Le silence de la pêche en no kill : le pêcheur dans le déni

Bienvenue en 2020, le militantisme pour la défense du bien être animal n’a jamais été autant développé et parallèlement, nos ressources piscicoles n’ont jamais été autant mises sous pression par la pêche professionnelle. Pour la majorité des membres de notre entourage et plus largement la société dans son ensemble, un poisson ne représente toujours un réel intérêt que s’il côtoie une mousse de ciboulette ou s’il repose paisiblement au fond d’une papillote. Incompris, guidés par des instincts primaires, les pratiquants du Catch & Release incarnent perpétuellement à leur insu, ce cousin du Chasseur/Cueilleur, celui qui recherche dans un but précis, la prise.

La No Kill connection

Le pratiquant du No Kill est présenté depuis des dizaines d’années comme un pêcheur décalé, en marge des conventions sociales. A tel point qu’on continue de lire dans les médias non spécialisés « Mais Mickaël lui n’est pas comme les autres, il pratique le No Kill, il relâche ses poissons ». Signe symptomatique que l’image de la pêche en France reste globalement figée dans l’ambre culturel sans réelle possibilité de s’en extraire.

Relâcher son poisson reste bien souvent un non-sens pour un pêcheur de longue date, non pas car le poisson est soumis à de rudes souffrances et que seule la mort pourra l’en délivrer, mais bien parce que c’est lui qu’on recherche, que l’on souhaite posséder.

Depuis le fond des âges aucun être vivant ne s’est amusé à attraper une proie pour lui rendre dans la foulée sa liberté, ce comportement n’est pas intuitif, n’est pas dicté par une règle bien déterminée, les pratiquants du Catch & Release exploitent ici une erreur comportementale à laquelle ils se doivent d’assumer le simple fait qu’ils font souffrir gratuitement des êtres vivants pour leur simple plaisir. C’est sur ce plaisir, silencieux… que nous allons nous pencher, ce cri muet que certains perçoivent à travers leurs croyances, le cri du poisson.

Pêche en no-kill, mort des poissons et déni du pêcheur
Par l’amalgame aseptisé qu’elle revendique, la pêche moderne est un leurre.

A ceux qui réfutent la mort

La mort et la souffrance ne sont pas des sujets auquel nous pensons volontiers. La plupart du temps, nous avons tendance à faire comme si cette réalité n’existait pas ou ne nous concernait pas. Pourtant, c’est une question qui nous touche tous directement. Du fait que nous sommes vivants, nous sommes voués à souffrir, faire souffrir, à mourir… tôt ou tard.

Le principe de graciation du poisson n’a de réel sens que s’il est pratiqué avec les bons gestes, la bonne logistique, pour que le poisson reparte dans la meilleure des formes possibles. Le but est de minimiser les souffrances de notre partenaire du jour. La prise, « éthiquement parfaite », pour un pêcheur No Kill, bien qu’adepte des armements en hameçons simples, est donc celle qui ne s’est jamais faite piquer.

Pêcher : plaisir de l’instinct de faire du mal à une époque où nous avons du mal à nous faire du bien.

Etymologiquement, le No Kill porte en lui des valeurs de respect et d’avenir. Le but étant de prendre dans quelques années les filles et fils du poisson que l’on relâche tout comme le reprendre lui-même quelques années plus tard avec quelques kilogrammes de plus, se soucier de la qualité du cheptel que l’on convoite en somme.

Parce qu’elle s’oppose à une pratique ancestrale et obsolescente de prélèvements systématiques, et parce qu’il n’y a jamais de véritables progrès sans rupture, la pêche d’aujourd’hui se devait de véhiculer les valeurs modernes de sport, de jeu, de respect, de partage ou d’écologie. Mais par l’amalgame aseptisé qu’elle revendique, la pêche moderne est un leurre. Elle est devenue, et c’est un point positif, une porte d’entrée populaire vers l’univers halieutique pour un public plus jeune, plus féminin ou plus familial jusqu’à présent réfractaire à l’idée de tremper du fil pour tâter du mucus. Mais elle est comme l’appât qui dissimule l’hameçon, comme le leurre qui brille et nous fais oublier la blessure ardente de la Vérité.

« Quand j’ai connu la Vérité,

J’ai cru que c’était une amie ;

Quand je l’ai comprise et sentie,

J’en étais déjà dégoûté. »

Extrait de Tristesse – Alfred de Musset

Le pêcheur dans le déni

Le pratiquant du No Kill crie volontiers sur les toits que lui, il respecte le poisson beaucoup plus que d’autres, qu’il prône des valeurs que d’autres sont incapables d’aborder. Mais considérons quelques instants le geste du No Kill, en passant rapidement sur la blessure de l’hameçon et le stress du combat. Vient alors le moment où le poisson, extrait d’autorité de son élément naturel et vital liquide, pénètre dans l’air hostile avec suffocation. Choc thermique. Il est rapidement livré à sa propre pesanteur dans les mains presque toujours trop sèches de son pêcheur. Manipulé dans tous les sens par cet ostéopathe de foire, il est décroché, inspecté, évalué, mesuré, pesé, comptabilisé, pixellisé, (parfois ré-accroché), pixellisé, pixellisé, ré-oxygéné et relâché. Tandis que le pêcheur conserve sur ses mains la trace foutrale et odorante d’un plaisir à sens unique, le poisson finira exhibé, comme d’autres avant lui ayant terminés en offrande sur le grand autel du culte de la performance et de la branlette halieutique.

Mais après tout, c’est bien dans la nature de l’homme de conserver une partie, un souvenir de celui qu’il a vaincu. Tel un serial-killer collectionnant une partie de ses victimes, le prude et inoffensif pratiquant du Catch & Release entassera les photos de ses prises vaincues dans un vieil album qui au fond n’aura de sens et de valeur qu’à ses yeux. La naturalisation est devenue numérique et prend juste un peu moins la poussière.

Pêche en no-kill, mort des poissons et déni du pêcheur
« Ich lebe und ihr sollt auch leben »

Le pêcheur dans le flou scientifique

Comme beaucoup, il m’est même parfois arrivé de dire que le poisson ne ressentait quasiment rien, me cachant derrière une pseudo étude scientifique Américaine fantôme, aperçue un jour sur je ne sais quel forum, comme quoi le poisson, dépourvu de terminaisons nerveuses dans la bouche ne souffrait pas.

On a tout lu… Comme par exemple le simple fait que le poisson ne ressentait pas la douleur car il avait le sang froid ?! En fait, il s’agit souvent de la même étude qui a été déformée à maintes reprises. Menée par le Professeur James D. Rose de l’université du Wyoming aux USA, si on se base à une stricte comparaison du cerveau humain avec celui des poissons, ceux-ci ne posséderaient pas la région du cerveau nécessaire et spécifique permettant de ressentir la douleur.

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Dessin du cerveau d’un poisson représentant le Tectum Mésencéphalique sensé interpréter la douleur (Extrait de « The Anatomy of the central nervous system of man and of vertebrates » par Ludwig Edinger en 1899)

Résumons brièvement, on est toujours incapable aujourd’hui de prouver scientifiquement que le poisson ressent une douleur similaire à celle qu’on pourrait ressentir nous, êtres humains. Tous les tests expérimentaux qui sont réalisés ont comme seule analyse le changement de comportement du sujet après un stimulus (souvent injection d’un poison ou d’un venin) sensé lui procurer de la douleur.

Pour certains, les poissons captent une information qui modifie leur comportement, mais n’ont pas « conscience» de la douleur. Le ressenti et l’identification, en tant que douleur, n’existent pas.

Lu avec un peu de recul, ces études peuvent toutefois nous donner une certitude : tous les poissons qui ont subi des injections ont été soumis à un stress sans précédent, ce même stress que nous transmettons à nos prises lors d’une capture. Alors Douleur ? Stress ? Ou les deux ? Faites le tri !

On cherche dans le poisson des signes d’un comportement humain pour savoir à quelle échelle nous le faisons souffrir et nous le dérangeons. A vouloir le comprendre, nous finissons toujours par l’humaniser. Dieu merci ! Encore aucune étude n’a cherché à démontrer que les poissons de sexe masculin pouvaient uriner debout.

Les diverses manifestations d’un mal-être chez le poisson sont manifestées par diverses changement comportementaux, mais en rien cela n’est transformé en expression sonore. Il existe toutefois quelques exceptions à nageoires qui comme le Maigre (Argyrosomus regius) utilisent le son et les vibrations dans leur processus de reproduction, mais en aucun cas la notion de son est utilisée comme cri d’alerte ou de détresse.

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Le poisson vit ce mal-être, comme toutes les étapes primordiales de sa vie, dans un silence total. Jacques-Yves Cousteau, célèbre océanologue, avait à juste titre appelé le monde des poissons le Monde du Silence, à bien des égards.

Assumer rime avec réalité

Toute créature vivante souffre et il y a fort à parier que si les poissons pouvaient crier, s’ils étaient munis de glandes lacrymales, s’ils pouvaient avoir des expressions humaines d’agonie, de douleur, il y aurait beaucoup moins de pêcheurs motivés pour tremper leur hameçon.

La plus grande dérive du No Kill c’est de penser, de croire, que la pratique de notre passion n’entraine aucun dommage, aucune conséquence sur l’environnement convoité.

Pour que les choses soient claires, nous ne sommes pas ces bobos défenseurs de la cause animale : on peut également obtenir le même raisonnement pour les arbres et les bucherons, pour les carottes et les végétariens… Nous ne sommes pas non plus des mangeurs de viande, pervers sans courage, insensibles et parfois se délectant de la souffrance d’autrui, particulièrement des plus faibles et notamment des animaux. On ne peut pas tout étiqueter dans ce monde où il reste encore possible de se démarquer des extrémistes.

Pêche en no-kill, mort des poissons et déni du pêcheur
Au cours du XVII -ème siècle, René Descartes soutenait que les animaux étaient dépourvus de conscience, ce qui leur procurait une interprétation de la douleur totalement différente de la nôtre, quitte à n’en ressentir aucune… Il avait tort.

Nous sommes parfois hantés par ces poissons qu’il nous arrive de mal manipuler, souvent par ignorance, parfois par vanité mais aussi souvent par « malchance », ceux qui sont repartis handicapés d’un leurre ou handicapés tout court. Les doigts sentant encore le mucus comme les traces d’un viol sur nous, en tant « qu’erreur de la nature », nous repensons à ces instants où nous nous sommes promis d’arrêter la pêche aux leurres et de ne pêcher plus qu’à la mouche, fouettée, sans ardillon…

Le geste d’abréger les souffrances d’un animal est un acte beaucoup plus naturel et sensé que de libérer un être vivant que l’on vient de blesser, mutiler. Quel pêcheur pense, trois semaines après la prise d’une truite, qu’elle bataille toujours pour guérir ses blessures infectieuses, qu’en a-t-elle gagné ? Les honneurs rendus à un valeureux combattant ne lui rendront jamais la vie plus aisée, l’impact du pêcheur est irréfutable.

Étrangement, les quelques rares poissons que nous décidons de conserver en notre âme et conscience pour consommation, eux nous ont finalement pardonnés. Peut-être car ce geste abonde dans le sens de l’histoire comportementale des êtres vivants, tout simplement.

Consommer un poisson de temps à autre, c’est peut-être remettre les choses un peu à leur place et assumer notre réel impact, ce pour quoi nous avons été créés.

La convenance par la suffisance

Beaucoup de pêcheurs se jouent aujourd’hui des valeurs du No Kill, il apparait que cela fait « bien » de se présenter aux yeux de la nouvelle communauté de pêcheurs en tant que tel, mais beaucoup balayent rapidement les préceptes liés aux valeurs de Catch & Release.

Il y a ceux qui prélèvent systématiquement, sans pour autant être motivés par la faim, et qui se plaignent que le poisson se raréfie en trouvant des torts à tout le monde mais qui continuent quand même à prélever de façon abusive sans jamais se remettre en question.

Il y a aussi ceux qui vont à la pêche, auréolés du saint sacrement du No Kill, mais dont le fruit de la pêche ressemble davantage à un carnet de comptabilité ou un catalogue, qu’à un carnet naturaliste ou un recueil de poésie engagée. Et s’il nous arrive d’être agacé en pensant à ces prêcheurs, c’est aussi parce que nous leur ressemblons. Comme tous ces compétiteurs, comme tous ces pêcheurs expérimentés ; la simple absence d’une épuisette de taille conséquente, d’un tapis de réception, nous font sombrer dans la pratique amateuriste du Catch & Release.

Pêche en no-kill, mort des poissons et déni du pêcheur

La pêche du Silure a explosé en France en même temps que le No Kill et il est communément admis que les pratiquants de cette technique, qui pourtant nécessite de nombreux appâts carnés, sont des ambassadeurs de ce mouvement.

Il y a l’infime mais réel phénomène d’élitistes, leurristes ou moucheurs, gourous donneurs de leçons se drapant d’une immaculée conception du catch & release, qui revendiquent une pratique presque chirurgicale de la pêche. Comme si l’artiste pouvait peindre sans se salir les mains, comme si l’on pouvait pêcher sans entacher son âme…

Si pour un pratiquant appliqué du No Kill il est déjà difficile d’expliquer les impacts corporels occasionnés par sa passion, il semble alors encore plus paradoxal pour un pêcheur aux vifs de se proclamer également comme tel. Le No Kill a ainsi été dérivé pour ne concerner que l’espèce recherchée et non une valeur universelle égale entre toutes les espèces. Étrange monde où entre pratiquants du No Kill, le pratiquant de la pêche au coup va réguler des silures, et le pratiquant de la pêche aux silures va lui retirer la vie à des cyprinidés…

La douleur n’est pas envisagée, tant qu’on ne lui prêtera pas une réelle existence et tant que le mucus ne sera pas teinté du rouge sang de l’hémoglobine, l’honneur du pêcheur sera sauf.

La réflexion est un premier pas vers la remise en question. Et si le prélèvement systématique et basique n’engage pas à un tel cheminement de l’esprit, le pratiquant du Catch & Release y sera amené un jour ou l’autre. Il semble en effet difficile d’expliquer 20 ans de pratique du No Kill par une simple attitude grégarisée.

Une histoire de positionnement de curseur

Où vraiment se situer aujourd’hui dans tous ces différents degrés d’interprétation du Catch & Release ? Qui peut assumer clairement de vive voix qu’il fait intentionnellement souffrir les poissons qu’il attrape ?

Il existe peut-être une caste de pêcheurs ayant conscience de l’impact qu’ils ont sur leur environnement, et qui pensent pratiquer une activité halieutique réfléchie et mesurée. Le pêcheur ne peut se présenter en tant que pacifiste, c’est un épicurien égoïste qui jouit des richesses de la nature qui s’offrent à lui. S’il utilise l’instinct de prédation des carnassiers pour assouvir sa passion, il se doit d’assumer aussi le sien, qu’il exerce uniquement par envie, par loisir.

La pêche n’est pas un jeu, la pêche n’est pas un sport, la pêche se conjugue en toute forme avec la mort.

Heureux et rarissime cet homme que la nature a doué d’un esprit assez modéré et paisible pour ne pas faire au monde des demandes exagérées, et pour conserver la liberté de ses déterminations, mais aussi bon et lucide qu’il soit, il ne criera jamais comme un poisson.

21 commentaires

    1. Que voila un bel article. Enfin quelqu’un qui a le courage de dire ce qu’il pense, sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Je suis entièrement d’accord avec vous, bravo et merci, ça fait du bien de lire ça.

  1. La mort du poisson n’est pas souhaitable ni même possible dans l’état actuel de nos rivières à truite, le no-kill, à défaut de pouvoir prouver que le poisson ressent la douleur, serait un stress majeur, quasiment une torture… Comment expliquer alors les poissons qui gobent quelques minutes après avoir été capturé et remis, en particulier les ombres.
    Cet article est intelligent et mesuré (sauf pour les conditions de remise à l’eau un peu caricaturales, personnellement les poissons que je remets ne quittent jamais l’eau, il n’y a donc pas de remise proprement dite !), il ne laisse cependant que deux alternatives : la mort du poisson où l’interdiction de la pêche.
    Un peu d’halieutique-fiction si on pouvait faire un sondage parmi les poissons : la poêle à frire ou la remise à l’eau…Le résultat coule de source, si je puis dire…

  2. Excellent article qui parle sans faux fuyants des pratiques, sans les opposer, de ceux qui prélèvent systématiquement (je dirais inconsidérément) et ceux qui pratiquent le NoKill. Ce n’est pas moi qui le ferait.. Mais il me semble qu’une catégorie de pêcheurs a été oubliée : celle des prélève raisonnablement, qui tue (il faut bien) immédiatement, et qui consomme la prise. Peut-être par  » hérédité millénaire » comme disait Maurice Genevoix, Qui a_t_il de répréhensible ? Pêcheur depuis que je sais marcher (j’ai 75 ans) on m’a toujours élevé dans cette pratique. Comment alors l’abandonner, même si le sujet m’interpelle. Il faut dire que mes prélèvements doivent avoisiner les 3/4 carnassiers et 2/3 douzaines de gardons par…an.
    Comme vous le dites, la pêche n’est « pas un jeu »; Je crois que oui pour les adeptes du NoKill, , pour les nouvelles générations en tous cas. Et pour les autres, peut-être pour être « politiquement corrects ».
    Merci encore pour vos intéressants articles.

  3. Bravo !!!
    Juste manière de pinailler la production du fruit de la rivière fussent-elle intéressante dans une gestion nourissiere de la rivière.
    Merci de votre texte . On se sent moins seul.

  4. Nous sommes d’accord
    La pêche est un plaisir égoïste qui se pratique aussi entre ami
    Quelle que soit la finalité (prélèvement ou relache)
    C’est uniquement pour notre plaisir et notre satisfaction personnelle que nous pechons
    Mais Putain que c’est bon!!
    Cependant du point de vue macroscopique, et pas du point de vue du poisson pris, que nous ne pouvons pas deviner, il me semble plus judicieux de relâcher
    Merci pour cet article

  5. Ouah.
    Oh, j’aurais bien quelques nuances ou désaccords à apporter, forcément.
    Mais le fait est : c’est fin, ça se remet en question, c’est drôle (mention spéciale à la « marque foutrale » !), et surtout je pense que ça ne peut laisser aucun pêcheur, quelle que soit sa/ses pratiques, ne pas se remettre en question.
    Un mélange de sincérité « naïve » (!) et de rigueur scientifique, le tout en citant Musset et en renvoyant Pascal au vestiaire, en toute simplicité.
    Respect !

    Votre papier, j’aurais voulu l’écrire, j’en aurais été fier !
    Mais rendons à César : soyez fier de de vous, monsieur Mouchène, vous le méritez. Vous causez élégant, et surtout, vous causez vrai.
    Au plaisir de vous relire ! (Ou de vous croiser au bord de l’eau…)

    JC.

  6. Bel article, j’insisterais sur la corrélation la pratique du no-kill et la masturbation photo égocentrique du SelFish =>
    si le no kill devient plus populaire je reste persuader que c’est car le plaisir du combat et maintenant pimenté par la satisfaction des like/vue/commentaire de la photo qui suivra…
    Ben.

  7. En ce moment j’ai l’impression que c’est la grande mode de parler du prélèvement du no kill!
    Comme à votre habitude des titres racoleurs pour avoir plus en plus de vus.
    Moquez-vous des « j’aime » sur Facebook mais vous c’est pire …

    Un article certes juste par moment mais ne pas à mettre entre les mains des extrémistes ..

    A bon entendeur

    Georges

    1. Bonjour, j’ai écris cet article il y a 6 ans et pour moi avant tout car je pense être honnête et lucide sur le sujet.

      Je vous laisse continuer de vous entendre.

  8. Enfin un texte qui remet les pendules à l’heure, sans stigmatiser personne.
    Une prise de hauteur philosophique sur notre passion, tant sincère qu’indispensable aujourd’hui.
    N’importe quel pêcheur devrait avoir conscience qu’il a obligatoirement un impact sur le poisson.

    Ce texte est un constat criant de vérités.
    Il est toutefois dommage que certains (pêcheurs ou non) tirent de mauvaises conclusions tranchées sur un sujet aussi complexe.

    Au fond dans la pêche, tout est une histoire de juste équilibre à préserver.

    En tout cas merci Monsieur pour la qualité de votre texte.

  9. quel bon moment a lire cet article . il fut une époque ou certains grand pecheur de renommé pour prouvé leur dire, recolté le long de la route leurs sacs plastique de 10 truites et oui dire j’ai fait 45 truites ne suffisait pas il fallait le prouver.
    Ce genre de comportement ne peut plus avoir lieu .
    Je ne pêche pas ces secteur no kill je veux avoir le choix. ( quand je fait une rare sortit carpe et gardon ,mon fils a 6ans se demande a quoi sert d’aller a la peche puisque je remets tous a l’eau.
    et il me demande quand je vais à la truite car il adore ça . oui je décide si je remet un poisson a l’eau ( dans ce cas là le plus rapidement possible ) ou d’une manière aussi rapide mais radicale dans mon panier .
    combien de fois ai-je entendu nous nous respectons le poisson et nous remettons tous a l’eau oui, ah ils sont beau ces poissons sans bouches ou obèses . par contre lorsqu’ils vont a la truite ou au sandres ils se gardent bien de dire qu’ils ont oublier de les remettre a l’eau. comme vous dites c’est la course a l’image au trophée au like.
    il y as aussi ceux qui remplissent leurs congélateur( et les vides au fumier a la saisons suivantes ) en parcourant tous les parcours des lâchers et cri bien fort bah c’est nul c’est de la blanche( n’y allait pas , laisser ces truites pour ceux qui aiment les pechers et les manger)
    j’assume comme je pêche , oui je remets du poisson a l’eau , mais un filet de perche , un persillade d’anguilles et une bonne truite a la poêle c’est bon .
    pendant une époque je me retenais de dire que je tué des poissons par craintes du doigt pointé , c’est finit .
    a bientôt au bord de l’eau

  10. Ca mène au grand débat !
    Il m’est arrivé de refaire le même poisson 10 ans après qui avait bien grossi et qui se portait très bien ! Donc souffrance ? Le mot est peut être bien grand.
    On ferait peut etre mieux de se soucier de nos terres et de nos eaux qui sont polluer sans que personne ne s’en soucie. Il y a qui pour s’attaquer à Bayer/Monsanto ? On autorise encore leur produits, on empoisonne les humains, les oiseaux, les insectes et les poissons.
    Et tout le rejets chimique industriel dans les eaux ? Qui fait quoi ?
    Qui pour s’attaquer à ces gros chalutier ?
    Et que dire de tout ces grands monsieurs et ces grandes dames qui vont manger leur caviard ou leur homard ou leur crabe qu’on vient de passer a l’eau bouillante ?
    Et une étude aussi peut etre sur la souffrance des mollusques ? fini de manger des moules frites.
    Vous me faites bien rire toutes ces associations ou parti politique. Vous êtes une bonne bande d’hypocrites. J’aimerais bien comprendre quel est votre but ? Vous souhaitez vous donner bonne conscience ? Vous faire applaudir par une bande de mouton qui n’y connaisse rien ? Ou bien peut être tout simplement pour garder votre emploi histoire de dire que vous faites quelque chose mais que vous ne servez à rien ! la souffrance du poisson à a cause du no kill ? Ne me faites pas croire que cela vous empêche de dormir. Vous en avez rien à faire ! Et le pire c’est que vous savez que ce n’est pas le petit pêcheur qui est responsable de la disparition des poissons ! Arrêtez de vous attaquer au petit pêcheur mais prouver que vous servez à quelque chose en vous en prenant tout ces grand groupes et lobbyistes qui détruisent la terre. Pourtant là les preuves sont là ! Et ce n’est pas comme ci on avait pas tiré la sonnette d’alarme. Mais ça passe par une oreille et çà ressort par l’autre… Hypocrites !

  11. Putain, ça faisait longtemps que j’attendais que quelqu’un dise tout cela !
    J’ai moi-même commencé à pêcher (la mouche) dans les années 90. Et, en bon débutant emmerdé par l’idée d’avoir à tuer un poisson, je me suis fait prendre au piège séducteur du « no kill » qui permet il est vrai de se donner bonne conscience, moyennant un coup de lime sur un ardillon : « responsable mais non coupable. Ouf ! »
    Aujourd’hui, après de longues années d’interruption, je trouve ça con comme la lune et, surtout, d’une hypocrisie sans nom dans le seul but de se justifier auprès des autres et de soi-même.
    Il existe un tas d’activités de plein-air pour s’amuser !
    Par contre, on ne s’amuse pas avec la vie.
    Et il n’est nul besoin d’études en théologie pour avoir un sens inné de cela (à moins que…).
    Si je reprends la pêche un jour , ce sera pour manger le produit de mon activité, en prélevant le strict nécessaire à chaque sortie. Parce que, paradoxalement, c’est ici que se trouve le respect de la nature, même si un abruti ne le comprendra jamais…
    L’engouement de tous ces blaireaux fiers de leur pratique n’est pas surprenant aujourd’hui : tout le monde veut fumer mais sans nicotine ni goudron, boire un Coca mais sans sucre, bouffer des McDo et maigrir en même temps…
    Ils veulent tout ce qui est « cool » (leur mot favori avec « fun »), mais avec rien à payer (ou faire payer) en échange.
    Pourtant, quoi qu’en dise la folie médiatique actuelle (dans tous les domaines, cherche pas les détails, mon pote), ça marche pas comme ça, la « vraie » vie. Mais alors, pas du tout…
    Et dans la « vraie » vie, celle qui n’existe presque plus aujourd’hui, on pêche pour bouffer.

  12. Voilà 21 ans que mes fleurets et mon U.L m’attendent dans un garage … 21 ans que je rêve de retenir une fois dans mes mains une fario … 21 ans que …
    Mais non ! J’ai fait trop de mal aux rivières et à ses habitants (Bien que je n’ai jamais été un grand pêcheur). Je n’ai pas suffisamment de connaissances pour savoir si « oui ou non » un poisson souffre, mais il faut tout de même voir les choses en face. Un hameçon, même sans ardillon ne doit pas être une volupté ultime … Et que dire du fait de passer de l’élément liquide à l’air ?
    Aujourd’hui, les truites je les regardes d’un pont ou d’une berge, et dans le fond ce n’est pas plus mal. J’en profite toute l’année !
    Les temps ont changés. Les rivières aussi.
    La pollution, la raréfaction piscicole, les invertébrés qui sont de moins en moins présents …
    Pour conclure, je dirais que si nous prenons le temps de réfléchir et inversons les rôles humain/poisson, je pense que l’on se calme très vite quand à l’idée d’aller taquiner le goujon … La pêche de loisir est uniquement là pour notre bon plaisir, qu’il soit gustatif ou pour la simple prise. C’est indéniable ! Après, libre à chacun de la pratiquer ou non.

  13. Bonjour,
    Si mon commentaire dérange vis à vis du no- kill , on ne publie pas….
    Je suis déçu car j’ai beaucoup apprécié cet article de M Mouchene.

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