Beaucoup de pêcheurs, peu amateurs d’électronique règlent ou font régler une fois leur sondeur pour ne plus toucher que le bouton on/off, c’est un tort parce que les machines actuelles sont de véritables bêtes de combat qui demandent constamment à être réglées en fonction du moment.
Le temps est désormais révolu où le sondeur ne servait qu’à vous indiquer le fond et quelques rares poissons pixelisés, maintenant un sondeur est devenu une véritable centrale de pêche qui facilite grandement vos prospections et vos prises. Outre le classique 2D est venu se rajouter l’indispensable GPS puis les vues latérales et verticales, nous permettant d’en découvrir un peu plus sur nos spots habituels. Néanmoins, comme tous les outils, sa complexification oblige l’utilisateur à s’en imprégner au maximum afin d’en tirer le meilleur parti.
Domestiquer son appareil
Effectivement, cela peut faire peur au déballage du superbe sondeur high tech qu’on vient de s’offrir lorsque l’on s’aperçoit que la notice d’utilisation ne fait pas moins de 200 pages. A ce sujet même le plus féru des amateurs de nouvelles technologies jettera l’éponge au bout d’une heure et restera sur ses acquis. Pour autant il y a quelques points indispensables à noter pour une utilisation régulière et le premier est en rapport avec la consommation électrique. Ce rapide point est à faire avant tous les autres pour bien vérifier que votre nouveau sondeur est adapté à votre installation électrique. Les grands écrans actuels sont gourmands, les sondes deviennent très puissantes et votre 10 pouces consommera souvent bien plus que quatre fois votre ancien sondeur, pensez-y en regard de l’ampérage de votre batterie si vous désirez pêcher toute une journée ou plus.
Il existe une méthode très simple qui vous fera gagner de précieux ampères, sauf grande journée ensoleillée rien ne sert d’avoir la luminosité réglée à 10. Vous verrez qu’à 8 c’est suffisant et qu’à 7 le matin de bonne heure cela suffit largement et ça économise beaucoup d’énergie. Prenez le temps à chaque sortie de jouer un peu avec le menu, explorez votre appareil dans ses moindres recoins, vous découvrirez au fil du temps que les possibilités de réglages sont infinies et ne pesterez plus lorsque votre réglage préféré ne sera plus adapté. Il n’y a pas que les réglages dont il faut s’imprégner, car le sondeur prendra au fil du temps de plus en plus d’importance une fois que vous l’aurez décrypté. Tâchez de mémoriser les branchements pour ne pas avoir à faire une erreur le matin de bonne heure lorsque la lumière tarde à arriver. Essayez aussi une autre position sur le bateau, peut être l’actuelle n’est-elle pas la plus appropriée à votre façon de pêcher, prenez le temps de voir tout cela dans sa globalité puis pour terminer pensez au stockage de votre appareil, car un engin coûteux nécessite que l’on prenne soin de lui.
Les nouvelles fonctionnalités
Une nouvelle vue dite en « live » bouleverse encore notre façon de pêcher à l’aide d’un sondeur rendant la pêche encore plus ludique. Bientôt le Wifi permettra de disposer d’un second écran miroir sur une tablette ou votre smartphone mais les constructeurs renâclent encore car ils ne vendent ni tablettes ni smartphones.
La partie sondeur
S’il n’y avait que deux réglages à connaître sur la partie sondeur ce serait ceux de la sensibilité et du contraste. La sensibilité se règle à chaque sortie en fonction des conditions rencontrées, voire même plusieurs fois par sortie, d’ailleurs sur les centrales les plus performantes elle est l’une des rares fonctions à disposer d’un raccourci. Un second réglage consiste à jouer sur les fréquences de votre sonde pour avoir un retour d’écho le plus net possible. Auparavant on ne pouvait choisir qu’entre deux fréquences, désormais c’est entre deux plages de fréquence qu’on peut moduler et vous constaterez que quelquefois, réduire ou agrandir une plage, permet d’affiner grandement le résultat obtenu à l’écran. Un autre réglage consiste à bloquer la profondeur à une hauteur donnée, la plupart des pêcheurs utilisent le mode auto qui choisit seul l’affichage en fonction de la profondeur et il arrive qu’il ne soit vraiment pas adapté. Si l’on pêche sur ou à proximité du fond, en verticale par exemple, il suffira de régler la portée du faisceau, par exemple 26 m pour un fond de 25m et la portée supérieure à 22m, ainsi votre écran ne vous affichera plus que la zone des 4 mètres les plus intéressants et les détails seront bien plus visibles à l’écran.
La partie GPS
A l’origine cet outil intégré à votre centrale ne servait que pour la navigation mais les pêcheurs ont de suite remarqué son grand intérêt pour la pêche. En premier lieu le waypoint, ou point de cheminement qui servira à marquer les meilleurs postes pour pouvoir pêcher autour et y retourner une autre fois. Lors d’une prise marquez un wp, généralement les mémoires internes des sondeurs en acceptent 3000 au minimum. Si un poisson a mordu à cet endroit, il y a fort à parier qu’il y a quelque chose qui explique sa présence et qu’on pourra en retrouver une prochaine fois. Vous aurez aussi tout intérêt à personnaliser ces wp avec des icônes de poissons ou de structures, voire une couleur différente pour la saison ou les races de poissons. L’une des dernières révolutions dans cette partie GPS fut la cartographie subaquatique, celle-ci permet de mieux appréhender les postes et pêcher malin. La plupart des combinés actuels offrent la cartographie en direct, cette dernière possibilité ouvre les champs d’une prospection rapide et appliquée, en colorant en nuances les fonds on obtient un effet de relief qui vous fait découvrir rapidement les pointes submergées, les hauts fonds, bref, toutes les zones les plus favorables à la tenue des carnassiers. Associée au wp on comprendra alors la tenue des poissons et la pêche s’en ressentira. Dernier petit point à garder sous le coude et à toujours activer dans le menu, les routes. Cette fonctionnalité vous permettra de repasser précisément sur une précédente dérive favorable ou de rentrer à la mise à l’eau par temps de brouillard !
La partie imagerie latérale et verticale
Apparues il y a une quinzaine d’années, les vues latérales puis verticales utilisent une autre gamme de fréquence pour offrir une qualité plus près de la photo que le classique 2D. Là aussi réglage à chaque sortie de la sensibilité et du contraste. La vue latérale, dont on peut moduler la portée en fonction de la netteté qu’on désire, permet de prospecter et de découvrir des ouvrages engloutis, des éboulis, une forêt noyée voire même des échos de beaux poissons en poste. C’est une vue idéale pour le power fishing lorsqu’on est en mouvement à la recherche des carnassiers. La vue verticale plus communément appelée « down » permet, quant à elle, de mieux discriminer les échos que le 2d classique. Là où votre écran 2d vous montrera un banc compact, le down vous indiquera si ce sont de petits poissons ou des poissons de taille moyenne. En verticale, il vous indiquera si c’est un arbre noyé ou du poisson, ou les deux ! Chacune de ces vues est à prendre en main dès que vous en avez l’occasion afin de vous familiariser avec les réglages, certes on vous taxera de plus jouer avec votre sondeur que de pêcher mais au moins vous pêcherez mieux et plus rapidement.
Vous l’aurez compris, c’est en forgeant qu’on devient forgeron et un combiné sondeur mérite qu’on le règle le plus souvent possible pour l’adapter aux conditions rencontrées. N’ayez pas peur de jouer avec, de toute façon en cas d’erreur vous pouvez toujours revenir aux réglages d’usine par un reset mais avant d’en arriver à cette extrémité vous avez de la marge. Testez, essayez, tentez, il en ressortira toujours quelque chose de bon qui vous permettra de mieux connaître ce fantastique outil.