Il est temps de découvrir ou de redécouvrir le mode Side Imaging. C’est le mode par excellence à utiliser pour la découverte d’un plan ou un cours d’eau. Grâce à cette technologie vous allez pouvoir établir une vision quasi photographique de ce qui se trouve sous la surface. Comme pour le mode Down Imaging, on se rapproche de ce qui se passe en imagerie médicale. Tel un appareil IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), la sonde réalise des images du fond sous forme de très fines couches. Mises côte à côte, ces images vous donnent une représentation très fidèle du fond, enfin à condition de respecter certains principes simples. Voyons quels sont les avantages incontestés de ce mode et comment l’utiliser.
Le premier avantage est le plus évident : découvrir ce qu’il y a sous la surface ! Pour faire simple, il suffit de mettre votre embarcation à l’eau, de naviguer et de regarder le fond qui défile sur votre écran. Au choix, vous pouvez soit pêcher directement les hot spots que vous découvrez soit les marquer sous forme de way-point et y revenir plus tard.
Comment interpréter ce que l’on voit sur un sondeur en Side Imaging?
Avant tout il convient de comprendre comment ce mode fonctionne. Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, il s’agit d’un faisceau qui balaye toute la hauteur d’eau aussi loin que l’on paramètre dans les réglages (cf. encadré). Il faut vous imaginer un rayon lumineux qui, lorsqu’il rencontre un objet, projette une ombre. Sur la première capture de cet article, on voit clairement « l’ombre » projetée par les branches. Ces ombres peuvent également être créées par toute chose en suspension dans la colonne d’eau se trouvant sous le bateau : poissons, ligne de bouées… Toujours dans cette capture, on voit dans cette colonne d’eau, qui est matérialisée par la zone noire centrale de l’image, des bulles créées par un déversoir se trouvant juste au-dessus du poste. Plus le retour sera important (fond ou l’objet dense) plus il sera « lumineux », à l’inverse plus l’image est « terne » plus le retour est faible. C’est un peu le même principe que la différence de retours de couleur en mode 2D.
Le Side Imaging, efficace partout
Deuxième avantage de ce mode est que même par eau très peu profonde il est tout à fait efficace. En effet, comme pour le Down Imaging, avec le Side Imaging il n’y pas de perte de puissance du faisceau. Ceci est un atout considérable sur les grands lacs peu profonds comme ceux de Lacanau ou Biscarosse où, au milieu de grandes étendues sablonneuses, se trouvent des herbiers, refuges tout indiqués pour les poissons. Si la pêche est compliquée, il ne faut pas hésiter à passer loin, très loin des postes et à marquer la zone avec des Way Points. L’astuce consiste à y revenir avec les sondes éteintes et de ne se servir que du GPS pour éviter d’alerter les carnassiers, certaines fois, cela fait la différence !
Une fenêtre ouverte sur le fond
Troisième avantage : comprendre les structures qui se trouvent sous la surface. Contrairement au mode 2D ou Down Imaging, ce mode permet d’avoir une vision « du dessus » qui est bien plus facile à comprendre, même pour un non initié.
Comme pour la capture dans le précédent numéro, on voit clairement les socles en béton, le câble immergé qui les relie ainsi que l’érosion créée par le passage du courant autour des socles. Sur la partie droite, au tiers supérieur de l’image, dans la colonne d’eau sous le bateau, on perçoit 3-4 boules de petits poissons ainsi que 2-3 poissons isolés bien plus grands vu la largeur de la zone couverte. Encore plus loin sur la droite de l’image, sur la ligne des 36m, on perçoit comme un fossé qui est en fait un ancien petit cours d’eau.
Dans un prochain article, nous irons encore plus loin dans la compréhension de ce qui se passe sous l’eau grâce au mode AutoChart ainsi que quelques autres fonctions indispensables à connaître !
Quelques réglages de base du mode Side Imaging
Comme pour le Down Imaging, il convient d’observer une certaine vitesse de déplacement afin que les informations puissent être retranscrites de façon lisible. Une vitesse d’environ 5-6 km/h est une bonne base. La largeur de la zone balayée est à adapter en fonction de ses besoins : plus il sera large, plus on couvre de terrain, mais plus les détails seront petits. Ceci ne pose pas de soucis quand l’on cherche une maison immergée mais on risque de passer à côté de certaines choses, un réglage de l’ordre de 25m de chaque côté du bateau est un bon début. Un contraste réglé entre 10-12 et de même pour la sensibilité constituent les valeurs de base.