Par Eric Fournier
Si le casting a su s’imposer, en quelques années, auprès de nombreux pêcheurs de carnassiers, ce n’est évidemment pas par hasard. Son côté ludique, sa rapidité d’exécution, son faible encombrement, sa légèreté et cependant son incroyable capacité à brider de beaux poissons en ont fait une « star ». Phénomène de mode ? Pas si sûr…
Beaucoup de pêcheurs qui s’y sont essayé sont rapidement devenus des inconditionnels de cette technique de pêche de la truite. Pourtant, force est de constater que l’usage du tambour tournant pour rechercher la truite est encore confidentiel, au point que promener un ensemble casting au bord d’une rivière de première catégorie nous fait souvent passer pour des extra-terrestres, ou, pour des néophytes farfelus à qui on aurait voulu faire une bonne blague en recommandant un tel matériel pour chercher dame Fario. Pourtant, les avantages sont bien là ! Ils sont sensiblement les mêmes que pour pêcher les autres carnassiers.
Les avantages
On retrouve parmi ceux-ci la rapidité d’exécution : on lance plus souvent qu’en spinning, ce qui permet, à terme, de parcourir plus de terrain et, ainsi, d’augmenter la probabilité de rencontrer un poisson actif. La précision à la fois dans les lancers et dans le « toucher » lors des animations restent incomparables. Il en va de même pour la perception des touches. Enfin, sortir une belle (voir très belle !) truite sur un tel ensemble leger et équilibré procure des sensations jusque là inconnues tout en restant grandement sécurisant. Le terrain de prédilection du casting reste tout de même les grandes et moyennes rivières. Des espaces où le power-fishing peut exprimer tout son potentiel. Dans le même optique de rapidité et d’efficacité, les leurres utilisés sont des poissons nageurs bruiteurs ou non et des cuillères, plus occasionnellement des shads sur têtes plombées. Ici, le but du jeu est de peigner chaque centimètre de rivière en progressant sur un linéaire définit (ou pas)… parfois fastidieux sur de grands espaces, mais toujours payant.
La matériel
Côté matériel, pas de panique ! Même s’il existe désormais quelques références de cannes casting destinées à lancer de très faibles grammages, tel n’est pas ici mon propos. Un ensemble 5/20g plutôt souple (regular à fast regular) et un moulinet capable d’envoyer un minimum de 5g et possédant un ratio élevé font parfaitement l’affaire . La plupart des « casteurs » possèdent déjà un tel matériel. Ici, il s’agit d’envoyer des poissons nageurs compris entre 5 et 9cm en moyenne, cuillères n°2 à 3 et TP allant de 3.5g à 7g, ce qui constitue des tailles « passe-partout » sur des rivières comme l’Ain, où l’on rencontre assez fréquemment de beaux sujets dépassant les cinquante centimètres.
Toucher une truite de 50 cm ou plus à une quinzaine de mètres de distance en casting sur une grande rivière reste une expérience inoubliable et riche en émotion ! Plus qu’un pis-aller destiné aux inconditionnels de la technique qui n’ont pas la patience d’attendre l’ouverture du carnassier, le casting à la truite est une méthode à part entière qu’il serait dommage de bouder.
[box type= »info » align= »aligncenter » class= » » width= »300″]Vous aimez pratiquer la pêche à la truite? Alors découvrez comment pêcher la truite en utilisant différentes techniques de pêche efficaces.[/box]
Bonjour, pouvez vous nous donner un exemple de combo pour ce type de pêche, celui photographié dans l’article par exemple.
Désolé de vous demander de citer quelques marques, c’est juste pour avoir un ordre d’idée.
Merci d’avance.
Bonjour Joss,
N’importe quelle canne de puissance 5-20g fait l’affaire, mais j’utilise volontiers (comme sur la photo) une P&M « Gunki » Kaze. Pour le moulinet, un Lee’s « tournament MG » convient à merveille, l’important etant qu’il possède un ratio d’un minimum de 6:1, qu’il soit leger et qu’il puisse expedier aisément des leurres de 3g au minimum tout en etant facile à regler.
Super articles bien détaillés