Comme le brochet est le carnassier fétiche des pêcheurs français, nous le prenons en exemple dans cet article. Historiquement, nous le pêchions à la cuiller mais qu’en est-il aujourd’hui ? Et si nous avions un peu trop délaissé nos chères palettes au profit du leurre souple ou du poisson nageur ?
Pour bien commencer, notons que les leurres à palette de type cuiller, buzzer et spinner bait sont indémodables puisqu’ils ont pris, prennent et prendront du brochet encore et ce dans toutes les conditions.
L’approche pour pêcher au leurre à palette
Le brochet est un prédateur hors pair et rien n’est plus facile que d’attaquer un intrus qui se balade dans la zone en se montrant sous ses plus beaux attraits. Et c’est en ça que les leurres à palettes sont utiles ; ils brassent de l’eau, font du bruit et brillent de mille feux. Depuis ces vingt dernières années, les leurres à palettes se sont enrichis pour devenir plus complets dans les gammes et nous permettre ainsi de proposer différentes signatures visuelles et sonores pour déjouer l’éducation des carnassiers. De la simple cuiller, nous sommes arrivés à des leurres à multi palettes avec ou sans jupe, qui pêchent dans les obstacles sans trop de difficulté… et le plus intéressant, c’est qu’ils sont complémentaires.
Les palettes
Elles sont nombreuses et nous les choisissons selon l’humeur des poissons, les lieux de pêche et les vitesses de nos animations. Si nous pêchons le brochet en fleuve, canal et rivière, il nous apparaît évident que les palettes seront étroites dans leur largeur pour lutter contre le courant, à l’inverse si nous pêchons en lac, nous auront tendance à privilégier des palettes plus larges. Les premières sont dites de type « willow » et les secondes « colorado » sur des spinner, « feuille de saule » et « ongle » sur des cuillers. Après vient un cas particulier comme les Chatter où la palette est rectangulaire et orientée à 45° mais qui n’effectue qu’un mouvement latéral et non un mouvement circulaire.
Les couleurs de nos palettes sont avant tout miroitantes et quelquefois, il est bon de posséder des modèles colorés en blanc, firetiger, orange, vert pour enclencher l’agressivité d’un brochet. Le choix s’effectuera en fonction de la couleur d’eau, des poissons fourrages existants et bien sûr, de l’envie du pêcheur.
Choix des palettes en fonction des conditions de pêche
Les palettes émettent des signaux très importants et lorsque nous pêchons des eaux calmes, une seule palette est largement suffisante et si les eaux sont claires, une palette sombre – cuivre ou or, voire de couleur – est plus adaptée. A l’inverse, dans les eaux agitées, par le courant ou le vent, deux palettes sont un minimum et si les eaux sont teintées, au moins une des palettes doit être argentée ou colorée. Bien évidemment la profondeur des lieux pêchés peut influer sur la couleur et la forme des palettes.
Le corps du leurre
Attention, la palette joue un rôle fondamental mais le reste du corps du leurre compte et nous pouvons augmenter ou réduire les signaux de notre leurre. C’est le cas de spinnerbaits qui proposent des jupes de différentes couleurs et volumes. Les jours où les cuillers ne suffisent plus pour prendre un brochet, le spinner pallie à cette faiblesse en proposant une bouchée plus conséquente. Certains jours, nous sommes contraints de rajouter un leurre souple en supplément de la jupe pour augmenter la signature vibratoire, la couleur et le volume de celle-ci.
Les animations de pêche
Contrairement à ce que nous voyons au bord de l’eau, lancer et ramener de façon mécanique un leurre à palette ne marche que rarement. C’est l’animation du leurre qui permet de séduire des poissons. Notons que le brochet est un poisson suiveur et que nous devons animer notre leurre pas trop rapidement.
Quand nous parlons d’animations, cela reste un terme subtil puisque les animations avec les leurres à palette sont très généralement des changements de vitesse de ramener ponctués de changements de direction avec la canne. Nous devons comprendre quelles sont les bonnes vitesses d’animations correspondantes à notre leurre ; nous utilisons alors celui-ci devant nous pour voir comment il réagit aux différentes vitesses. Ensuite, tout est une histoire de « feeling » et nous savons que certains jours c’est juste le fait de marquer une pause dans le ramener ou une accélération comme une fuite qui enclenche une attaque du brochet.
Choisir sa canne et son moulinet pour pêcher au leurre à palette
Éléments incontournables de cette pêche, nous choisissons une canne et un moulinet qui limitent les vibrations dans notre bras, source de fatigue et d’inconfort, pour pêcher en confort tout en gardant une transcription fidèle de ce que le leurre fait. C’est une question d’habitude et de préférence, certains pêcheurs sont spinning, d’autres casting, le tout est de se faire plaisir, même si, à partir d’un leurre à palette de 15g, cela commence à tirer plus sur un équipement spinning que casting. La canne de référence pour cette pêche mesure dans les 2 mètres avec une action de pointe progressive et le moulinet doit avoir un ratio correct de l’ordre de 5.0 à 5.6 suivant la vitesse maximum que nous voulons imprimer à nos leurres.
Pour les leurres jusqu’à 10g, nous utilisons une shigeki 3-12g spinning alors que pour les leurres supérieurs à 10g, nous utilisons une pro serie 10-35g Swim and Spin casting.
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