Pêche au métal jig, un carton même en eau douce !

Pêche au metal jig
Sa densité permet de se décrocher facilement

L’efficacité du métal jig en mer n’est plus à démontrer, ce bout de métal est populaire auprès des pêcheurs de Bar, Thon, Liche, Bonite ou Denti. Décliné pour la pêche en eau douce, ce leurre encore peu utilisé est pourtant un aimant à perches.

Certains se rappellent probablement ce que l’on désignait par « guignol » ou « poisson d’étain » qui nous ont permis de prendre de nombreux percidés sandre compris. Ces leurres existent d’ailleurs toujours et continuent à prendre du poisson. Le poisson d’étain est un leurre moulé en forme de petit poisson. Initialement il était réalisé en étain comme son nom l’indique ce qui lui permettait de garder une brillance constante, mais en réalité il est souvent fait de plomb par mesure d’économie. Le guignol est un leurre rustique en plomb, de fabrication artisanale, qui reprend et améliore le principe du poisson d’étain. L’hameçon triple est monté sur anneau brisé, ce qui facilite le décrochage des obstacles.

Déjà gavée d’alevins cette perche à quand même succombée au jig

Un concept simple

En somme, on a simplement remis au goût du jour un produit en l’améliorant car le metal jig est toujours en plomb ou en alliage, sa forme varie et certains possèdent plusieurs facettes. Ils sont aujourd’hui peints donnant des contrastes se rapprochant d’un petit alevin qu’il soit cyprinidé ou perchette. Les techniques actuelles permettent de rendre ce petit leurre de 8 à 30 gr beaucoup plus brillant et donc attractif. L’armement de base reste un triple (comme pour le guignol) mais on peut le remplacer par un hameçon simple ce qui, à mon avis, abîme moins la bouche délicate des perches. Leur polyvalence est telle qu’ils pêchent dans toutes les conditions pour peu que l’on change le grammage, aussi bien du bord qu’en bateau. Leur densité importante permet des lancers impressionnants même avec un vent de face. Leurs ondulations et leur attrait sont des atouts incontestables quand les carnassiers s’intéressent aux bancs d’alevins et c’est souvent le cas pour les percidés qui se gavent de cette manne providentielle.

Des couleurs proches de la réalité

Une utilisation facile

Il n’y a pas besoin de longues journées pour appréhender la technique, on laisse descendre le leurre à la verticale du bateau au ras des herbiers ou des structures apparentes, des obstacles pouvant être un lieu où se concentrent de belles perches ou en dessous des bancs d’alevins identifiés par sondeur. Une fois que le leurre a atteint le fond, on effectue des tirées sèches et on laisse redescendre et cela suffit à convaincre la plus réticente des perches ! Certaines variantes sont possibles, par exemple il peut être utilisé en le faisant sautiller sur le fond ou encore en lancer ramené en imprimant des petites secousses. Il n’y a pas véritablement de ferrage car le plus souvent la perche se pique elle-même en saisissant cet opportun qui vient danser devant elle. On adaptera le grammage en fonction de la profondeur ou de la position des perches dans la couche d’eau. C’est une pêche tactile, simple et efficace qui donne quelques surprises quand un sandre s’invite à la fête ou qu’un brochet n’est pas resté insensible à ce petit leurre attractif. Piqué sur le bord de la gueule et donc loin des dents acérées, les chances de remonter une belle prise restent possibles avec du doigté… mais le moulinet risque fort de chanter !

Pour résumer sur l’utilisation de ce bout de métal, on utilise des grammages plus élevés (+15g) pour des profondeurs importantes, en dessous pour avoir un effet plus planant quand les percidés sont localisés entre deux eaux, avec des petites tirées sèches pour « gratter » le fond ou plus amples et décollées quand le poisson est plus joueur. Le marché aujourd’hui permet de trouver différentes formes et différentes couleurs, certains jigs sont plus planants, d’autres auront un usage « à gratter ». Coté couleur on est assez gâté avec des imitations d’alevins de perche ou de gardon.

La perche répond bien à cette technqiue

Le Jigging rap

Un petit peu à part, le jigging rap a été conçu initialement pour pêcher sous la glace, donc le nom que l’on rencontre souvent : Jig ice. Il possède un système d’ailettes situées à l’arrière, et qui sur une tirée verticale le propulsent vers l’avant, permettant d’avoir une action dans le plan horizontal et non uniquement vertical comme la plupart des leurres à dandiner. Cette nage particulière offre une palette d’animations plus variées et quelques fois plus attractives, sur des poissons collés au fond et plutôt atones.

Les résultats obtenus sur les perches en période automnale et même hivernale, ont fait de lui un leurre incontournable quand la pêche devient difficile en raison de la baisse sensible de la température de l’eau.

Jig ice aussi productif que sous la glace

Variante avec un souple

Le poids du metal jig dépasse le plus souvent celui des plombs drop shot que l’on utilise en verticale, de petits malins ont intégré à leur montage un leurre souple en intermédiaire ou deux afin de rendre plus attractif leur montage. Cela permet de couvrir plusieurs masses d’eau et favorise largement la connaissance de la pêche du moment. En effet, si le metal jig est souvent efficace dans toutes circonstances, il arrive que les percidés se focalisent davantage sur un shad animé au dessus du fond. Au-delà de ce petit plus, en variant les couleurs, on peut trouver ce qui marche au moment présent car force est de constater qu’il y a des jours où une couleur est plus prenante que d’autres pour des raisons par toujours bien comprises, probablement quelque chose qui se rapproche le plus du menu du jour !

Outre l’attractivité d’avoir sur sa ligne un shad ou finesse monté en drop, il n’est pas rare de faire des doublés de perches et c’est sans compter sur les appétits du sandre et du brochet qui ne sont pas insensibles à ce montage. Par contre le montage souvent réalisé en fluorocarbone de 24 à 28/100e a du mal à résister aux dents acérées de maître Esox. Même le silure pourtant non recherché dans cette technique succombe au métal jig et si ce n’est pas ses dents qui mettent fin à la bataille, la taille et le poids de ce poisson ne sont pas de nature à vous faciliter la tâche ! Il nous est déjà arrivé, lors d’une session de pêche de la perche au jig, de ramener des silures de plus d’un mètre au bateau, mais c’est du sport !

Les metals jigs ont un potentiel incontestable en eau douce, ils peuvent même être générateurs d’activité sur des poissons identifiés au sondeur. Moins utilisés que les shads, ils sont capables d’aller dénicher les percidés au cœur même de leur lieu de repos, c’est un leurre à la fois ludique et efficace dont il serait bête de se passer.

 

 

 

Quelques références de leurres Metal Jig

Il y a une multitude de jigs aujourd’hui sur le marché avec des caractéristiques particulières pour chaque marque, mais ils ne se valent pas tous car un bon jig doit être bien équilibré, assez dense si vous pêchez en profondeur (c’est souvent le cas en hiver en lac-réservoir), une descente sinueuse et des coloris brillants. J’ai sélectionné quelques produits pour vous dont le rapport qualité-prix est intéressant.

Jig Gomoku Storm Rapala : La nage erratique de ce leurre n’a pas son pareil pour déclencher les attaques réflexes des prédateurs les plus apathiques ou méfiants.  Pour l’animer, effectuez simplement une petite traction suivie d’un petit coup de poignet et laissez-le redescendre librement sans le brider.
Jig Lisa-Loca Sakura : Le Lisa Loca a un profil asymétrique lui donnant une nage désordonnée. C’est un jig que j’ai particulièrement apprécié cette année par sa polyvalence et la qualité de son revêtement, à posséder dans sa boîte sans hésitation
Jig casting shore Spro : Un jig conçu pour la pêche du Loup et du bar (35 gr) qui est une valeur sûre pour les pêches profondes en lac et ne rend pas indifférent les grosses perches et les sandres, mais aussi les brochets et le bas de ligne n’aime pas !
Jig forecast Smith : Il offre deux grandes particularités. La première d’être conçu comme un jig classique utilisable en bateau. Avec une canne spinning, pickup ouvert, il descendra comme une feuille morte en effectuant de longues glissades. La deuxième est d’être utilisable au bord. Sa densité permet de longs lancers.
Jig Métal spot Flashmer : Un jig polyvalent que l’on trouve avec un grammage de 7 ou 14 gr, très intéressant sur les poissons décollés, Le Metal Spot utilise 3 revêtements holographiques différents brillants qui donnent un résultat des plus attrayants.

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