La pratique de la pêche, sans évoquer les activités connexes (canyoning, randonnée, nautisme…) est une activité qui comporte de nombreux petits risques variés. Nous allons évoquer les plus couramment rencontrés ou les plus dangereux afin de pratiquer sa passion en toute sérénité.
La pêche est une pratique d’extérieur soumise à de nombreux risques. Cependant pas de panique, les accidents sont forts heureusement assez rares. Il est pourtant facile, même lorsque l’on débute, d’éviter quelques petits désagréments ou des blessures liées à la pratique de notre passion. Voici de quoi éveiller les débutants comme certains pêcheurs expérimentés à de nombreux petits dangers et quelques éléments pour y pallier (liste non exhaustive).
Le poisson, premier danger
L’un des premiers dangers qui nous vient à l’esprit concerne la manipulation des poissons. C’est particulièrement vrai lorsque l’on pêche les carnassiers ! Le risque de coupure est réel et il faut faire vraiment attention. La dentition du brochet, les nageoires dorsales du sandre ou de la perche ou encore les ouïes de ces percidés peuvent occasionner de réelles blessures.
Par ailleurs les jeunes poissons (brochet, sandre…) ont les dents souvent plus pointues et moins émoussées que leurs congénères plus vieux. Gare même aux plus jeunes carnassiers. Quand ce ne sont pas les doigts ou la main qui peuvent subir des dommages, cela peut-être le boudin du float-tube.
En cas de plaie et saignement abondant, il faut rapidement mettre fin à la session. Si la blessure est superficielle, une désinfection s’impose et un bandage ou un pansement pour protéger la plaie suffisent. En revanche, si la blessure est profonde ou que persiste un morceau de dent il faut aller aux urgences et une intervention chirurgicale peut-être nécessaire (Points de sutures…) !
Pour pallier ce désagrément, évitez toujours de manipuler un poisson qui se débat. L’épuisette me parait indispensable pour laisser se calmer dans l’eau le poisson. On le verra à plusieurs reprises, mais une pince à long bec est indispensable pour le pêcheur. Elle permet dans notre cas de décrocher le poisson et ôter l’hameçon sans approcher les mains de sa gueule. Enfin, si vous êtes débutant, faites vous montrer comment tenir fermement un brochet par les ouïes plutôt de que placer vos mains de manière hasardeuse.
Parmi les espèces marines, il existe encore de nombreux autres dangers, comme la présence de poisson venimeux ou électriques. Quand vous ne connaissez pas, éviter les manipulations. Pour le venin, un briquet est très pratique car une source de chaleur présentée proche de la blessure détruit le venin.
Une activité au bord de l’eau
Sans eau pas de pêche. Les lacs et cours d’eau sont pourtant sources de dangers. Chute et noyade sont les risques que peuvent rencontrer les pêcheurs.
En bateau, le port du gilet de sauvetage est indispensable en navigation comme en temps de pêche. Du bord, si vous ne savez pas nager, je vous conseille un gilet à déclenchement hydrostatique. Peu encombrant, il ne s’ouvre que si vous chutez dans l’eau. L’idéal étant de pêcher à plusieurs. En waders, quand la rivière vous est inconnue, évitez de vous aventurer dans les zones qui sembles profondes ou pierreuses. Les pieds peuvent glisser brusquement entre les gros galets et la chute est alors inévitable. Le pire étant que les waders se remplissent d’eau, rendant la nage et les déplacements très difficiles. Evitez dans tous les cas les rivières à trop fort débit ou les cours d’eau en aval d’ouvrage hydroélectriques (barrage EDF). Le débit peut augmenter brutalement et vous empêcher de regagner la berge.
Sans parler de chute directement dans l’eau, dans certains torrents ou même en ville, il arrive parfois de glisser et de tomber violemment au sol. Cela m’est déjà arrivé dans un torrent et il est alors obligatoire de signaler à vos proches le lieu exact de votre sortie pêche et votre heure de retour, afin que l’on puisse vous porter secours si nécessaire.
Les hameçons
L’hameçon est quoi qu’on en dise un outil piquant qu’il n’est pas anodin d’utiliser. Le pire étant le fameux ardillon qui empêche de sortir la pointe de l’hameçon facilement. Les humains que nous sommes sont sensibles à la douleur et c’est toujours cet ardillon qui pose problème.
L’une des premières astuces consiste à écraser l’ardillon. Les décrochages de poissons sont un peu plus nombreux mais en cas de fausse manipulation, l’hameçon se retire très facilement.
Sur des hameçons de petites tailles plantés dans des endroits qui ne sont pas particulièrement vulnérables et risqués (doigt hors tendons, muscles, peau…) un coup sec avec une pince suffit souvent. Il faudra penser à bien désinfecter la plaie là encore.
Si en revanche il s’agit d’un gros hameçon planté dans une zone à risque (proche des tendons, yeux et visage…), il faut alors passer par la case urgence encore une fois. Pensez à défaire l’hameçon du leurre pour faciliter la tâche des urgentistes qui eux ne s’embarrasseront pas, à raison, à protéger votre leurre fétiche.
Une paire de gants peut prévenir les piqures dans les mains mais ne remplace pas une manipulation soignée des poissons (la piqure intervient souvent lorsqu’on manipule les poissons encore une fois).
On y pense peu, mais les lunettes polarisantes, outre leur rôle de protection des yeux contre les UV, protègent aussi d’un mauvais retour en pleine face de leurre ou d’hameçon !
Météo
Enfin, pour éviter un maximum de désagréments à la pêche, il est quasiment obligatoire de surveiller les prévisions météo. Il en va de la réussite de la pêche et de l’activité des poissons, mais aussi et surtout de s’adapter à toutes les conditions.
La pluie et les précipitations sont des moments clefs souvent productifs pour la pêche. En revanche, et on revient à notre paragraphe « chutes et glissades », il faut éviter de s’aventurer dans le lit du cours d’eau dont le débit peut augmenter brutalement.
Les rochers, quais et berges en talus sont glissants et même avec des chaussures adaptées, il faut être attentif lors de nos déplacements.
En cas d’orage, il est indispensable de plier les gaules, et de se mettre rapidement à l’abri (pas sous les arbres ou rochers !). Les cannes en carbone sont très conductrice d’électricité et tous les ans dans le monde, des pêcheurs perdent la vie lors d’épisodes orageux. Triste réalité qu’il est nécessaire de rappeler.
Une fois l’orage passé, place au soleil. Lors de journées ensoleillées, il est aussi nécessaire de se prémunir du soleil. Ce sont des journées où les pêcheurs sont particulièrement vulnérables car détendus et pas particulièrement en alerte. La crème solaire fera partie de l’arsenal pour se protéger des coups de soleil, notamment au visage. De vraies lunettes de soleil empêcheront les douleurs aux yeux lors des longues session d’été. Outre les douleurs à court terme, pensez aussi que multiplier les sessions sans lunettes vous expose à des risques de cataracte plus vieux. Comme évoqué plus haut, les lunettes servent aussi à protéger les yeux d’un mauvais retour d’hameçons et projections diverses.
Pensez aussi à vous hydrater régulièrement et à porter un couvre-chef (chapeau, casquette…) pour éviter tout risque d’insolation.
A contrario, lors des journées froides, c’est les vêtements chauds qu’il faut prévoir. A part le risque d’hypothermie dû au grand froid, c’est le risque de glissade et de chute qui est encore présent. Attention donc au verglas et ne vous aventurez jamais sur de la glace, même si elle semble épaisse !
Indispensable
- Une pince à bec
- Lunettes de soleil (à verres polarisants)
- Tenue vestimentaire adaptée
- Un paquet de mouchoirs
- Gilet de sauvetage en bateau
- Prévenir des proches de nos lieux et horaires de pêche
Fortement recommandé
- Epuisette
- Casquette ou chapeau
- Téléphone portable chargé
- Surveiller les prévisions météorologiques