[Avis] Sonde Garmin Panoptix Livescope : aboutissement technologique ?

Garmin avait déjà frappé fort en prenant un peu d’avance technologique avec la technologie Panoptix, et il ne fait aucun doute que le Panoptix Livescope montre la voie vers l’aboutissement de la technologie sondeur : tout voir comme si le fond du bateau et l’eau était claire. Plutôt que de se contenter des images trouvées sur le net, nous avons pu le tester en conditions réelles, sur la Saône un samedi du mois d’août. Découverte !

Sonde Garmin Panoptix Livescope
On distingue assez nettement les obstacles et structures.
On arrive même à reconnaître les espèces de poissons !

Côté matériel

Tout d’abord la sonde LVS32 est relativement petite, comparée à la précédente Panoptix première génération que nous avions testés. Elle vient cependant avec une black-box (BLS 10), elle aussi petite, simple à brancher, mais qu’il faut tout de même ajouter. Mais il y a fort à parier que d’ici quelques mois/années, cette black-box ne sera plus nécessaire. La sonde est très sensible aux perturbations, apportez une grande attention à son emplacement et aux masses des différents appareils présents sur votre embarcation. En moins de 5 minutes équipé d’un tournevis, vous pouvez la basculer en mode forward, pour regarder vers l’avant, ou en down pour voir ce qui se passe en-dessous. Là encore, c’est perfectible et un changement à la volée, avec écrou papillon par exemple, serait un vrai plus. Par contre, rien à faire côté sondeur, accéléromètre permet de connaitre la position de la sonde et le sondeur bascule automatiquement dans le mode adéquat. La centrale AHRS intégrée permet de compenser les mouvements du bateau et affiche une image impeccable. Comme son nom l’indique, c’est une sonde Panoptix, on retrouve donc le même principe de fonctionnement, on voit d’ailleurs les faisceaux apparaître à l’écran lorsque l’eau est chargée et que l’on pousse les réglages à fond. Là où l’ancienne Panoptix mettait quelques secondes pour passer un balayage complet, cela se fait désormais tellement rapidement que cela nous donne une retransmission en live ! La détection et la précision est également améliorée et permet de voir parfaitement le contours des obstacles… et même des poissons ! Voilà pour les données techniques, place à l’utilisation en pêche !

La sonde orientable, positionnée ici sur le moteur électrique.
Voilà la black-box nécessaire pour utiliser la sonde.
Niveau branchements, rien de compliqué. Pensez à tirer une bonne masse pour éviter les parasites.

Côté pêche

Lors de notre test, nous avons procédé à une pêche sur un banc de perches en dropshot en mode forward, et un passage sur une fosse en verticale. Pour arriver à avoir des images exceptionnelles, il faut que l’eau soit claire, les réglages optimaux, et que le poisson soit bien dans l’axe de la sonde. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse le plus finalement lorsque l’on pêche. Ce qui nous intéresse, c’est de savoir s’il y a du poisson, s’ils sont activités, s’ils suivent les leurres et en ça, le Panoptix Livescope fait vraiment bien le job. Nous avons pu par exemple voir une perche attaquer, avec une belle acceleration, attaque ratée, puis elle est venu voir le leurre et s’en est éloignée car non intéressée par le leurre de 2 pouces que nous lui proposions. Une information importante lorsque l’on pêche, difficilement reproductible avec d’autres sondes plus conventionnelles.  Ici nous pêchions de petites perches avec des petits leurres, et le mode Forward a permi facilement d’identifier tout cela. Il est possible de filtrer un maximum d’élements pour avoir un écran propre, mais en condition de pêche, mieux vaut avoir un maximum d’informations possibles et faire le tri visuellement plutôt que de laisser filtrer le sondeur qui vous fera manquer quelques petits poissons ou poissons lointains qu’il pourrait prendre pour des perturbations. A propos de perturbations, sur la vidéo vous pouvez voir un petit mur de perturbations, le montage effectué pour ce test n’étant pas optimal, et la sonde n’étant pas la version définitive que vous trouverez dans le commerce. Pour en revenir à la pêche, que ce soit le petit plomb drop-shot, le petit leurre, ou les petites perches, rien n’a échappé à nos yeux fixés sur le sondeur.

C’est ce petit leurre que l’on voit dans la premère partie de la vidéo !

Nous sommes passé ensuite en mode down, et après les 5 minutes de bricolage, nous sommes reparti pour une pêche en verticale avec un leurre et une tête plombée pour pêcher une fosse de 10m. Là encore, il a été très facile de voir où se trouvent les poissons, et c’est fascinant de les voir décoller en live pour se saisir du leurre. Vous pouvez voir cela dans la vidéo, certainement un petit silure qui est venu voir le leurre. La sensibilité est tellement impressionnante que l’on peut voir le noeud de raccord évoluer dans la hauteur d’eau, ou même distinguer de quel côté est la caudale du leurre !

Il faut compter 5 petites minutes pour changer l’orientation de la sonde.

Cette sonde Panoptix Livescope est vraiment incroyable, mais au tarif de 2000€ elle n’est pas à la portée de tous. Et elle n’est d’ailleurs pas utile pour tout le monde, puisque pour la prospection de poste, les sondes traditionnelles dotées des dernières technologies font parfaitement le travail Par contre, en action de pêche, voir ce qui suscite l’intérêt des poissons, voir les suivis, les refus, ce sont des informations importantes pour s’adapter plus vite aux conditions de pêche.

Conclusion

C’est donc un très bel outil, encore légèrement perfectible sur quelques détails, et une vraie avancée technologique qui nous montre la voie vers le futur de notre pêche. Et pour ceux qui voudraient dire que ce n’est plus de la pêche, rassurez-vous, durant ces quelques heures nous avons vu des poissons, mais cela ne nous a pas permis de les décider à mordre rapidement !

Un bel outils pour comprendre plus rapidement la pêche, mais qui ne fait toujours monter les poissons dans le bateau tout seul.
Quitter la version mobile