Revenir au bord ou sur l’eau, après plusieurs mois d’inactivité halieutique, n’est pas une mince affaire, les crues ont modifié les postes et sur les lacs, il n’est pas certain que les carnassiers soient encore sur les bordures car le frai est peut-être déjà lointain et la température pas encline à garder sur les zones habituelles le poisson fourrage. On sera donc confronté en ce début d’année à ne pas se louper pour éviter la douille !
Mais on peut tranquillement chez soi, regarder la météorologie qui précède l’ouverture pour avoir une idée. Si la période est douce avec des précipitations relatives, nos zones de pêche habituelles en début de saison sont probablement propices et on peut rester serein. Par contre, si une période froide riche en précipitations a marqué la quinzaine avant que l’on soit au bord de l’eau, il faudra probablement faire un petit tour en rivière de prospection car c’est particulièrement désagréable de se trouver à l’aurore sur un secteur inapproprié pour tremper un leurre ! En lac, aller prendre la température de l’eau pourrait donner une indication intéressante car même si les bords se réchauffent plus vite, par incidence, ils perdent rapidement quelques degrés. Si la navigation est autorisée avant l’ouverture, il est toujours possible d’aller faire un repérage au sondeur pour savoir dans quelle couche d’eau se trouvent les cyprinidés, les carnassiers ne sont jamais bien loin ! Il y a donc nécessité de préparer un minimum le début de saison par des informations essentielles qui vont contribuées à la réussite. Trop souvent on se cantonne à l’entretien des moulinets, des cannes, de changer la tresse vieillissante, de compléter ses boîtes de pêche par les dernières nouveautés qui nous ont fait craquer. S’assurer que les batteries du boat sont chargées, la connectique en état, le sondeur tout propre, le moteur avant graissé… Bravo ! C’est important d’être au top, mais s’assurer que notre terrain de jeu est praticable, que le secteur convoité n’a pas changé, le sont tout autant. Pêcher un secteur peu profond alors que la vague de froid qui précède notre ouverture, a renvoyé dans une zone de confort tout ce qui porte écaille, risque de nous rapprocher de la taule !
Recherche désespérément spots !
Certes, ceux qui connaissent les zones habituelles de frai variant peu d’une année à l’autre seront probablement bien inspirés si la température de l’eau est plutôt stationnaire ou croissante, les zones enherbées sont toujours appréciables comme le sont les racines des aulnes, d’érables ou du saule, que l’on soit en rivière ou en lac. Les éboulis, les anciennes structures et arbres immergés, les bordures profondes sont et resteront des postes incontournables pour toutes les espèces de carnassiers. Dans la littérature halieutique on parle souvent de savoir lire la rivière, cela a du sens dans notre prospection car un cours d’eau est vivant dans le sens où sa configuration évolue soit parce que les crues l’ont modifiées, soit parce que des arbres sont tombés et ont radicalement modifiés aussi bien le courant que son lit. On doit donc se convaincre de la nécessité d’anticiper notre venue au bord de l’eau et prospecter le secteur qui nous semble propice, cela permet de faire face à pas mal de déconvenues et de désagréables surprises. Les secteurs profonds en rivière et moins courants seront à privilégier comme peut l’être cette rive où de jeunes pousses de potamots viennent effleurer la surface. Le lac est forcément plus constant et mise à part les variations de température, on sait que c’est une bonne carte, en début de saison, de prospecter les bordures, de s’attarder sur un haut-fond et de pousser notre quête sur les secteurs enherbés où quelques beaux spécimens peuvent encore se trouver. Cela étant, restera à déterminer si ces secteurs, souvent porteurs en début de saison, n’ont pas été désertés en raison d’une situation climatique désastreuse, ce qui peut arriver. Néanmoins, rien n’est perdu car on peut s’adapter assez rapidement sur un lac sans forcément aller courir, enfin naviguer sur un autre secteur. On évoluera sur une profondeur plus importante avant d’estimer que c’est forcément de l’autre côté du lac que les carnassiers se trouvent, ou on changera notre animation pour qu’elle soit plus lente avec un leurre plus planant, moins plombé, tenter de trouver la pêche avec un spinnerbait ou un leurre dur qui brasse de l’eau. Essayer de comprendre en somme et s’attarder sur les zones que l’on sait propices car avant de changer de secteur, il faut vraiment arriver à cette conclusion : « Et bien là, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire de plus, j’ai tout essayé sans succès ». Il est possible aussi que le poisson ne soit pas mordeur et nous avons forcément vécu cette expérience, pour ainsi dire douloureuse, de la berge ou d’un secteur du lac où on a insisté avant de jeter l’éponge et qu’un gars, probablement très chanceux, vient te dire en fin de journée le sourire moqueur : « J’ai fait un 90 + où tu étais ce matin ». Je sais, je sais, dans ce cas on serait enclin à le noyer ce casseur de rêve. Préférez quand même pour éviter un procès pour meurtre car dire qu’il a piqué LE poisson trophée que vous espériez, n’est pas une circonstance atténuante ! Intéressez-vous au leurre utilisé et à son animation, il y a peut-être simplement quelque chose que vous avez loupé… outre le brochet ! Et même si vous constatez que ce voleur de poutre, a de plus le culot de pêcher avec les mêmes leurres que vous, intéressez-vous au plombage car une variante de 5 grammes dans une profondeur de quelques mètres change beaucoup de choses : le leurre est plus planant, cela a été dit, et la vitesse de récupération est par la même plus modérée. Une différence qui change quelquefois le résultat sur des poissons peu enclins à se précipiter sur tout ce qui passe à leur portée.
Prospecter avec méthode
Quoi qu’il en soit, il sera toujours nécessaire de connaître en amont le lieu où nous allons lancer des leurres, il existe aujourd’hui de très bonnes cartographies avec bathymétrie de nombreux lacs. Si on n’a pas la chance de connaitre le copain qui va nous éclairer et nous donner des informations très utiles pour aborder le site, la première heure de pêche sera sans pêcher, mais une prospection méthodique. Connaître la configuration des lieux est à minima une nécessité, même si vous avez des fourmis dans les doigts et que vous lorgnez votre canne avec gourmandise pour balancer cette nouveauté qui vous a coûté un bras, on perd forcément en efficacité en pêchant l’eau sans grande conviction, l’idée initiale n’est pas, si je ne m’abuse, de faire uniquement nager des leurres toute une journée ! Alors qu’une prospection méthodique au sondeur sur un secteur déterminé permet d’identifier la structure du fond, là une jolie cassure, ici un arbre immergé et sur ce périmètre des troncs d’arbres au fond à 6 mètres. C’est bon ça ! On pêchera dès lors avec plus de sérénité et forcément beaucoup mieux.
Sur une rivière si on prospecte du bord cela nécessite une observation plus attentive et souvent une succession d’observations. Pas top que le premier lancer aille poser notre super leurre tout droit dans un arbre immergé que l’on ne connaissait pas ou dans le grillage d’un parc à moutons qui s’est fait arracher cet hiver. Pas mieux si un des triples vient se caler dans les pierres d’un éboulis. Procéder à un repérage en basse eau comme en crue permet d’éviter les pièges naturels, d’explorer le lit de la rivière, ses courants, les zones calmes, celles profondes et d’identifier les secteurs qui seront intéressants quel que soit le niveau de l’eau et donc d’optimiser ses chances de succès.
Postes ou power fishing ?
On serait tenté de dire : « Les deux mon capitaine ! ». Presque une évidence car s’il n’est pas souhaitable de lancer un leurre au petit bonheur la chance, en regardant le bal splendide des jeux d’amour des grèbes huppés (très sympa d’ailleurs) ; On est quand même là, pas pour faire le plus de photos afin d’abreuver l’ogre insatiable des réseaux sociaux qui va satisfaire l’ego, mais prendre du plaisir et quelques poissons. Quand on pêche les bordures, le power fishing, c’est-à-dire une avancée lente pour prospecter une succession de postes, a du sens notamment quand on combine une progression parallèle à la berge et que l’on alterne un lancer à raz des herbiers ou des arbres et un autre lancer pleine eau. Cette technique usitée par bon nombre de pêcheurs a largement fait ses preuves parce que l’on va couvrir un espace important et le possible de rencontrer un carnassier mordeur sera forcément plus important que de rester à un seul endroit en sirotant une bière. Mais pêcher en power fishing, ne veut pas dire courir si je puis dire, mais prospecter avec insistance et détermination en s’obligeant à varier l’animation et essayer d’autres leurres. Il y a une combinaison que l’on appelle « le pattern ». Pour faire simple, il peut se définir ainsi : c’est un facteur de réussite qui peut s’extrapoler pour toutes les pêches linéaires qu’elle que soit la profondeur où l’on évolue à un moment donné car il a combiné l’ensemble des éléments conduisant à la réussite. En somme, varier l’animation pour essayer de comprendre ce qui se passe sous l’eau et ce qui peut devenir un élément déclencheur. Quand un carnassier suit un leurre c’est déjà un bon signe, il ne manque pas grand-chose : vitesse de récupération trop rapide ? Couleur du leurre ? Grosseur inappropriée ? Il faut s’adapter sans pour autant avoir la médaille du pêcheur ayant couvert le plus grand parcours !
Les postes quand ils ont été identifiés, sont immanquablement l’arrêt obligé avec une certaine insistance que l’on soit en rivière ou sur un lac. Un carnassier posté mais calé n’est pas forcément visible sur un sondeur, on sait pourtant que sur cette ancienne digue, cet amas de bois, cette ancienne écluse, il y a toujours un carnassier ou plusieurs qui veillent. Il serait ballot de ne pas insister et passer son chemin après deux ou trois lancers. Les plages sont aussi intéressantes, l’herbier juste avant la cassure où se postent souvent les brochets et d’autres carnassiers.
Stratégie gagnante !
Vous l’aurez compris, pêcher les bordures ou plus profond à la recherche d’un carnassier nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres, comme il est aussi important d’analyser sa pêche, la connaissance du milieu, l’environnement du secteur, les zones de frai, celles qui se réchauffent plus rapidement, la bathymétrie du lac, les secteurs profonds, accidentés d’une rivière. En définitif une somme d’informations qu’il faudra trier, répertorier, archiver même. Certains pêcheurs notent tout sur un carnet, j’en connais ! Clarté, vent dominant, température de l’eau, profondeur de prospection, arbre immergé à 8 mètres, etc. Fastidieux peut-être, mais une source abondante d’infos qui, combinée à une animation ne laissant rien au hasard, donne des résultats probants et l’assurance de ne pas se prendre une veste le jour de l’ouverture !
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