Feeder : Visez les Gros Poissons avec ces Techniques

Même si la pêche au feeder peut être une pêche tout venant, il s’agit d’une pêche de fond pouvant permettre la prise de gros cyprinidés. C’est certainement pour cette raison qu’elle attire toujours plus de pratiquants. Cette pêche au moulinet n’a pas de limite de distance de pêche hormis la capacité de lancer du pêcheur. Que ce soit pour des pêches courtes, à moyenne distance ou encore à longue distance. Le feeder donne la capacité de rechercher les gros poissons. Mais afin de remplir cette mission, il y a certains éléments à prendre en compte pour rester le maître du jeu.

Amorce : une base qui sélectionne !

Dans cette quête, on oublie clairement les amorces typées étang etc. Elles auront tendance à attirer les petits poissons blancs. Même si cette frénésie de petits poissons peut attirer la curiosité des gros cyprinidés, je préfère l’éviter pour ne pas perdre de temps. Pour se faire, il est nécessaire d’opter pour une base plutôt riche et collante, qui aura l’avantage de « gaver » les petits poissons dans l’attente des sujets qui nous intéressent. Ce type d’amorce a une mouture légèrement supérieure aux amorces étang qui seront très actives. Cette caractéristique de fonctionnement mécanique impose une vigilance à avoir concernant le mouillage. Celui-ci devra être mené en plusieurs fois de manière à ce que chaque particule soit bien gorgée d’eau. Cette hydratation rendra votre amorce plus inerte. Ainsi votre amorce travaillera moins et attirera moins les petits poissons.

Pour avoir une indication d’un bac de base, comptez 1 part d’amorce grosses carpes et 1 part carpe, mouillé en 3 fois durant l’installation afin d’optimiser votre temps.

Un nombre important de pêcheurs n’hésitent pas à mouiller leur amorce la veille, les particules auront toute la nuit pour se gorger d’eau. Personnellement, je ne suis pas adepte de cette pratique.

Pour résumer, privilégiez les amorces typées « gros poissons », procédez à un mouillage rigoureux, et n’oubliez pas de tamiser le bac afin d’avoir une amorce bien homogène sans grumeaux.

Pêcher les gros poissons au feeder

Boostez votre bac avec un « gâteau »

Le « gâteau » a pour mission d’enrichir votre bac. Deux objectifs principaux, le premier enrichir votre amorce et ensuite gaver les petits poissons. Vous avez le choix entre tourteaux de maïs et Baby Corn. Mais quelle est la différence entre ces deux produits ?

Le tourteau de maïs qu’il soit gros ou fin est un des produits les plus utilisé pour la pêche des gros cyprins. De couleur jaune avec des teintes brunes lorsqu’il est sec. Comme pour tous les tourteaux, le tourteau de maïs est le résidu obtenu après l’extraction de l’huile lors du pressage. Le résidu très compact est alors broyé plus ou moins finement. C’est pour cette raison que l’on retrouve du tourteau gros, moyen et fin. C’est un composant qui va enrichir votre bac en plus de recoller les particules entre elles. On l’utilise généralement après trempage pour mouiller les amorces, c’est à dire qu’on le met à tremper la veille à part. Le lendemain, le tourteau a absorbé l’eau et l’on obtient une soupe assez collante, on l’incorpore alors à l’amorce afin de la mouiller. Vous pouvez partir sur 10 à 20 % de tourteau.

Le baby corn est de couleur jaune pâle, il existe en pellet et en farine. Très utilisé pour les pêches en eaux froides pour les gros poissons, il est également parfait pour attirer les brèmes. C’est un composant très efficace lors des saisons froides car moins nourrissant que le tourteau de maïs. Il est également moins collant que le tourteau de maïs. Ce produit est issu du maïs jeune, c’est à dire récolté avant sa pleine maturation, le maïs est alors gorgé de lait sucré. Il est ensuite déshydraté et moulu grossièrement. Ensuite il est soit compressé pour en faire des pellets, soit moulu en farine. Les pellets peuvent être mis à tremper la veille, ils formeront alors une sorte de pâte idéale pour mouiller votre amorce. Vous pouvez partir sur 10 à 30 % de baby corn.

Astuce : Booster votre soupe avec un additif. Pour ma part, je reste assez simple en y ajoutant de la mélasse. Si vous utilisez de l’eau chaude, comptez 30 à 60 minutes alors qu’avec de l’eau froide préparez votre soupe la veille.

Astuce : N’hésitez pas à ajouter à votre bac des particules comme le maïs, des pellets et autres graines qui ont pour objectif de fixer et conserver les gros poissons sur le coup.

Oubliez les pinkies et autres vers de vase

Les esches à utiliser de préférence seront inertes. En effet, l’absence de mouvements évitera d’attirer les petits poissons qui ont tendance à être trop curieux. On entend par esches inertes, les gozzers mort, le maïs qui peut être utilisé en grain mais aussi être broyé finement. On retrouve également les fameux casters que vous retrouverez chez votre détaillant. Il est tout à fait possible de produire soi-même ses propres casters. On privilégie les esches volumineuses, on peut démarrer la pêche avec un grand classique, un duo de gozzers. Autre esche à ne pas négliger, les vers de terreau, qui peuvent être coupés en tronçons plus ou moins petits. Si les gros poissons répondent présents, on peut très vite passer avec des esches plus volumineuses.

La taille des esches contribuera également à sélectionner la taille de vos prises. On s’attachera à utiliser un grain de maïs, des vers de terreau avec des combinaisons qui peuvent être multiples : vers de terreau + gozzer, vers de terreau + maïs, maïs + gozzer etc.

Devenir un maître caster

Les 10 commandements pour avoir de beaux casters :

  1. La qualité et la fraîcheur des asticots, tu privilégieras !
  2. Avec ½ litre d’asticots, tu commenceras !
  3. La chaleur naturelle, tu utiliseras !
  4. Humide la sciure, tu conserveras !
  5. Dès l’apparition des premiers casters, deux fois par jour tu tamiseras !
  6. Les asticots morts, tu élimineras !
  7. Un caster beige clair à fond, ton objectif sera ! Un caster clair à beige foncé coule, contrairement à ceux marrons qui flottent. Pour les trier, il suffit de les plonger dans l’eau et retirer les casters flottants.
  8. Pour les conserver, un sachet hermétique au frigo, tu auras !
  9. La conservation dans l’eau pouvant les noyer, tu oublieras !
  10. En cours de pêche, les casters recouverts d’eau dans une boîte, tu garderas !

Étape 1 : Si vous souhaitez des casters de bonne qualité, vous devrez commencer par acheter des asticots frais, propres et bien vivants. Un indice sur la fraîcheur des asticots, on distingue une petite tache noire, qui est en fait une réserve de nourriture. Pourquoi ?

En cas d’utilisation d’asticot d’âge différents, leur transformation se fera en décalé, la récolte de vos casters pourra être fastidieuse, voire aléatoire. Enfin, si les asticots ne sont pas tamisés, nettoyés correctement, vous courrez le risque d’en perdre davantage.

D’une manière générale, il faut savoir que sur 1 litre d’asticot, on peut perdre jusqu’à 20% lors de la fabrication des casters. Comptez 3 à 5 jours pour le déroulement de la fabrication, il faut donc anticiper leur fabrication.

Étape 2 : Un tamis 4mm est un parfait allié pour cette opération, C’est l’outil incontournable. Pour les gros asticots, la maille de 4mm est la plus adaptée. Plus petite, les asticots ne passeront pas ou très difficilement. Plus large, les asticots morts passeront en même temps que les vivants, résultat : aucun tri ne se fera.

Etape 3 : Humidité et température naturelle

Les principaux écueils sont le manque d’humidité, l’échauffement des asticots et la lumière. Pour les éviter, vous allez utiliser ½ litre de sciure par litre d’asticot. Vous placerez votre bac dans un endroit tempéré et sombre pour réduire le processus à 3 ou 4 jours. La sciure doit toujours rester humide, mais ne doit pas être détrempée, sous peine d’avoir une invasion.

A propos de la température, laissez faire la nature !

Etape 4 : La castérisation commence

Dès que la transformation commence, il vous faudra les tamiser matin et soir, au minimum. La première récolte sera de moins bonne qualité. Triez-la bien.

Si les casters ne se forment pas assez vite, placez le bac dans un endroit un peu plus chaud ; s’ils se transforment trop vite, mettez-les dans une pièce plus froide.

Etape 5 : Tamiser, nettoyer, conserver

Après tout passage dans le tamis, un nettoyage à l’eau est nécessaire, séché, puis conservé dans un sachet hermétique, vide d’air. Le but est de conserver vivants les casters jusqu’à leur utilisation, mais sans qu’ils continuent à se transformer et deviennent flottants.

Etape 6 : Un caster de bonne qualité doit être … court, bien rond et ferme. Il coule vite, mieux qu’un asticot à l’état de larve, grâce à sa densité et à son immobilité. Par contre, si le caster est allongé et peu croquant, c’est que l’asticot a eu chaud et est probablement mort lors de sa transformation.

Etape 7 : Conservation

Stockez vos casters dans un sachet hermétique, vide d’air, au frais. Ils resteront frais et vivants pendant 6 ou 7 jours maximum. Pour toute conservation plus longue, il est possible de les congeler.

Pêcher les gros poissons au feeder
Conservation des casters durant la pêche.

N’oublions pas d’être au point niveau matériel

La recherche des gros poissons blancs ne demande pas de matériel spécifique. Une simple canne feeder montée en nylon sera amplement suffisante. En effet, les touches seront nettement marquées, inutile de pêcher en tresse. Bien au contraire, la rigidité de la tresse pourrait vous desservir lors des combats et pourrait donner lieu à des décroches. Préférez la souplesse du nylon.

N’affinez pas la taille de vos bas de ligne et de vos hameçons. Vous pouvez débuter votre pêche avec un bas de ligne monté en 0.14mm et un hameçon de taille 14. Ce type de bas de ligne laisse déjà une marge confortable. Dans le cas où les poissons seraient bien présents et si vous souhaitez rythmer votre pêche, vous pouvez augmenter la taille de votre bas de ligne pour ramener plus rapidement ou avec davantage d’autorité vos poissons.

Comme toutes les pêches au feeder, l’objectif est de créer une concurrence alimentaire. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de gros feeders mais de trouver le rythme idéal afin de créer une concurrence alimentaire sans surcharger le coup.

Une astuce qui nous vient principalement de nos amis hollandais, est l’utilisation du montage au cheveu pour présenter un maïs ou un ver de terreaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page