Mai 2018, une nouvelle saison de pêche des carnassiers débute avec l’ouverture de la pêche des carnassiers au 1er mai pour de nombreux départements. Le temps défile et s’est peut-être pour vous l’occasion de vous lancer dans de nouvelles expériences pêche avec le float-tube. Les pêcheurs français ont vu arriver ces nouveaux engins flottants venant des Etats Unis il y a un peu plus d’une vingtaine d’années. Dans leur pays d’origine les float-tubes ont été initialement développés pour la pêche à la mouche des salmonidés, pour la bonne et simple raison qu’il s’agissait des seules zones où le pêcheur ne risquait pas de croiser des alligators ou tout autre espèce dangereuse. Les eaux européennes étant plus calmes et plus accueillantes cette nouvelle embarcation s’est rapidement répandue sur notre continent, à tel point que l’on a pu assister en Espagne à des compétitions regroupant jusqu’à 600 float-tubes, je vous laisse imaginer !
C’est quoi un Float Tube ?
Les promeneurs sont souvent intrigués par ce siège flottant où se trouve installé le pêcheur, si pour les pratiquants notre position semble naturelle, il n’en va pas de même pour les regards extérieurs. Quand la distance le permet, nous avons souvent droit à un arsenal de questions :
- Où sont vos jambes ?
- Vous êtes assis dans l’eau ?
- Vous vous déplacez comment ?
Autant de questions qui prêtent à sourire, mais traduisent bien les interrogations sur la pêche en float-tube. Alors pour tous les pêcheurs qui se posent la question sur cette embarcation je vais tenter de vous apporter toutes les réponses. Le float-Tube est une structure gonflable. Le pêcheur vient s’assoir sur un siège, qui est supporté par la structure gonflable. Le déplacement s’effectue en marche arrière à l’aide de palmes, rames ou moteur quand ceux-ci en sont dotés. Le siège sur lequel vient s’assoir le pêcheur est soit en mousse haute densité à forte flottabilité soit il s’agit d’une chambre à air. L’avantage de la chambre est d’être plus confortable et de tenir moins de place au rangement. Autour du pêcheur il y a la structure gonflable, désormais quasiment systématiquement en forme « V », cette structure se compose d’une ou deux chambres à air indépendantes. De chaque côté viennent ensuite se placer deux poches fixes ou amovibles dans lesquelles le pêcheur pourra stocker tout son matériel.
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Comment choisir son Float-Tube ?
Pour les pêcheurs occasionnels, les modèles d’entrée de gamme sont très bien, peu onéreux et fonctionnels, quelques exemples de modèles : JMC AX-S premium, Seven Bass camou first, Rapala FT 100 et FT 120.
Le cordura qui constitue la plupart de ces modèles en totalité (sauf le FT 120 moitié cordura moitié PVC en dessous) permet d’avoir un float-tube plus léger. Sur l’eau la glisse est un peu moins bonne, autre petit inconvénient du cordura, il conserve l’eau plus longtemps que le PVC et avant de le mettre dans le coffre de la voiture, il vaut mieux prendre le temps de le laisser s’égoutter en position debout. De retour à la maison il faudra impérativement l’étendre pour le laisser sécher sous peine de retrouver des traces de moisissure à la prochaine sortie.
Pour les pêcheurs réguliers et passionnés qui sont toutes les semaines sur l’eau, il n’est pas négligeable d’investir dans les modèles en PVC, certes plus lourds, mais plus résistants, plus faciles à sécher et à maintenir propres. A la sortie de l’eau, il suffit de secouer le float-tube pour faire tomber les dernières gouttes, un coup de chiffon et il est sec, la voiture reste propre. Les PVC utilisés sont des matériaux à haute résistance allant jusqu’à des épaisseurs de 0.7mm. On trouve également désormais sur les modèles les plus épais, le même principe que sur les pneumatiques de pêche en mer avec l’absence de chambre à air.
Dans cette gamme de float-tube PVC on retrouve 2 catégories :
La première catégorie constituée de modèles en toile enduite ou en PVC comme le Rapala FT 140, le Sparrow Commando, le JMC Commando.
La seconde catégorie en PVC (0.7mm) regroupe les modèles de float-tubes les plus imposants avec la plus haute capacité de flottaison, mais aussi les plus résistants et les plus confortables. Ils sont capables d’affronter les grands lacs, les rivières ou les fleuves en toute sécurité pour le pêcheur, exemples de modèle : Rapala FT 160, Illex Barooder, Seven Bass Cobra.
Au-delà de tous les éléments cités ci-dessus, une autre chose primordiale à prendre en compte pour la sécurité est la portance du float-tube. Chaque modèle répond à des normes de sécurité et le pêcheur ne doit pas excéder un certains poids. Les modèles d’entrée de gamme conviendront à des personnes pouvant aller jusqu’à 90-100 kg, pour les premiers modèles en PVC 120-130 kg et pour le haut du panier 150 kg. Reportez-vous à la norme de chaque constructeur sur l’emballage.
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Les accessoires qui vous simplifient la vie
- Dans les accessoires je vais mettre le waders, si en hiver le néoprène se révèle un véritable confort, en été il faudra l’oublier sous peine de trop transpirer à l’intérieur. Les sous couches techniques sont d’excellents atouts en eau fraiche pour les modèles respirants.
– Les ficelles : si cela peut paraître superflu à première vue, des ficelles courtes pour sécuriser les cannes sont très utiles, à une extrémité un nœud de pendu à l’autre un petit mousqueton, le tour est joué en 10 secondes, il suffit de serrer le nœud de pendu sur le talon de la canne. - Epuisette : une épuisette flottante avec une large ouverture profonde et un filet anti accroche.
- Cordons téléphone : spécialement pour la pince, l’accessoire à conserver à portée de main sur le float, il tient peu de place mais présente l’avantage de pouvoir s’allonger facilement.
- Décroche leurre : vous pourrez quasiment systématiquement vous rapprocher au maximum du leurre alors inutile de le laisser au fond de l’eau.
- Bourriche flottante : très utile pour les pêches de perches cela permet de conserver le banc en activité.
- Bakkan ou sac étanche : je préfère le bakkan souvent plus costaud, c’est une zone de stockage à l’épreuve de l’humidité où l’on peut placer une veste étanche, le casse-croûte du midi ou quelques leurres supplémentaires pour les plus gourmands.
- Support cannes : une façon simple de ranger ses cannes, de cette façon elles ne s’emmêlent pas, il existe plusieurs formes de supports qui annoncent désormais jusqu’à 6 cannes mais 3 ou 4 suffisent largement pour une pêche multi espèces.
- Sondeur : en petit milieu ou pour les pêches de bordure on oublie, par contre en fleuve, dans les lacs, ou pour la verticale. Un modèle avec GPS est loin d’être inintéressant, il permet de marquer les points et de revenir dessus avec certitude.
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Le float-tube motorisé
Depuis deux ans, le marché français commence à sortir des nouveaux modèles en proposant une motorisation électrique sur les float. L’atout principal est de pouvoir pêcher les grandes étendues d’eau, que le pêcheur ne parvenait pas à prospecter avec les palmes. Cela permet également de pêcher les rivières à courant lent en les remontant au moteur électrique, ce qui offre au pêcheur une plus grande autonomie de pêche. Il n’est plus obligé d’attendre qu’un compagnon de pêche se libère pour sortir. C’est fini l’obligation de placer une voiture en aval et une en amont. Si certaines marques se sont contentées de proposer des moteurs d’autres ont eu la bonne idée en s’inspirant des pontoons d’y rajouter une paire de rames. C’est une vrai option sécurité pour les furieux du moteur électrique, une panne moteur, une batterie vide ça peut arriver. Quand le pêcheur s’est laissé griser par son moteur, il faut les rames pour rentrer, à moins de s’échouer sur la rive et faire du stop, en espérant trouver une âme charitable qui vous ramène à la voiture en abandonnant votre matériel sur la rive. Malheureusement, il n’y aura guère d’autre solution de retour. Si vous souhaitez investir dans ce genre de modèle, pensez aux rames c’est une option nécessaire !
Inconvénient de ces modèles, la mise en action est plus longue, il faut porter un float-tube plus gros et plus lourd. Aller jusqu’au bord de l’eau pour amener la batterie, le moteur électrique, les rames et installer le tout. Outre perdre l’esprit mise à l’eau facile du float-tube, il faudra oublier les mises à l’eau trop éloignées de la voiture ou les secteurs de pêche qui nécessiteront de porter le float-tube sur une trop grande distance. Avant de se lancer dans ce type d’achat, il faut réfléchir en fonction de ses secteurs de pêche, les versions motorisés sont à réserver pour les grands espaces et pour les grandes sorties !
Les bons gestes avant de sauter à l’eau
Les poches détachables sont un réel gain de temps et permettront de les préparer au calme à la maison, une fois au bord de l’eau il n’y aura plus qu’à les mettre sur le float gonflé. Organisez vos boîtes de façon à retrouver ce que vous cherchez en un tour de main sur l’eau. Pareil pour le petit matériel, pensez pour les droitiers à placer votre épuisette côté gauche, votre pince pour décrocher le poisson à droite si vous saisissez le poisson main gauche ou sur le tablier reliée au float-tube par un cordon téléphone si vous improvisez à chaque fois. Rien de plus désagréable au premier poisson que de tout chercher.
Sur votre float-tube les poches doivent être fermées et tous les éléments doivent être attachés, un faux mouvement et plouf le matériel est au fond de l’eau, le pire est que parfois on ne s’en rend pas immédiatement compte et même si la profondeur n’est pas excessive il est alors impossible de remettre la main dessus. Voici une liste non exhaustive du matériel perdu par des pêcheurs que je connais : pince, épuisette, canne et moulinet, boite de leurres, appareil photo…. Quel dommage quand on sait qu’un simple petit bout de ficelle suffit pour sauver des eaux tout ce petit monde.
Si je vous parle d’attacher votre matériel, il est également très important de disposer sur votre float-tube d’une corde de quelques mètres, tout simplement pour attacher votre float-tube à la berge quand vous en descendez. Je me souviens de cette situation cocasse d’un ami qui s’était contenté d’échouer le float sur le bord pour la pause repas. Un bateau est passé, la vague est venue le soulever de la berge et la remis à flot. Avant même que le pêcheur n’est réagi le float-tube avait déjà repris sa descente de rivière avec tout le matériel dessus. Je me souviens de sa tête, il était vert ! Heureusement qu’il n’était pas seul et j’ai sauté dans le mien pour aller récupérer son float. Il m’a rejoint quelques centaines de mètres plus bas en passant par la berge, depuis il a toujours sa cordelette accrochée au float.
En pêche
Le float-tube se révèle facile à gérer. Pour une bonne gestion du déplacement il vaut mieux avoir des palmes relativement courtes qui sont moins fatigantes et permettent un contrôle rapide de la direction. Avec le float-tube, vous pouvez aller sur les postes de pêche en toute discrétion, les aborder de façons différentes et présenter vos leurres là où vous n’auriez jamais osé les mettre avant. Dans la gestion du combat avec vos adversaires, prenez le temps de travailler votre poisson, souvent les carnassiers ont tendance à se laisser monter en surface sans trop opposer de résistance, ce n’est qu’une fois qu’ils réalisent la présence du float-tube qu’ils tentent de prendre le large. Pensez à desserrer le frein dans les derniers mètres du combat, pour permettre à votre adversaire de repartir (si bien entendu l’encombrement le permet). Inutile d’aller trop vite pour le saisir à la main ou le mettre à l’épuisette, conduisez le en douceur. Pour les épuisettes float-tube choisissez un modèle flottant. Il en existe deux sortes, celles avec un manche très court qui vont bien pour épuiser le poisson sur le côté du float et celles dont le manche est plus long et nettement plus pratique pour épuiser le poisson sur le devant du float-tube en vous laissant une marge de manœuvre. Cela évite que certains poissons plus malins ne se jettent dans vos palmes pour essayer de se décrocher. Pour le choix du matériel, les puissances de cannes varieront en fonction des leurres utilisés, les cannes courtes se révèlent d’un grand confort dans la pêche au quotidien et vu que c’est le pêcheur qui gère sa distance de pêche les lancers lointains ne sont pas nécessaires. Mais attention, les cannes courtes ne signifient pas qu’il va falloir coller aux postes pouvant être occupés par les carnassiers. C’est souvent une faute de débutant. En eau claire le pêcheur a tendance à vouloir confirmer la présence visuelle des poissons convoités avant de tenter de les leurrer. Ce n’est pas parce que vous êtes sur l’eau, que l’approche ne doit pas se faire en toute discrétion. Certes le poisson ne prendra pas toujours la fuite, bien au contraire il viendra voir cet intrus dans sa zone, mais avec certitude, il sera impossible à leurrer. C’est un comportement que l’on rencontre très fréquemment avec les black-bass qui viennent faire le tour du float-tube, puis le suivent sur quelques mètres avant de repartir tranquillement. Se sont souvent les plus gros sujets qui viennent se montrer ainsi l’été, comme pour narguer, sortis de nulle part ils viennent vous saluer. Même chose dans les prospections de bordure, lorsque vous faites une bordure à deux pêcheurs, pêchez en décalé. Le premier pêcheur évoluera plus loin de la bordure peignant la zone la plus creuse alors que le second pêcheur pêchera plus proche pour peigner la zone zéro – trois mètres. C’est une stratégie simple qui permet de rapidement localiser le poisson à deux. Il est aussi possible en pêchant à même distance pour les deux pêcheurs d’avoir une stratégie complémentaire, le premier passant avec un leurre de réaction, le second au leurre souple. Le seul moment où le pêcheur va approcher le poisson ce sera sur les pêches en verticale et là il y aura un minimum de profondeur permettant de ne pas gêner le poisson dans son comportement de prédateur. Il s’agira là de la seule exception.
Le float-tube est une nouvelle façon d’aborder la pêche du carnassier tout en profitant d’un confort immense, il vous conduira en toute saison au bord de l’eau et portera votre matériel pour couvrir toutes les techniques nécessaires. Plus facile et plus rapide à mettre à l’eau qu’un bateau, il ne vous permettra peut-être pas de couvrir les mêmes distances, mais il ira là où le bateau ne peut aller. Glisser sur l’eau en toute discrétion, se fondre dans la nature, observer les poissons en eau claire, la faune et la flore terrestre sont de purs instants de bonheur. Le faible encombrement du float-tube le rend facile à transporter ainsi qu’à stocker à la maison ou à la cave, alors pourquoi se priver de ce nouveau mode de pêche qui vous offre la liberté !
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Le guide de la sécurité :
Les chutes
- Si j’ai souvent dit que l’on ne pouvait pas se baigner en float-tube avec la barre de devant mise, j’ai changé d’avis en janvier 2018. Voulant faire des photos subaquatiques, j’ai mis tout mon poids sur l’avant du float (vers la barre). Résultat la pointe s’est levée vers le ciel et le float m’a éjecté en avant par-dessus la barre. Quand j’y pense, je me dis que c’est simplement normal, c’est de la physique. Il suffit de reproduire un appui sur un ballon pour tenter de l’enfoncer dans l’eau avec la main, inévitablement il sortira de la main, si l’appui n’est pas uniforme. Bilan rien de perdu, float à l’envers, mais vu que les cannes étaient attachées et les poches fermées tout est resté sur le float.
- Autre façon de finir à l’eau, le pêcheur met son float-tube à l’eau sur une zone où il n’a pas pied, plutôt que de descendre doucement dedans en se tenant à la berge, il saute dedans. Neuf fois sur dix c’est le même résultat, une partie du corps touche le float et le repousse ou simplement le float se décale et c’est la chute.
- La plus courante des chutes se produit au moment de la mise à l’eau ou lors de la sortie de l’eau, vous avez des palmes, alors déplacez-vous en marche arrière, ça vous évitera de trébucher sur votre palme.
Les éléments à avoir
Un gilet de sauvetage pour les sorties seul, une lampe, un téléphone portable, un kit de réparation, en pêche porter des lunettes et une casquette même sans soleil car ces deux éléments peuvent également vous protéger d’un retour accidentel de leurre. Inutile de forcément emmener sa pompe, le tuyau avec l’embout suffit, une chambre peut se gonfler à la bouche en cas d’incident.
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Rien à redire appart que maintenant je vais devoirs en acheté un
Bonjour, j’étais intéressé, je suis carrément conquis.
Article tres bien documenté j ai trouvé un super spot de peche il ne me manquait que cela super je vais en achetter un merci braucoup
Très instructif
Merci
En effet, bel article sur la présentation de le pêche en Float Tube. J’en suis passionné !
Bavo pour cette partie de pêche !
Tout simplement superbe !
Bravo pour cette remontée !