Le brochet est un poisson magique pour les pêcheurs aux leurres que nous sommes. Il nous demande de nous adapter à ce qui le fera craquer et dans des périodes de fortes activités alimentaires les leurres durs comme le lipless spin sont incontournables, le tout est de savoir l’utiliser au bon moment.
C’est l’une des pêches par excellence des grands milieux en power fishing, à savoir des plateaux, des tombants et autres structures immergées sur une dizaine de mètres d’eau.
Forme et aspects techniques du lipless spin
C’est un leurre dur, ramassé et trapu, comportant une palette à son arrière. Son poids est bien évidemment élevé car il s’agit d’un leurre qui doit permettre de prospecter aussi loin que profondément selon les besoins du milieu que nous pêchons. Son volume important lui confère une nage puissante qui brasse beaucoup d’eau donc l’apparence d’une belle bouchée. La palette quant à elle freine le leurre à la descente et émet un maximum de signaux visuels provoquant l’agressivité de notre carnassier. Certains sont équipés de billes internes, d’autres sont silencieux et représentent la majorité des lipless spin. Le bon choix se fait alors en fonction des caractéristiques du milieu que sont la turbidité – couleurs de l’eau et le bruit – courant, vagues…
Choix des couleurs
Cela fait un certain temps que nous pêchons avec ce leurre et bizarrement, nous n’avons jamais vraiment remarqué de différence d’attaque sur tel ou tel coloris mais comme nous sommes pêcheurs, nous nous sommes constitués une boite avec différentes teintes naturelles et flashies / UV si la donne du jour nous prouve le contraire…. Rien n’est jamais définitif dans la pêche !
Armement du leurre
Un seul et unique triple sans ardillon au piquant irréprochable, à l’acier solide et adapté à la largeur du leurre. Nous n’aurons quasiment aucun raté sur les touches et nous n’aurons pas de mal à remettre à moindre dommage les poissons que nous souhaitons relâcher pour assurer la pérennité de notre passion.
Le matériel adapté
Nous nécessitons une canne qui permette d’amoindrir les vibrations fortes émises par ce type de leurre, qui soit tactile, qui possède une grande réserve de puissance pour ferrer de loin et qui facilite les animations tout au long de la journée de pêche. L’outil idéal mesure au moins 2 m en bateau, 2,2m du bord et sera composé pour son blank d’un mélange de carbone et de fibre de verre.
Par habitude, nous préférons les cannes casting et le moulinet doit être fluide et capable de lancer des poids jusqu’à 60g selon les modèles de lipless spin utilisés. Garni en tresse 4 brins de 15 / 17 centièmes pour ne pas louper les informations du leurre, le shock leader sera composé d’un mètre de 35 centièmes en fluorocarbone et de 40 cm de 63 centièmes pour éviter la coupe car ce leurre est généralement coffré.
Les différentes animations
La première consiste à lancer le plus loin possible notre leurre sur la zone à prospecter et à le ramener en s’imposant une hauteur d’évolution dans la colonne d’eau et une vitesse de ramener. Attention à bien respecter les différents points d’attache sur le dos du leurre selon ce que nous voulons obtenir comme immersion. A savoir que le premier trou permet de pêcher proche de la surface avec une nage serrée, le second plus profond et une nage plus ample, le troisième encore plus profondément avec une nage très ample.
La seconde consiste à effectuer un lancer lointain puis une fois le leurre arrivé dans la hauteur d’eau voulue, nous l’animons avec des tractions de fortes amplitudes suivies de descentes contrôlées car c’est dans les phases de descente que les brochets attaquent notre leurre. Le second trou d’attache correspond au meilleur choix pour cette animation. Prenons garde à bien contrôler les descentes pour ne pas accrocher le triple ventral au fluorocarbone.
Les moments clés
Retenons que les périodes sont fonction de la climatique et la température d’eau régit l’utilisation de notre leurre. Si l’eau est froide, nous n’aurons que peu de chances de faire mouche avec ce leurre mais dès les premières montées en température des eaux printanières, nous pourrons provoquer les brochets. Plus l’eau sera chaude, plus son efficacité augmentera du moins tant qu’elle ne dépassera pas les 24 degrés en surface.