Après avoir présenté en détails le mode 2D, il est temps de nous intéresser au mode Down Imaging. Ce mode va nous permettre de dévoiler certaines choses que nous aurions pu louper en 2D et est donc un allié indispensable pour découvrir ce qui se passe sous la surface.
Quelle différence alors avec le mode 2D? Il s’agit en fait d’un traitement spécial des données grâce à une sonde haute fréquence. Un peu à l’instar de ce qui se fait en imagerie médicale ; c’est un faisceau très mince qui réalise des captures quasi photographiques du fond et qui, mises côte à côte, forment une image.
Gros avantage : pas de perte de puissance en bord de couverture
La nature même du faisceau fait que, contrairement au mode 2D, il n’y a pas de perte d’informations sur les zones extérieures de la zone couverte. Ceci va nous être précieux en terme d’interprétation des données car en travaillant en écran partagé (Down / 2D), si quelque chose apparait uniquement sur le Down, il se trouve plutôt à droite ou à gauche du bateau. S’il apparaît sur le 2D et sur le Down, il y a de fortes chances qu’il se trouve sous le bateau.
On voit sur cette photo sur la partie gauche (en 2D) un banc de poissons plutôt collé sur le fond alors qu’il a l’air beaucoup plus volumineux sur la partie à droite (en Down). Il y a 2 explications possibles : soit une partie du banc se situe à gauche ou à droite du faisceau et donc hors champ du 2D, soit la taille des poissons ne renvoi pas suffisamment de retours pour apparaître sur le 2D. Au vu de la puissance des retours et de l’épaisseur des échos, la première solution est la plus plausible.
Le souci du détail
La puissance accrue du Down va aussi permettre de distinguer les objets avec plus de précision et là où des branches vont apparaître comme un amas en monde traditionnel, avec le Down on aura une vision beaucoup plus claire.
Un autre exemple de cette puissance accrue avec cette capture d’écran où l’on voit très clairement un leurre (Grubby Shad en 6cm sur une TP de 5g) en animation sur le fond. Afin d’obtenir ce genre d’image il faut que le leurre se trouve dans la zone couverte par le faisceau qui, bien qu’elle soit très large de gauche à droite, est très mince d’avant en arrière. C’est donc, comme pour les autres modes d’ailleurs, lors des déplacements que l’on obtiendra les meilleurs résultats.
Comprendre pour bien interpréter
Comme pour le mode 2D, la forme (vue de face) du faisceau est triangulaire et aura là aussi une influence sur les informations qui nous seront retransmises. Si l’on prend l’exemple d’une corde qui va du fond jusqu’à la surface, on ne pourra la voir dans son intégralité que si elle se trouve directement sous la sonde. Plus on va s’écarter de la zone directement au-dessus, plus l’image retranscrit va « perdre de la hauteur », la corde sortant progressivement du cône. Sur cette photo on voit nettement la partie basse de la ligne de bouées mais qui s’arrête à mi hauteur alors qu’en réalité elle se prolonge jusqu’à la surface. Par contre, en passant directement à l’aplomb d’un objet il est tout à fait possible de mesurer sa hauteur !
Le réglage du contraste et de la sensibilité joue aussi un rôle très important dans les informations que l’on veut faire ressortir ou pas, de l’image. Par exemple pour faire ressortir des poissons on va plutôt forcer la sensibilité et baisser le contraste. Si par contre ce sont plutôt les « grosses » structures que l’on veut voir, dans ce cas ce sera plutôt un contraste fort et une sensibilité plus faible.
Une fois de plus il n’y que sur l’eau que l’on arrive à comprendre ce qui se passe sous la surface, alors vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Dans le prochain numéro nous aborderons le mode Side Imaging, indispensable pour prospecter de nouvelles zones.
Une question de vitesse de défilement
Plus la vitesse de défilement de l’écran sera réglée sur « rapide », plus l’image va se rafraîchir et donc plus l’image va correspondre à ce qui se passe sous notre bateau qui se déplace. Comme pour le 2D tout qui se trouve dans les 4/5e à gauche de l’écran est de l’histoire ancienne ! En règle générale une vitesse de défilement de 5-7 couvre la majorité des situations.
Une question de vitesse de déplacement
Comme pour le mode Side, à très basse vitesse le déplacement du bateau n’est pas suffisant pour générer une image nette (compression de l’information). De même qu’une vitesse trop élevée aura tendance à distendre l’image puis, dans certains cas engendrer la perte du retour du fait des turbulences générées et/ou de la vitesse de déplacement. En règle générale, une vitesse de 4-5 km/h donne de très bons résultats.