Dans les coulisses de la dernière élection de la FNPF

Nous n’avons rien contre la FNPF à la rédaction du magazine 1max2peche, nous avons certes publié quelques articles « piquants » comme des bons hameçons teflonés mais ils nous ont bien souvent toujours été envoyé par des personnes souhaitant faire bouger les choses. C’est encore le cas pour cet article, d’une source qui restera anonyme, mais vérifiée par nos soins, qui nous raconte comment s’est déroulée la dernière élection de la FNPF qui a menée à la réélection du président Roustan.

Imagine-t-on un Président d’AAPPMA désigné par une poignée d’adhérents triés sur le volet, ou un Président de Fédération qui choisirait « ses amis » Présidents d’AAPPMA pour être réélu ?  Non, ces élections sont sous le joug des DDT (dans les statuts, la DDT n’est pas évoquée, c’est le Préfet, mais qui délègue bien souvent à la DDT), avec une rigueur pire que pour un scrutin politique local. Par contre au plus haut niveau, c’est la décontraction avec un ministère aux abonnés absents, sauf à dérouler le tapis lorsqu’il reçoit la délégation FNPF : Président, Directeur et vice-Président, aux fins d’images et de communiqués médiatiques.

Revenons à l’élection à la FNPF car c’est ce qui nous intéresse. Le président de la FNPF est donc élu par une représentation des présidents fédéraux au niveau régional. C’est la faute aux statuts, qui ont été proposés par des gens qui devaient avoir des idées derrière la tête afin que cette présidence revienne toujours à un sudiste, animateur du tout puissant Club halieutique.

Le Conseil d’Administration de la nouvelle FNPF constitué de personnes désignées par leurs homologues dans les Unions régionales (correspondant aux bassins versants) se réunit au printemps 2016. Ces personnes (Président ou membre du bureau – fait rare) représentent un tiers de Présidents fédéraux, donc le Président de la FNPF n’est pas élu par ses pairs, mais par une représentation de ceux-ci. Vous pouvez retrouver ce processus complexe détaillé dans notre article « Comment dégager Roustan et sa clique » (oui nous avions été volontairement virulent sur le titre de cet article qui explique l’intérêt d’aller voter).

PRECISION IMPORTANTE :
Ce qui suit se déroule à huis clos, pas de témoin extérieur (un représentant du Ministère y aurait pourtant sa place)

1ère élection : celle du Président. Le doyen de la séance demande qui est candidat : seul Claude Roustan l’est. Il est élu : qui est contre ? 0. Qui s’abstient ? 0. Donc élu à l’unanimité. Il prend sa place avec un sourire de satisfaction. Tout était déjà joué d’avance ?

La suite ? Au lieu de dire : « Qui est candidat au poste de vice-président ?« , l’autorité dit : « Je propose M. Doron au poste de 1er Président » Aucune objection. Election : il est élu (avec le même déroulement). Unanimité, personne ne bronche, les novices (30% du CA), surpris de la démarche, restent muets. Pour tous les autres postes du bureau national, c’est la même procédure : « Je propose untel« , pas de candidature multiple, c’est plié d’avance. 

Un nouvel élu qui assiste penserait voir un déroulement similaire à une élection municipale, non, c’est directif. Le Bureau de la FNPF a été prévu et conçu par le Président sortant, candidat unique à sa succession. Pour les commissions, même topo, chacun attend que son nom soit évoqué.

Triste système du monde halieutique dans une pseudo démocratie.

11 commentaires

  1. J’apprécie ce post, non en tant que rédacteur de ce formidable magazine, mais en tant que président d’une AAPPMA, oui la réélection à la tête de notre structure nationale pose quelques problèmes. Quand je vois combien la chasse mobilise et est écoutée alors que nous avons plus d’adhérents, je me demande si l’immobilisme de la pêche en France n’est pas la conséquence d’un pouvoir sclérosée, incapable de défendre nos dossiers. Les cormorans par exemple, voilà un sujet où les dirigeants de notre structure associative devraient être vent debout et s’offusquer des dégâts occasionnés pour nous tous. Mais silence radio, pas de vagues. Alors oui il serait temps que nos organes décisionnels nationaux se bougent.

    1. Réponse évidemment très intéressante qui démontre à l’évidence les failles du système. Qui sont les responsables ? L’ensemble des composantes du tissus associatifs ? Réponse relativement facile. Actuellement c’est la pêche pro qui a le pouvoir de se faire entendre à travers les noms reconnus, les grandes marques de matos et les revues halieutiques. C’est à mon avis la où le bat blesse et que personne ou très peu font le job. Les premiers trop occupés à se faire éditer, les deuxièmes trop occupés à vendre le dernier anti bredouille et les 3iem qui sont prêts à tout car ils vivent des posts publicitaires des seconds. Si tous ces acteurs au lieu de se regarder le nombril intervenaient solidairement et publiquement les choses bougeraient à la FNPF qui ne fait que profiter du laxisme de ce joli petit monde.

    2. bien dit monsieur Bazin nous avons un drôle de président nationale qui n,est bon que a épingler des médailles a des ministres de pacotilles ainsi qua dépenser l,argent de nous carte de pèche dans la caravane publicitaire du tour de France cycliste est ils sent foutre des problèmes que les aappma comme la votre est bien d,autres les problèmes que vous rencontrés a cause de ces oiseaux qui sont les cormorans qui nous pille tous nous cheptel de toutes espèces de poissons

  2. effectivement on a l’impressions que tout est figé dans la peche associative de loisir et ne serait ce que pour la peche en no kill sur tous le territoire concernant une espece sensible comme le brochet et la truite fario et on peut se demander si la peche avec quatres cannes tendus soit encore de mise au jour d’aujourd’hui et aussi pour l’introduction de nouvelles especes de carnassier pour pallier au manque de nos especes autochnonnes je pense au walleye au doré américain ou sandre américain et bien sur ne pecher qu’avec des leurres pour relacher les prises dans de bonnes conditions voila des sujets auxquels nous nous devons d’apporter des réponses et des actes pour proteger et perenniser les especes si nous voulons encore aller a la peche et esperer encore prendre du poisson je précise en no kill toujours parce que on voit bien que dans nos eaux il manque cruellement de poissons et de poissons trophés

  3. Bjr ,il y’a toujours des dirigeants et des dirigés , les dirigeants sont souvent là pour leur salaire bien payé et, ensuite mettre la pagaille dans les discours des malheureux pêcheurs ( désunir pour mieux régner) . Ainsi va la société actuelle. Je suis d’accord avec nos amis pêcheurs qui ont répondu selon leurs idées . Il y a quand même une réponse avec laquelle que je ne suis pas entièrement d’accord c’est le NO KILL si un pêcheur est respectueux de sa rivière sa pêche sera SANS ardillon et s’il veut garder une prise pour sa propre consommation pourquoi l’empêcher de prendre son poisson. Bien sûr il y a des viandeurs il faut les dénoncer. Mais comme tous ces présidents et vice-président il y en aura toujours des bons des moins bons et des très mauvais qui ne penseront qu’a eux-mêmes et le reste est secondaire pour eux. Bien à vous.

  4. Bonjour à tous,
    La sclérose de la Federation nationale de la pêche a démarré en 1984 . A cette époque la FNPF comme d’autres fédérations sportives dépendait d’une double tutelle ministérielle, dont celle du ministère de la jeunesse et des sports. Ce ministère a imposé a toutes les fédérations sportives ou non des modifications statutaires très importantes :
    -Démocratisation du fonctionnement, par exemple, convocation obligatoire des licenciés aux assemblées générales. Alignement du rythme des élections sur l’année Olympique. Âge limite etc….
    La FNPF a refusé purement et simplement ces mises a jour. Elle est donc sortie de la tutelle du ministère des sports. UNE ERREUR HISTORIQUE.
    Concrètement, la FNPF c’est libéré d’une tutelle soucieuse de l’aspect démocratique du fonctionnement du mouvement associatif.
    Et depuis cette date ( 1984 ) toute les modifications statutaires n’ont eu qu’un seul but:
    Faire en sorte que personne ne vienne déranger les petites affaires des administrateurs de la pêche.
    Résultats les pêcheurs sont complètement exclus des décisions qui régissent la pêche et le drame c’est que l’immense majorité de ceux là n’en a même pas conscience.

    1. Bonjour juste une précision, la création de la FNPF date de 2007 ….. Avant il n’y avait que l’UNPF qui n’avait pas de statut de fédération….

  5. Dis donc, vous savez aussi qu’il maire d’un village du 04?
    Mais aussi conseiller du conseil économique depuis 2010.
    Un professionnel de l’imposture semblerait-il….

    1. Bonjour à tous ,
      Quelque soit le statut de l’organisme National de cette époque, ainsi que son nom, cela ne change pas le problème de fond . En 1984 cet organisme a refusé la mise à jour des statuts des associations qui géraient la pêche. Ils ont refusé les modifications vers plus de démocratie.
      Ce qu’il faudrait faire ? Une pétition Nationale adressée au ministre de tutelle pour imposer par le haut une modification statutaire.
      Cordialement
      L. Ripert

  6. l’idée de la pétition ou d’un référendum des possesseurs de carte de pêche ne devrait pas être mauvaise et il faudrait la lancer dans toutes les AAPPMA

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