent être bien vivantes car l’eschage est la partie la plus sensible à mettre en œuvre. Pour cela, à l’aide d’un couteau à huitres, vous ouvrirez très légèrement le coquillage sans forcer. Il ne faut pas rompre le muscle, ni casser la coquille. Il vous suffit ensuite d’insérer l’hameçon complètement dans le coquillage, de retirer le couteau et la moule se refermera avec votre hameçon à l’intérieur.
Pensez à l’amorçage à la moule
Pour une partie de pêche à la moule, il ne suffit pas de l’escher, mais il faut aussi attirer les daurades royales sur notre secteur de pêche en leur offrant une bonne quantité de moules pour amorcer. Pour l’amorçage, il vous faut une fronde pour pouvoir en envoyer une bonne poignée à l’endroit où vous décidez d’envoyer votre ligne. Les moules qui servent d’amorçage peuvent être légèrement cassées afin qu’elles dégagent le plus possible d’effluves pour attirer les daurades royales. Il ne faut pas négliger l’amorçage, surtout en début de partie de pêche. Il doit y avoir un beau tapis de coquillages sur le fond, et le plus important, il faut être précis et placer sa ligne sur l’amorçage. Lors de la partie de pêche, une fois que le poisson est sur zone, il suffira de faire un rappel avec une belle poignée de moules à chaque fois que vous relancerez votre ligne.
Montage pour pêcher à moule
Quant au montage, il est très simple : un plomb percé coulissant et un bas de ligne de 1m20 à 1 m70 en 24/100 sont parfaits. L’hameçon ne doit pas être fin de fer, mais plutôt costaud et ultra piquant, car la daurade ne va pas lésiner à croquer puissamment dans la coquille. Votre hameçon peut en faire les frais car tordre un hameçon est une chose fréquente avec la daurade royale.
La touche est plutôt discrète, car la daurade peut vous chiper la moule très rapidement sans qu’elle ne se pique et recracher votre hameçon tout aussi rapidement. Prenez donc soin de ne pas quitter des yeux le scion de votre canne. Parfois, elle ne prendra même pas un tour de fil du moulinet et vous ne remarquerez qu’un léger tremblement du scion… C’est pour cela qu’il faut très régulièrement vérifier votre ligne pour replacer un nouvel appât.
Une fois un poisson piqué, il faut rester méfiant et ne pas vouloir le ramener trop rapidement au pied des rochers. Si le poisson est encore trop vert et pas fatigué, vous lui offrez un nombre incalculable de possibilités d’aller se mettre à l’abri entre deux rochers et la casse deviendra systématique. Il est plus judicieux de combattre son poisson et de le fatiguer à quelques mètres de la digue. Une fois qu’il est remonté à la surface vous pourrez le rapprocher de vous et l’amener à votre épuisette. Ne perdez pas de vue que la patience est de rigueur.
Il arrive fréquemment que lors d’une partie de pêche à la moule le poisson soit très réceptif et très présent. Il est alors plus intéressent à ce moment-là de pêcher canne à la main pour bien sentir la touche. Vouloir pêcher à deux cannes vous fera rater beaucoup de touches, alors que canne à la main, dès la moindre tirée, vous serez nettement plus réactif et vous réaliserez un ferrage à la fois souple et ferme. Prenez soin d’avoir au préalable très bien réglé votre moulinet, car si vous tombez sur un client sérieux, il peut, lors du premier rush, vous prendre quelques mètres de fil, et si c’est le cas, laissez-le faire, ne cherchez pas à vouloir le brider.
A Saint Malo , nous avons fait une belle peche de daurades a la moule.
Je suis d accord cet appat fait une furie sur les sparides .