Il ne viendrait plus à l’idée du pêcheur de n’utiliser que les rames pour se déplacer sur l’eau, les moteurs qu’ils soient thermiques ou électriques apportent un indéniable confort de pêche. Outre qu’ils permettent de gagner du temps sur les déplacements, ils sont d’une aide notable pour des positionnements précis.
Motoriser une barque n’est pas motoriser un bateau, on aura bien moins besoin de puissance sans pour autant oblitérer cette donnée. Un moteur servira au déplacement mais aussi à contrôler sa dérive et dans le cas d’un électrique avec ancrage virtuel de rester positionné précisément sur un point donné où l’on suppose que les poissons sont actifs.
Les moteurs thermiques
Afin de motoriser de façon efficiente sa barque, quelques points sont à prendre en compte avec en premier la puissance maximum indiquée via les données constructeur. Evitez de monter un moteur plus puissant que préconisé, certes vous naviguerez plus vite mais vous risquez de tordre ou rompre votre tableau arrière et en cas d’incident, l’assurance ne prendrait pas en compte votre sinistre.
Sur beaucoup des plans d’eau autorisés, la puissance est limitée à 6 cv. Cette puissance qui ne requiert pas d’avoir un permis vous permettra de naviguer correctement à une vitesse comprise entre 10 et 15 km/h pour une coque de 4m. En fleuve ou en grand plan d’eau, sans permis vous serez limité mais avec un permis vous pourrez monter le plus souvent un 20 cv qui vous fera déjà atteindre une belle vitesse et vous permettra des déplacements plus lointains. Le 6cv, d’un poids moyen de 25 kg, sera aisément transportable dans votre coffre si vous ne voulez pas le fixer à demeure sur votre barque. Dorénavant la très grande majorité de ces moteurs sont des 4 temps dont l’allumage est électronique, les deux temps plus légers mais polluants sont désormais bannis de nombreuses eaux intérieures. Avec un réservoir intégré d’1l vous pourrez naviguer près de deux heures avec un 6 cv. Pour les fleuves et grands lacs un moteur plus puissant est plus pertinent pour raccourcir les temps de trajet mais surtout pour la sécurité en cas d’orage.
Les moteurs électriques
Avec l’avènement des batteries lithium-ion les propulseurs électriques de forte puissance se démocratisent. Fini l’allure de pas d’homme à 3 ou 4 km/h pour atteindre avec certains une vitesse de 10 km/h sur une barque avec un 110 lbs qui vous permettra de vous déplacer sur des distances jusque-là encore inconnues. Certains sont encore plus puissants et plus rapides et si vous pêchez un grand lac interdit au thermique, mieux vaut penser dès l’achat de votre barque à ce type de propulsion. Le moteur avant qu’on pilote à la pédale ou à la télécommande n’est pas conçu pour servir de propulseur principal. Sa fonction est de contrôler votre dérive et de faire de brefs déplacements sur la zone choisie. La plupart sont désormais couplés à une électronique de pointe qui intègre des capteurs GPS et qui vous permettent de garder un cap pour une pêche en dérive, d’autres sont couplés à votre sondeur et peuvent suivre une ligne de profondeur déterminée.
L’alimentation et l’usage de ces équipements.
Un thermique a ce gros avantage du peu d’encombrement à bord sauf si vous utilisez une nourrice, la plupart du temps un réservoir intégré permet une autonomie correcte. En ce qui concerne les moteurs électriques la donnée est différente car la puissance requise demandera l’usage d’une ou plusieurs batteries plomb acide, des batteries encombrantes et surtout lourdes. La solution des batteries lithium se heurte encore à leur coût élevé mais le gain de place, de poids et d’autonomie semble conquérir les pêcheurs. Si vous ne pêchez que des petits lacs et des étangs, un simple électrique suffira alors que pour les lacs et les fleuves un thermique est indispensable, s’il est autorisé ! Pensez à avoir une bougie d’allumage d’avance pour votre thermique et d’emmener une petite bouteille de carburant de secours. Ne gardez pas votre carburant au-delà de quelques mois, il se dégrade, pensez à le changer régulièrement. Pour votre ou vos électriques, un simple morceau de papier abrasif servira pour désoxyder les contacts, la mécanique actuelle est de bonne qualité et les pannes deviennent rares si on entretient régulièrement son hors bord.
L’avenir semble nous orienter vers l’interdiction progressive des moteurs thermiques de faible puissance si chers aux pêcheurs en barque. Ils polluent certes mais restent quand même plus sécuritaires que des moteurs électriques bien moins puissants.
Le 6cv de base
Toutes les marques en proposent, c’est certainement le moteur thermique le plus vendu pour la pêche et la plaisance. Cette puissance assez faible convient à toutes les coques et vous propulsera entre 10 et 20 km/h selon que votre barque soit lourde ou légère. Pas besoin de permis pour piloter un tel moteur, le tout étant d’être prudent en navigation. Cette puissance est déconseillée sur les fleuves en crues et les rivières à fort courant.