Pêche du silure au popper, une pêche de surface explosive !

Pêche du silure en surface au popper

La pêche au silure en surface ou pêche horizontale, comme j’aime le dire, est pour moi une des pratiques de la pêche moderne qui donne le plus de sensations fortes. Pour viser le silure avec cette technique de pêche au silure, c’est très simple mais cela demande comme pour beaucoup d’autres pêches de la patience et une certaine motivation. Peu employée car « pas rentable » par rapport à la pêche au vif, la pêche du silure en surface se mérite au prix du cassage de bras et de parties de pêche en 2 à 3 heures, ou mieux si vous avez des attaques, et une main de fer. Le matos est simple : un float, une canne solide, un moulin qui a du frein, de la tresse 35 cent, un bas de ligne 100 kilos, 2 leurres, un gant, une bonne pince et zou !

Les avantages de la simplicité

Partant de la réaction au clonk du silure je me suis dit qu’un gros popper pouvait être une solution. En rivière encombrée les leurres coulants trop armés ne peuvent pêcher lentement dans les arbres noyés, contrairement au pop qui peut faire du sur-place pour attendre le moustachu. Le bruit d’un gros pop à thon est obligatoirement entendu par un poisson dans un grand rayon. Sur une rivière de 25m de large le leurre sera perçu par tous les poissons, et au passage de celui qui est actif, ou à force de lancer sur la même zone, il finira par les réveiller.

Le choix du pop est simple : les Splasher Sébile 120 et 152 en termes de qualité/prix sont imbattables, la version 152 exo devra être customisée avec un bout de néoprène de waders collé sur le dos par exemple pour flotter.

L’autre avantage, et pas des moindres, des gros pops c’est la distance de lancer, en 1 lancer de 40 m vous avez, d’un point de vue sonore, fait passer votre leurre sur 1/10eme d’hectare, s’il y a 5m de profondeur ça fait un joli volume d’eau pêché en 1 lancer, mais il faut insister …

 

Reste cool, bourrin attitude

Pour les petits gabarits pensez à vous échauffer épaules, bras, mains avant de monter sur le float. La pêche n’est pas compliquée, un grand lancer appuyé droit devant, une énorme tirée et des pauses de 15 secondes ou moins entre chaque déflagration « tsunamiènne » du splasher.  Le 152 créé des explosions de surface qui feront retourner aussi tous les pêcheurs.

Encore un autre avantage, vous pêchez lent au-dessus des arbres noyés, vous pouvez très bien faire des pauses de 30 secondes et à contre-courant vous pouvez faire redescendre le leurre au-dessus de l’obstacle choisi, ou aller sous les frondaisons ainsi il peut se passer plusieurs minutes entre chaque lancer. Les autres animations style walking the dog sont aussi possibles mais gare à la crampe de main. De toute façon le son du leurre se répercute sur les berges, le bruit du pop sera alors incontournable sur la zone. Quel plaisir de mettre des grands ferrages pour faire d’énormes bulles dans l’eau !

Pour ce qui est du reste, encore du bon lourdaud, l’attaque en surface du silure est très visible et spectaculaire ! C’est pour ça que l’on lance pendant des heures un leurre qui fait autant de « bordel » pour en prendre plein les yeux, et dans la canne, ça arrache direct avec un remous de surface style croco de mer, un cri involontaire semi-orgasmique se fait entendre en général ! Impossible à maîtriser …

Le ferrage planté, le reste n’est que le plaisir sauf pour la main qui est déjà bien fatiguée mais qui tient bon. Attention toutefois à la prise en main de la mâchoire à la fin du combat, les triples de ces tailles ne doivent pas se planter ailleurs sous peine de très graves sanctions.

Pour résumer ma petite expérience dans cette pêche que je débute, j’ai fait 6 poissons en les cherchant de cette manière, en une 15 aine de sorties de 2 à 3h le matin tôt, ce n’est pas beaucoup mais suffisamment encourageant pour continuer et attendre le double métré …

La possibilité de faire monter aussi un gros brochet est réelle, ça rajoute à l’adrénaline que dégage cette pratique, pêcher simple et bourrin, une autre alternative à la finesse de l’art de la pêche.

 

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