Commerce de pois(s)ons

La pêche professionnelle en eau douce, on en entend beaucoup parler en ce moment sur les réseaux sociaux, mais qu’est ce que c’est ? Peu de pêcheurs de loisir ont eu la (mal)chance de les croiser au bord de l’eau et beaucoup se posent des questions sur qui sont finalement ces drôles d’oiseaux ?

Proches du cormoran dans leur activité, décriés comme le héron quand ils jettent leurs filets sur une rivière, aucune étude n’a encore été produite sur leur impact environnemental (on se demande bien pourquoi). Mais pas de noms d’oiseaux et de conjectures évidentes ici ; attendons que la fédération de pêche française finisse son étude sur l’impact du silure pour avoir enfin les mains libres.

Basons-nous sur ce que l’on sait de l’objet de leur commerce qui lui, est transparent : les poissons ou plutôt leur chair. Et là, on a du souci à se faire notamment du côté du Rhône, quand on sait que la consommation et la commercialisation de poissons y sont interdites depuis le 7 août 2007 pour des raisons sanitaires, mais ré-autorisées depuis peu sur certains canaux du même réseau hydrographique. 

Il faut savoir que le PCB, polluant organique persistant reconnu cancérigène et présent dans le fleuve, a une durée de vie de plusieurs centaines d’années. Il est peu soluble et se concentre donc dans les sédiments où s’alimentent les poissons, puis dans leurs graisses et remonte ainsi la chaîne alimentaire. 

Bref, pas besoin de faire un dessin pour comprendre qu’il y a anguille sous roche puisque les poissons se déplacent sur tout le réseau hydrographique. 

On peut se dire que le truc est trop gros pour que le ministère de la santé puisse passer à côté, mais quand on sait que le lobby des pêcheurs pros est un des plus puissant en France avec celui de la chasse… 

Ce lobby est tellement influent qu’il réussit le pari de continuer la surpêche catastrophique des civelles sous un gouvernement se revendiquant de la transition écologique. Alors même que le kilo de civelles se monnaie au cours de l’or tellement l’espèce devient rare, c’est vous dire. 

On a donc du souci à se faire avec les pêcheurs pros en eau douce tant par l’aspect écologique que sanitaire. 

Notre premier moyen d’éviter le drame commence par le contrôle de nos assiettes ! Ce qu’on y met régulera l’intérêt commercial de cette activité et son éventuelle continuité. 

Si vous souhaitez en faire plus, vous pouvez également vous rapprocher d’un collectif via les réseaux sociaux. Je vous conseille notamment celui du Rhône qui est très sérieux et dynamique sur Facebook.

Paix et prospérité à nos poissons!

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2 commentaires

  1. Bonjour,
    Je m’étonne de l’agressivité de cet article, autant je partage le manque de contrôle de la pêche professionnelle et sa non participation à la préservation des espèces, autant je refuse cette façon de les jeter en pâture.
    J’ai l’occasion de discuter régulièrement avec le pro de mon secteur, j’ai demandé à faire une pêche avec un autre qui m’a pris à bord sans problème.
    Travaillons ensemble plutôt que de les agresser et on ira tous mieux, la nouvelle génération est beaucoup plus ouverte.
    Amicalement

  2. Bonjour
    Xavier a complètement raison en ce qui concerne la civelle. C’est un véritable massacre écologique auquel se livrent les pêcheurs pro, dont une grande part viens des ports de mer, attirée par les prix faramineux auxquels se vendent les petites anguilles.
    Une première mesure serait d’interdire l’exportation des civelles. Il n’y a aucune raison de les envoyer repeupler les élevages essentiellement asiatiques, en détruisant la ressource dans nos rivières.
    Concernant les autres pêcheurs qui exercent en rivières ou en plans d’eau public, il y a de tout !
    J´en ai rencontré de très sympathiques, amoureux et respectueux du milieu qui les nourrit, alors que d’autres sont de véritables voyous, adeptes du .
    Il est un autre danger plus insidieux, ce sont les pêcheurs aux engins.
    Certains de ceux-là font des ravages en toute légalité et vendent leur pêche en toute illégalité.
    Cela mériterait une enquête, à risque car leur lobby est puissant !
    Cordialement

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