Dans de nombreux départements, les pêcheurs de truite ne pratiquent pas la pêche à la mouche. Démarrer dans une technique n’est jamais aisée ; je le vois chaque année dans mon métier de guide professionnel et je suis convaincu qu’il faut commencer avec un vrai professionnel pour acquérir les bons gestes et être fin prêt pour les périodes fastes. Pour bien débuter, regardons quelques bases utiles.
La gestuelle de base, ce que nous appelons « fouetter », est la même et nous recensons quatre techniques : la pêche en sèche, en nymphe, en noyée et au streamer. Toutes complémentaires et subtiles, elles doivent être connues du débutant pour être utilisées en fonction des milieux et l’activité des poissons.
La pêche à la mouche en sèche
Tout simplement la plus connue et la plus utilisée mais elle n’est efficace que lors des éclosions et surtout quand les poissons se nourrissent en surface. Ses grandes difficultés résident dans le choix de l’artificielle, de sa taille, de sa couleur et de sa flottaison. Son avantage est que nous voyons les insectes que prennent les truites et cela simplifie grandement notre pêche.
>>> Lire aussi : Comment choisir sa sèche pour pêcher la mouche <<<
La pêche à la mouche en nymphe
C’est la pêche la plus efficace tout au long de l’année. Ses grandes difficultés résident dans le choix de l’imitation larvaire, dans son poids, dans sa taille et sa couleur. Son avantage est de présenter à la truite ce qu’elle mange le plus souvent dans son milieu. La pêche en nymphe à vue est vraiment riche en émotions;
La pêche à la mouche en noyée
C’est la plus vieille de nos pêches à la mouche. Elle est un mélange des deux premières et elle permet de faire face à la quasi-totalité des situations. Son avantage est de figurer les principaux stades d’évolution des insectes aquatiques lors des différentes phases des éclosions.
La pêche à la mouche au streamer
C’est la plus « lourde » et la moins discrète surtout sur les eaux basses. Ses grandes difficultés résident dans le moment de son utilisation puis dans le choix de la taille, de la couleur et du poids. Son avantage est de proposer une proie non négligeable à la truite.
Une rivière pour commencer à pêcher la truite à la mouche
Pour bien débuter, l’idéal est de trouver à proximité de chez soi une rivière à truite dont la largeur n’excède pas les vingt mètres. Cette « taille » permet de pêcher depuis les deux berges et de pratiquer sur des distances de lancers qui n’excéderont jamais le milieu du cours d’eau, c’est à dire une dizaine de mètres, distance parfaite pour limiter les dragages liés au courant.
Le principe de la pêche de la truite à la mouche
Quel que soit le courant, c’est à nous pêcheur, de nous adapter à celui-ci en utilisant une ou plusieurs techniques de pêche à la mouche en fonction de l’activité des poissons. La clarté de l’eau peut nous permettre de voir des poissons ou plutôt de comprendre leurs tenues dans les différentes zones. Si tel est le cas, nous pêcherons dès le départ en nymphe à vue sinon nous commencerons en sèche dans les bordures ou en nymphe au fil dans les courants selon la présence ou non d’une activité de surface.
L’activité alimentaire des truites
Les truites se nourrissent toujours en fonction de ce que la nature va leur offrir à un moment précis de la journée. Si les truites gobent sur toute la longueur d’un poste – tête de courant, milieu puis fin de pool – , c’est qu’elles sont décidées à prendre des insectes émergents ou volants. A l’inverse, si rien ne trahit la présence de poissons en surface, c’est qu’ils sont en train de se nourrir sous l’eau. Nous pêcherons alors en nymphe au fil ou en noyée sur des eaux moins claires. Le dernier cas d’activité est celui réservé à la pêche au streamer et le moment opportun pour employer cette technique est lorsque les truites chassent les vairons dans les bordures de la rivière.
Le bas de ligne pour pêcher la truite à la mouche
Il doit être modulable le plus vite possible et pour cela nous changerons qu’un ou deux éléments. Du talon à la pré-pointe du bas de ligne à nœuds, les longueurs des brins de nylons sont identiques ce qui permet, en moins d’une minute, de changer de pêche si le besoin s’en fait sentir.
Ce bas de ligne à nœuds est très facile à concevoir au bord de l’eau. Il nous permet de pêcher dans la totalité des rivières françaises avec et sans courant en gardant d’excellents posés.
Le choix de la technique selon les postes
L’analyse des postes nous explique que, plus l’eau est lente, plus le nombre de technique de pêche à la mouche mis en œuvre peut être important et inversement. Pour se lancer, vous pouvez vous référer au schéma suivant.
Choix de la technique en fonction de la position et de l’activité des poissons.
Zone 1 : Courant amorti s’étirant en lisse.
Zone 2 : Courant moyen avec une forte présence de blocs.
Zone 3 : Courant puissant avec un chenal plus étroit et pentu.
La zone 1 se caractérise par une fosse profonde au début de l’arrivée du courant principal puis devient plus large et moins courante provoquant le dépôt de branches d’arbres pour finir en lisse d’une profondeur peu importante. Ici, les pêches à vue sont reines aussi bien en nymphe qu’en sèche. Nous pouvons pêcher au fil avec des nymphes très légères et même au streamer pour explorer correctement la fosse.
La zone 2 est celle des turbulences créées par les veines de courants. De très bons coups sont à jouer en noyée avant tout puis en nymphe au fil le long des blocs ou encore au streamer.
La zone 3 est la plus rapide qui est d’ailleurs celle réservée aux pêches lourdes comme la pêche en roulette à la nymphe et le streamer.
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