Parcours No-Kill : quels résultats pour la pêche et les poissons?

Par Fabrice Lemordant

Les parcours no-kill se généralisent dans toute la France mais sont-ils l’avenir de la pêche ? Obtient-on les résultats escomptés ? Petit point à partir de parcours déjà existants.

Pourquoi pratiquer le No-Kill?

De plus en plus de parcours no-kill ont vu le jour un peu partout en France. Que ce soit pour la carpe, la truite ou en seconde catégorie pour l’ensemble des carnassiers. Le but est simple : Attraper du poisson et le remettre à l’eau dans les meilleures conditions. Souvent accompagnés de restrictions comme les ardillons écrasés et des hameçons simples afin de blesser le moins possible les poissons. En effet, une partie de plus en plus importante de la population de pêcheurs n’est plus guidée par ce besoin ancestral de nourrir la famille et de remplir le congélateur. On veut pêcher pour le plaisir et prendre du poisson et du beau si possible ! Et comme ce qui est pris n’est plus à prendre, autant ne pas le garder. Après tout, si je le retrouve dans un an ou deux ans, il sera plus gros. Il se sera même reproduit !

Alors ça fonctionne ou pas les parcours no-kill ?

Je pêche régulièrement sur 4 parcours no-kill, qui le sont depuis 3 à 5 ans. Il y a un parcours sur une grande rivière canalisée et navigable de centre-ville, un plan d’eau d’une dizaine d’hectares, un petit plan d’eau non fermé d’une petite rivière et un ruisseau à truites. Après des débuts euphoriques les 2 premières années, aidés dans le petit plan d’eau et la rivière de centre-ville par des alevinages de poissons maillés, force est de constater que le soufflet est retombé. Et parfois assez brutalement. Actuellement aucun de ses parcours n’est plus productif qu’une rivière ou un plan d’eau basique soumis aux prélèvements.

Parcours No-kill
Si en plus le parcours est beau…

Des hypothèses

Cela n’a pas de sens. Pourquoi dans des endroits où les poissons sont remis la réussite n’est plus au rendez-vous ? Certes des poissons déjà leurrés peuvent s’éduquer mais à ce point ? Cela signifierait que les carnassiers seraient plus malins que les carpes par exemple ? En effet, les frères Mahin, carpistes reconnus depuis des années, avaient constaté qu’ils prenaient parfois certains poissons plus d’une trentaine de fois sur une année !

Une des premières raisons que l’on peut avancer est l’armement utilisé pour pêcher le carnassier. Au mieux des têtes plombées avec des hameçons assez gros et au pire deux hameçons triples. Ce n’est pas le même traumatisme pour le poisson qu’un hameçon simple. Et puis ne nous leurrons pas (C’est sûr, il vaut mieux leurrer les poissons…), l’ardillon est rarement écrasé. Certains poissons ne se remettent vraisemblablement pas de leur prise… Quelle proportion ? Difficile à dire… La pression de pêche étant très importante sur ces parcours (4 ou 5 fois plus qu’un parcours classique), cela multiplie les prises et donc la mortalité.

Et vous qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires, il est toujours bon d’échanger ses différentes expériences sur le terrain.

[author title= »Fabrice Lemordant » image= »https://1max2peche.fr/wp-content/uploads/2015/12/parcours-nokill-2.jpg » alt= »Test »]Lecteur du magazine 1max2peche, il est désormais contributeur à travers quelques articles où il partage sa vision de la pêche.[/author]

Quitter la version mobile