Comment choisir sa sèche pour la pêcher à la mouche ?

Dans la pêche à la mouche en sèche, le plus important est de choisir la bonne imitation pour qu’au premier passage la truite s’en saisisse… Plus facile à dire qu’à faire. Pour ne pas se tromper, il faut être attentif à de petits détails qui sont transmis par le milieu et les poissons. Parlons-en !

Rien n’est plus difficile que de voir les insectes sur l’eau, ou plutôt d’analyser le nombre d’insectes différents qui émergent en même temps surtout au printemps, mois des éclosions massives en tout genre. En plus de rencontrer cette difficulté majeure, nous devons observer la position de la truite dans la hauteur d’eau mais aussi la forme et le bruit du gobage qu’elle produira.

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Sèche pour pêcher à la mouche

L’éclosion d’insectes

A un moment précis de la journée les insectes aquatiques, selon leur préférence thermique, passent de l’état larvaire vers l’état d’adulte volant par différents stades de transformation. Pour traduire simplement ces états, nous dirons que de larves, elles deviennent des nymphes puis des nymphes-émergentes, des émergentes (sub imago), des adultes (imago) puis plus tard des spents (insectes morts). Dans le cas précis de la sèche, les stades qui nous occupent sont ceux à partir de la nymphe-émergente… Nous comprenons que ces « moments de vies » de l’insecte caractérisent aussi un niveau de flottaison très proche de la surface et que selon les envies du poisson, celui-ci prendra à un stade précis. Pour définir un type de mouche qui s’apparente à un stade, nous pouvons donner des exemples précis à savoir :

les « ombrelles » dont le corps est détaché sous la mouche et qui évolue sous l’eau pour les nymphes-émergentes, les « parachutes » faites de plumes molles (cul de canard, poils de lapin) dont le corps flotte dans la pellicule de l’eau pour les émergentes et les spents, les « araignées » faites de plumes dures (cou de coq, cervidés) dont le corps se situe au dessus de la surface de l’eau pour les imagos.

Sèche pour pêcher à la mouche

Bonne taille

Aux différents stades, viennent s’ajouter les couleurs et les tailles d’insectes. Les couleurs s’observent toujours sans polarisantes et dans la lumière pour ne pas se tromper dans la tonalité de la teinte dominante. Nous devons être capables de différencier un jaune olive, d’un jaune clair ou d’un jaune sale… ce qui n’est pas forcément aisé en l’absence de lumière. Pour finir sur les insectes, le pêcheur doit être muni de nombreuses imitations en différentes tailles puisque nous pouvons le jour même avoir plusieurs genres qui émergent avec la même tonalité mais avec des tailles différentes. Après le choix se simplifie, si le poisson prend des insectes d’une certaine taille, comme par exemple un hameçon de 14, et bien ne nous trompons pas, prenons une taille de 16 car très souvent nous « surestimons » la taille des mouches. Il nous apparaît capital de noter que la truite portera son attention sur une seule et unique espèce qui dérive !

Certaines mouches sont connues pour déclencher des frénésies chez la truite et avoir des imitations de ces insectes peut s’avérer utile. Nous pouvons considérer comme indispensables les mouches suivantes : les trichoptères communément appelés sedges (brachycentrus, limnephilus, phryganes…), les mouches de mai (vulgata et danica), les heptagenéides (march brown, sulfure…), les seratella (ignita) puis des terrestres comme les fourmis.

Le poisson

Le mécanisme de transformation des insectes aquatiques libère dans l’eau des « odeurs » qui viennent mettre en éveil la truite et celle-ci ne peut résister à l’appel nourricier. Bien que nous soyons capables d’identifier la couleur et la taille de l’insecte pris par la truite, c’est elle qui nous montre comment nous devons choisir la flottaison de notre imitation. Selon son gobage et son positionnement dans le poste et dans la hauteur d’eau, nous pouvons définir la bonne imitation. La première démarche est de trouver la flottaison des insectes qui l’intéresse par le bruit et la forme de son gobage. Si celui-ci est puissant, explosif ou encore bruyant, nous choisissons des imagos ; à l’inverse si le gobage se trouve être discret voire aspirant, nous prenons des émergentes comme les parachutes ou les spents. Les ombrelles sont utilisées sur les gobages très discrets qui ressemblent à des déformations de l’eau. A ce niveau, seules des observations minutieuses de plusieurs minutes peuvent nous permettre de bien voir les différences.

La position de la truite dans un poste et sa fréquence de gobage reflètent son activité alimentaire. Plus la truite est proche de la surface et gobe avec frénésie plus celle-ci est facile à séduire avec la bonne imitation. Elle représente le plus souvent le stade de l’émergence pendant l’éclosion ou le stade du spent quelques heures après. Attention toutefois aux gobages d’opportunisme qui ne sont en rien faciles à cerner car la truite est, dans ces conditions là, prête à prendre n’importe quel niveau de flottaison.

Sèche pour pêcher à la mouche

La finalité

Le but est donc d’identifier l’imitation qui sera à même d’être prise par la truite. Après avoir ciblé les insectes qui dérivent et leur taille, nous devons observer le poisson pour comprendre à quel niveau de flottaison il s’intéresse pour se nourrir. Une fois l’imitation trouvée, nous pouvons nous consacrer à notre dérive pour attraper le poisson tant convoité.

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