[TEST] Barque Alumacraft 1442 NCS

Cet article met à l’honneur une barque un peu particulière, non pas par sa forme ni ses caractéristiques qui restent plutôt classiques  mais par le fait qu’elle m’équipe depuis 7 ans, pardonnez moi donc si je manque un petit peu d’objectivité à l’égard de celle qui accompagne mes sorties hebdomadaires.

Avant d’investir dans une barque, j’ai eu l’occasion de naviguer sur plusieurs modèles, d’écouter les conseils de pêcheurs chevronnés puis méthodiquement j’ai listé mes besoins et les caractéristiques de mes lacs préférés pour faire mon choix. Ma première conclusion fut qu’il me fallait une barque longue d’au moins quatre mètres, qu’elle soit en aluminium car je voulais la personnaliser et que ce soit un jon boat car cette forme de coque passe partout était celle qui cadrait le mieux avec mon cahier des charges.

Jonboat Alumacraft 1442 NCS
La barque « passe partout »

Ma barque Alumacraft 1442 NCS

J’ai donc découvert mon bonheur dans les allées du CNPL de Clermont en 2008 lorsqu’il y avait encore des barques présentées dans ce salon alors que maintenant ce ne sont que des bass boats qui sont proposés.

Mon jon boat est arrivé l’année suivante, tout beau sur sa remorque neuve mais pas encore équipé des accessoires qui le rendent confortables comme à présent.  Mes premiers travaux furent de lui offrir un revêtement en moquette marine et des sièges pour les postérieurs fatigués, à part cela le reste n’est que détails. Moteur électrique avant de 55 lbs avec IPilot, moteur arrière 6cv thermique et  sondeur GPS plombent vite le budget, soyez en conscient.

L’année qui a suivi son achat j’ai bricolé des rangements latéraux et désormais je peux stocker mes cannes et quelques accessoires qui ne me gêneront pas durant la partie de pêche.

Qu’offre donc cette barque de différent par rapport à tous les autres modèles du marché ?

Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Le jour de son arrivée à la maison, toute neuve
Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Après quelques aménagements , moquette, siège, moteur et électronique

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Les formes de coques 

Si les profils de coques sont nombreux, en V, plates, semi V, aile de mouette, catamaran et j’en passe, il n’existe en simplifiant  que trois formes de barques pour les pêcheurs en eau douce : les classiques  façon walleye boat avec franc bords assez haut, les bass boats profilés et bas sur l’eau et les jon boats, cette coque à fond plat et museau carré.

Aux Etats Unis le Jon boat est la barque utilitaire par excellence, rustique et passe partout elle permet de naviguer correctement sans pour autant être en mesure d’affronter les grands plans d’eau.

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Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Cette barque a même pêché Mequinenza, elle en a fait du kilomètre

Les plus :

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    • Le modèle choisi est le modèle Alumacraft 1442 NCS dont la référence envoi d’une part à sa longueur de 14 pieds (4,2m), sa largeur (partie basse) de 42 pouces (106cm) et le NCS pour sa plateforme avant spacieuse.
    • Ce type de barque en tôle alu est basé sur le principe d’une tôle pliée dont la rigidité est assurée au milieu par des bancs rivetés qui renforcent les traverses. Ici le banc central est remplacé par une plateforme alu renforcée de contreplaqué marine qui évite que la coque ne se voile lorsque la navigation secoue un peu le pilote. L’avantage est clair pour le pêcheur, l’absence de banc central libère beaucoup d’espace  et la plateforme facilite la pêche en power fishing.
    • Cette forme de coque dite open est très appréciée des amateurs de silures, elle permet d’embarquer beaucoup de matériel tout en se gardant de la place pour bouger.
    • Cette barque étant un fond plat elle passe dans 15 cm d’eau là ou les plus classiques touchent le fond.
    • Le fond plat évite à la barque de trop gîter, on peut donc se pencher d’un coté sans risque de la renverser.
    • La forme rectangulaire de la barque optimise les surfaces de rangement et elle est facile à aménager du fait de cette forme justement mais aussi parce que l’alu est facile à travailler.
    • Le poids raisonnable de cette barque permet à une personne seule de la sortir de l’eau, élément important à prendre en compte.

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Les moins

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    • Un bateau sans étrave c’est un bateau qui pousse l’eau et ne la fend pas, vous irez donc moins vite car la coque aura plus de surface en contact avec l’eau.
    • Le fond plat n’a pas de quille, le centre de gravité s’en trouve donc relevé. En navigation ce type de barque demande de fréquentes corrections de trajectoire qui peuvent s’avérer agaçantes sur les longs trajets malgré les virures qui équipent la surface de la coque.
    • Les francs bords des jon boats ne sont pas prévus pour affronter les grandes étendues d’eau et les vagues. Avec une petite trentaine de cm au dessus de l’eau il faut se méfier des vagues créées par les péniches et les autres barques qui peuvent vite passer par dessus bord. Adieu donc les grands lacs alpins sauf à ne sortir que par grand beau temps.
    • L’aluminium de 1,6 mm ce n’est vraiment pas épais et un choc à pleine vitesse avec un corps flottant pourrait créer une voie d’eau et même si dans l’absolu l’alu se soude, il faut trouver un technicien disposant d’un matériel spécifique pour souder une si petite épaisseur, j’en ai fait l’expérience.
    • La motorisation de 6 cv sans permis permet de se déplacer à 10 km/h, les déplacements durent longtemps…

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Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Lors d’une pause casse croûte dans un lac du Morvan, on constate qu’il y a de la place dans ce type de coque
Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Elle ne fait pas pâle figure à côté d’un bass boat

Conclusion

Choix de raison pour pêche raisonnable cette barque a pourtant bourlingué à travers toute la France.  Les barques rivetées avaient cette mauvaise réputation de prendre l’eau à l’emplacement des rivets au bout de quelques temps, il n’en est rien pour la mienne après sept saisons intenses à raison d’une sortie minimum par week end.

Le seul petit défaut constaté l’a été sur la partie avant, là ou les patins de butée avant de la remorque appuient contre la coque. A l’usage et à force de peser à cet endroit une soudure avait commencé à se fissurer. Fissure qui était située bien au dessus du niveau d’eau et qu’un soudeur a mis une minute à réparer.

 Si ce n’était sa navigabilité un peu en dessous de la moyenne due à la forme de sa coque je dirai que ce bateau est celui qui s’approche le mieux des exigences d’un pêcheur aimant pêcher avec un ou deux copains, dans des lacs moyens pas trop venteux et qui ne demandent pas de longs déplacements sur l’eau.

On trouve beaucoup ce type de bateau sous différentes marques dans les plans d’eau espagnols comme Mequinenza.

Jonboat Alumacraft 1442 NCS
Une petite fissure promptement réparée

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Caractéristiques techniques

Longueur 4,26m,

Largeur hors tout: 158 cm

Largeur au fond : 105 cm.

Poids 90kg

Construction en tôle alu d’ 1,6 mm.

La motorisation maximum est intéressante puisque cette barque est prévue pour supporter un 25 cv arbre court qui permettra de la faire naviguer à plus de 40 km/h.

Les parties avant et arrière sont moussées rendant le bateau insubmersible en cas de voie d’eau.

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Budget pour sa barque de pêche

  • 3500 euros en moyenne pour cette barque neuve
  • 1500 euros pour la remorque routière
  • 1500 euros pour le moteur 6cv arbre court
  • 1500 euros pour un moteur avant avec pilote automatique par GPS
  •  500 euros pour la moquette, les sièges, les taquets et divers petits accessoires
  • 1000 euros pour un sondeur correct
  • 250 euros de batteries
  • Soit environ 9750 euros.

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