Pêche du barbeau au feeder : montage, appâts et amorces
Quand on pêche le barbeau au feeder, lorsque l’esche est posée au large, la touche est annoncée par d’imperceptibles tressaillements du scion avant d’attendre la touche « franche » et de ferrer énergiquement. Il est impératif de mener le combat avec force et de brider le barbeau pour l’empêcher de rejoindre les postes encombrés.
Avant de pêcher le barbeau au feeder, il faut observer !
Cette analyse du poste de pêche permet de créer un spot qui sera efficace et permettra au pêcheur de ne pas pêcher au hasard… Les eaux claires des secteurs à barbeaux facilitent évidemment leur détection et cette observation indispensable peut se faire de la berge avec des lunettes polarisantes ou, mieux lorsque cela est possible, du haut d’un pont. Après la pluie, sur les grandes rivières et fleuves aux eaux chargées, les sauts et marsouinages en surface sont courants le matin tôt et en fin de journée. Ils permettent de deviner leur présence et cette prise d’informations sera complétée par des échanges avec les pêcheurs locaux croisés au bord de l’eau ou les détaillants d’articles de pêche du secteur qui sont souvent de bon conseil…
La pêche du barbeau au feeder
Inutile de vous encombrez de beaucoup de matériel pour pêcher le barbeau au feeder. La seule contrainte est de posséder un matériel résistant !
- La canne : 3.60m est parfaite mais une canne de 4.50m est l’outil idéal, le levier étant plus haut, pour éviter que le fil nylon racle le fond lorsque le poisson démarre comme une fusée au ferrage. Préférez des modèles puissants susceptibles d’expédier de lourds feeders au milieu de la rivière.
- Les modèles « medium », soit environ 80 g maximum, pour les courants et rivières de gabarits moyens, et les modèles « heavy », soit 180 g maximum, pour les plus forts courants et fleuves.
- Le moulinet devra pouvoir contenir au moins 100 m de nylon en 25 centièmes minimum.
- Les feeders de 20 à 80 g permettent de faire face à toutes les situations. Qu’ils s’agissent de calmes ou de courants soutenus, les cages feeders classiques, de forme carrée, assurent une bonne tenue sur le fond. Concernant les feeders fermés, vous les utiliserez pour les rivières aux eaux claires et peu profondes pour un amorçage composé uniquement d’esches animales (asticots, pinkies, vers de terre coupés en morceaux et vers de vase). Certes ces zones sont moins riches en barbeaux que les rivières rapides comme les « gaves » mais la pêche est aussi beaucoup plus simple !
La touche du barbeau au feeder
- Entre chaque envoi de feeder, si aucune touche franche ne se manifeste au bout de 2 minutes, rechargez le feeder.
- Changer d’appât ou jouer sur la longueur du bas de ligne si cela ne donne rien.
- Relancez d’autant plus souvent que la température de l’eau est élevée et les poissons actifs.
- Contrôlez très régulièrement l’état du bas de ligne et du corps de ligne qui sont mis à rude épreuve dans cette pêche à la posée.
Lorsque le barbeau tente de regagner une zone piégée ou s’il tente de s’immobiliser sur le fond, contrez-le en tenant la canne la plus haute possible.
Les appâts au feeder… et autres techniques
– Les asticots sont très appréciés et ont un côté très pratique dans leur utilisation et leur conservation. Des petites poignées sont incorporées dans l’amorce et ils seront eschés en bouquets de 3 ou 4 sur l’hameçon.
– Autre appât très en vogue pour le barbeau : le fromage. De petits cubes de 1 à 2 cm de fromage dur (gruyère, parmesan, Babybel) seront eschés à l’aide d’un anneau.
– La petite saucisse fumée, utilisée en amuse-gueule à l’apéritif est aussi un met de choix pour notre compère gourmand. Il faut en découper quelques tronçons et les mélanger à l’amorce puis lui proposer cet « appât fumant » sur un hameçon de N° 8 -10… Ne mangez pas tout !
– Certains fruits de saison sont aussi très prisés comme la fraise ou la cerise !
– L’écrevisse américaine de 5 cm est un met royal pour le barbeau qui délaissera toutes les autres esches pour se consacrer à cette dégustation « Made In USA »…
– Si vous préférez la pêche à la « volante », vous aurez la surprise de voir monter du fond les barbeaux sur un grillon ou une belle sauterelle que vous laisserez dériver simplement au gré du courant
Le barbeau n’a pas fini de vous surprendre !
Les amorces pour la pêche du barbeau au feeder
S’il est évident qu’il faut adapter l’amorce aux esches employées, sa composition doit aussi correspondre à la tactique employée. Ainsi pour une pêche au feeder, l’amorce doit pouvoir se déliter suffisamment rapidement pour créer une trace, alors que pour la pêche à la bolognaise vous préférerez une amorce lourde et collante pour fixer le poisson.
RÉSUMÉ
- Au feeder la touche est annoncée par d’imperceptibles tressaillements du scion.
- Les asticots sont incorporés dans l’amorce et sont eschés par 3 ou 4 sur l’hameçon.
- Le fromage est un appât très apprécié et s’utilise plutôt pour la pêche à la posée.
- Le barbeau est un gourmand qui s’alimente des fruits de saison qui bordent la rivière.
- Le goût fromage est apprécié pour l’amorce stable et le goût de fraise pour l’amorce traçante
Bonjour,
l’utilisation de l’écrevisse américaine comme appat est interdit il me semble.
Bien cordialement.
Bonjour,
Petit article généraliste pas trop mal. Merci à vous. Cependant, une petite remarque sur le poids moyen des feeders pour cette pêche : 40gr me semble vraiment un minimum. Les barbeaux privilégiant les zones à courant, parfois les fosses (appréciant peu la lumière bien souvent), et se devant d’être pêcher avec des corps de ligne entre 22 et 28/100 (de par leurs forces), par conséquent, l’emploi de feeders ou de plombs atteignant les 120grs est pour moi très courante même en pêchant à moyenne distance et cannes hautes.
Cdlt.
D.