Il se dit que la pêche de l’ablette est une activité amusante et souvent considérée comme une excellente école de la pêche destinée aux débutants. Mais la prise rapide de nombreuses ablettes peut devenir une épreuve amicale intéressante, en dehors des compétitions, juste pour le plaisir !
Dès que le soleil donne, si vous apercevez des ronds à la surface, les ablettes et autres petits poissons viennent à fleur d’eau gober les insectes. C’est un moment privilégié qu’il ne faut pas gâcher. Choisissez une petite canne télescopique et la pêche d’ablettes deviendra vite très enthousiasmante.
Tactique : pêchez la bordure !
En canal ou en rivière, les ablettes évoluent généralement au large. La première tactique sera d’abord de les rapprocher de la berge, à 4/5 mètres, pour faciliter la pêche. Pour cela, une amorce très nuageante sera nécessaire. D’abord une mini-boulette sur les gobages, puis toutes les 40/60 secondes une autre boulette plus près de la berge. Au bout d’un moment le banc se rapprochera et les ablettes seront vite sous canne. Les conditions seront réunies pour les prendre aisément. Grâce à ce procédé la pêche des « Alburnus alburnus » devient vite un véritable plaisir car la perception des touches sera mieux contrôlée et la rapidité de réaction plus performante.
Un matériel bien adapté
Une petite canne télescopique de 3 à 4 mètres est largement suffisante. Si vraiment les ablettes sont à moins de 4 mètres, préférez une petite mitraillette de 3 mètres, avec une poignée en liège pour éviter que le talon glisse entre les doigts et qui est exactement conforme à cette technique.
Il est inutile de mettre un élastique Roubaisien entre le scion et le corps de ligne, les casses sont rares, mais, par contre, un nylon de 50cm en 14 -16 ou 18/100, donc plus rigide, évitera les « embrouilles » qui peuvent survenir autour du scion lorsque vous ferrerez dans le vide… et cela arrivera certainement !
Montez à l’avance quelques lignes en 6 ou 8/100, avec des flotteurs courts de tailles et de formes différentes pour faire face à toutes les situations de pêche et à la technique que vous privilégierez.
- une ligne pour pêcher à la perle
- une ligne pour pêcher aux esches animales
- une ligne pour pêcher à la pâte.
Dans tous les cas préférez des corps légers en balsa avec une antenne en fibre et une quille métallique. Œillet sous la base de l’antenne. Éventuellement, si le vent est absent ou dans les rivières à légers courants, un flotteur sans antenne est parfait pour cette pêche sensible…
Quel que soit votre choix, l’équilibrage de votre ligne doit être « pile poil »
Quelle amorce ?
Le premier critère pour une amorce à ablette est son effet nuageant et légèrement persistant. Le second critère est sa couleur qui est variable suivant la saison, mais si vous avez un doute sur cette composition idéale, optez pour des amorces du commerce qui ont déjà fait leurs preuves comme la X21 de chez la Sirène ou la 515 Record distribuée par Sensas.
Les critères d’une bonne amorce à ablettes sont les suivants :
- une action nuageante persistante
- un effet teinté durable dans l’eau
- elle sera non gavante
- sa mouture doit être très fine, onctueuse
- le mouillage devra être bien dosé pour éclater immédiatement au contact de l’eau
Ce mouillage s’exécute avec une éponge ou un vaporisateur.
La mouture est prête lorsqu’elle est suffisamment compacte pour être prise à 3 doigts et qu’elle laisse apparaître la trace de vos phalanges.
Pour la rendre plus attractive, ajoutez un peu de fouillis.
Quels appâts ?
Concernant la pêche à la pâte, reportez-vous à l’article ci-après.
Le ver de vase est certainement le meilleur appât pour tous les poissons blancs et l’ablette en est très friande. Ce petit ver naturel pullule sur le fond des eaux légèrement polluées, dans la couche supérieure de la vase, et de ce fait, les ablettes ( poissons de surface) ont peu l’occasion de s’en délecter.
Si vous proposez cette esche à la gente argentée, nul doute que vous aurez un franc succès !
Dans le cas contraire, humidifiez votre amorce avec un arôme « ver de vase » et proposez un fifise. L’effet est similaire et le fifise, plus ferme, permet souvent de prendre plusieurs poissons sans être dans l’obligation de changer l’appât.
En désespoir de cause, vous pouvez aussi pêcher avec des pinkies rouges, du Mystic rouge (ou orange fluo) et même avec des appâts synthétiques Berkley.
Le vaseux s’esche sur hameçon de 24, le fifise sur hameçon de 22 et le pinky sur hameçon de 20. L’hameçon sera fin de fer à tige longue.
Si vous êtes un adepte de la pêche de vitesse, sachez que les « anciens » pêchaient à la perle. Pour cela choisissez une petite perle rouge que vous enfilerez sur le nylon quand vous monterez vos lignes. Il suffit ensuite de la descendre sur la hampe de l’hameçon; attention à la vitesse du ferrage, les décrochés sont très nombreux. C’est « un coup » à prendre…
Conseils d’expert
Evitez de mettre de nombreux plombs espacés sur la ligne. Plus vous pincerez des petits plombs, plus votre ligne risque de s’emmêler. L’idéal absolu est une petite olivette et un plomb Styl pour équilibrer la plombée. Par contre dans une rivière qui courre légèrement, trois petites chevrotines, espacées de 5 cm chacune seront parfaites pour présenter correctement votre appât à la vue du poisson. Le dernier plomb doit être à 8 à 12 cm de l’hameçon ; 15 cm si les ablettes « chipotent ».
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le ver de vase est la larve des chironomes. Il en existe plusieurs espèces qui vivent dans la vase, généralement dans les endroits calmes et victimes de pollutions organiques, en rivières et dans les mares où viennent s’abreuver les bovins. Le ver de vase possède un corps presque translucide mais sa pigmentation est rouge rubis. Sa récolte est fastidieuse et il coûte relativement cher au litre, c’est pourquoi les pêcheurs le surnomment « l’or rouge ».
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Bonjour
Heureux d’avoir trouvé votre site, dans l’attente de vous lire.
Cordialement
Roger Lemay