Aujourd’hui nous avons rendez vous avec Will et Tof, tous deux bien connus pour la traque de gros spécimens de brochets, notamment sur le lac d’Annecy. Ces deux pêcheurs se sont rencontrés par hasard au bord du lac d’Annecy il y a de cela déjà quelques années. A l’époque ils pêchaient tous les deux la carpe et un jour alors que Tof observait discrètement Will (qui venait de s’installer à sa place préférée) celui-ci vint le voir afin de lui donner quelques petits conseils pour bien pêcher la zone et depuis ce jour le duo ne s’est plus jamais quitté. Après plusieurs années à pêcher les carpes du lac ils se sont mis peu à peu à la pêche du brochet jusqu’à en faire leur passe temps favori. Depuis maintenant une dizaine d’années ils sont à la recherche des plus gros spécimens du lac d’Annecy et leur réputation n’est plus à faire. Nous sommes donc partis à leur rencontre afin de tenter de découvrir quelque uns de leurs secrets.
Les postes à gros brochet
En fonction des saisons le comportement du brochet ne sera pas le même, c’est pour cela qu’il faut adapter ses postes de pêche en fonction des températures et du placement de celui-ci. Les postes que Will et Tof privilégient de manière générale sont les cassures douces en bordure de lac, cassures des hauts fonds, ou encore les plateaux en période estivale. En effet plus les températures sont élevées plus les brochets ont tendance à monter vers les plateaux. A contrario lors des périodes hivernales de grand froid ceux-ci ont tendance à se trouver plus profond et ils n’hésitent pas à aller les pêcher entre 15 et 20m de fond.
Montages pour la pêche des gros brochets
Deux pêcheurs et donc forcément différentes façon de procéder dans leurs montages. Au niveau des tresses et des nylons ils utilisent généralement de la tresse entre 20 et 25 centièmes au maximum, et du fluorocarbone entre 60 et 70 centièmes.
Quid du bas de ligne de discrétion ? La réponse est formelle et sans appel le bas de ligne de discrétion est très important notamment pour les eaux claires des lacs alpins. Ils utiliseront généralement un bon mètre de fluorocarbone en 41 centièmes afin d’être le plus discret possible. En cas d’eau plus chargée ils s’octroieront le droit de ne pas en mettre.
Pour raccorder le leurre plusieurs méthodes peuvent être utilisées : agrafes, émerillons couplés à un anneau brisé, nœud. Chez nos deux acolytes chacun à la sienne. Pour Tof il s’agira d’une agrafe afin de limiter le nombre de manipulations quant à Will celui-ci préférera se servir d’un nœud quitte à refaire son bas de ligne 3 fois dans la journée, de peur que l’agrafe ne s’ouvre sur un gros spécimen. En tout cas peu importe la méthode visiblement elle est aussi efficace l’une que l’autre.
Secret pour prendre de beaux brochets
Nous n’aurons pas réussi à trouver une recette magique à vous livrer afin de prendre autant de beaux spécimens que nos deux acolytes, mais finalement leur « secret » est tout simple : un mental d’acier et une persévérance à être sur l’eau dès qu’ils en ont la possibilité quitte à braver le froid et les températures négatives hivernales de Haute-Savoie. Leur connaissance du lac et du comportement des brochets est telle qu’ils arrivent quasiment à connaître les heures où les poissons sont actifs et à quels endroits ils vont se trouver. La relative sédentarité des poissons sur le lac leur permet même parfois de reprendre un brochet qu’ils avaient déjà pris auparavant leur permettant de suivre son évolution.
Donc le conseil qu’ils pourraient nous donner pour prendre des gros brochets c’est de multiplier les sorties et d’arriver à trouver des postes où les poissons se tiennent et se retrouvent souvent. Généralement ils ne sont pas bien loin des poissons de fourrage donc après avoir trouver leur source d’alimentation il ne vous reste plus qu’à trouver les prédateurs.