Le pagre est un terme qui désigne plusieurs espèces de poissons osseux marins (sparidés). Dans nos eaux atlantiques ou méditerranéennes, le plus courant est le « pagrus pagrus) ou pagre commun qui se distingue des autres espèces par une tâche blanche aux sommités de la nageoire caudale. Son corps est haut, comprimé latéralement avec une forte tête volumineuse inclinée. Sa mâchoire est puissante et elle possède 6 incisives très tranchantes. Son corps est recouvert d’écailles variant du rose violacé aux reflets bleus argentés avec cinq lignes longitudinales dorées.
Caractéristiques du pagre
- Taille moyenne : 18 à 45 cm
- Longueur maxi : 75 cm
- Poids moyen : 600 à 2500gr
- Record de France : 5.490 kg
- Durée de vie : 8 à 10 ans
Habitat
Le pagre fréquente les zones sableuses mais il est davantage présent dans les zones rocheuses recouvertes d’algues. Il vit entre 5 et 200 mètres de profondeur avec une nette préférence pour les parois verticales lui offrant des murailles de nourriture. De nature solitaire, il s’approche des côtes dès que les eaux se réchauffent, mais les gros spécimens restent au large dans les grandes profondeurs se nourrissant de principalement de crustacés.
Reproduction du pagre
Le pagre fait partie des espèces hermaphrodites et il change de sexe au cours de vie : d’abord femelle puis mâle. La maturité sexuelle est atteinte vers 3 ans et il se reproduit d’avril à juin lorsque les adultes remontent des eaux profondes vers des eaux plus chaudes. Les œufs de 1 mm de diamètre se développent en pleine eau et les juvéniles s’installent dans les herbiers de posidonies à partir d’une taille de 1,5 cm.
Le nom du pagre commun « pagrus » qui signifie en latin « vorace », terme qui lui convient parfaitement, tant son appétit est grand. Il est aussi surnommé « sorbe », « sarde rose » ou « brème de mer ».
Pêche du pagre
Le pagre peut notamment se pêcher au madaï jig qui est une technique de pêche particulièrement efficace pour pêcher le pagre mais aussi en slow jigging. Sa pêche se démocratise de plus en plus, notamment sur la côte méditerranéenne avec l’avènement des techniques japonaises qui arrivent depuis les années 2000. Les japonais traquent spécifiquement ce poisson à l’aide de technique comme le rubber jig. Fortement pêché là-bas, les poissons sont souvent de petite taille alors que la France dispose encore d’un superbe cheptel de gros poissons qu’il convient de préserver au maximum.