Technique de pêche par excellence des rivières de plaine, la pêche de la truite à la mouche au fil n’en demeure pas moins utile sur les rivières rapides. Nous regarderons ici l’aspect technique de cette pêche pour l’adapter à notre milieu de pêche que nous pêchions en plaine comme en montagne…
Matériel pour pêcher la truite à la mouche au fil
Polyvalent, une canne T47 de 9 pieds soie de 4/5 reste indémodable et permet des ferrages plus rapides qu’avec une 10 pieds. Par contre, avec l’expérience du terrain, le profil de la soie (DT : double taper ou WF : weight forward) peut altérer les qualités de dérive si nous pêchons des eaux rapides ou des eaux lentes. Si nos rivières présentent un profil rapide, la soie DT sera la plus adaptée puisqu’elle présente un diamètre plus fin et donc moins de résistance face au courant. A l’inverse sur les rivières lentes, peu importe la soie mais la WF sera la plus adaptée si nous devons aller « chercher » les poissons… Nous pouvons aussi opter pour une soie avec une partie de la pointe « teintée » qui nous servira de témoin mais là encore le choix est libre et si nous franchissons le pas, la marque Scientific Angler peut vous proposer tout ce dont vous avez besoin et dans des prix abordables. Préférez les soies Streamlined loop qui se terminent avec une boucle car elles faciliteront le changement de bas de ligne selon les rivières et les profils des parcours pêchés.
Bas de ligne pour la mouche au fil
La seule chose de cohérente dans la composition des bas de ligne pour la pêche à la mouche au fil est que, plus l’eau est rapide plus le bas de ligne doit être court, et inversement. Au maximum, cinq mètres de long et au minimum 1,8 mètres car la truite prend très vite et recrache aussi vite…
Pour une petite rivière rapide :
La longueur de la pointe dépendra de la profondeur moyenne des postes. Nous pourrons aussi mettre une pré-pointe colorée pour nous permettre de pêcher plus correctement les postes peu profonds.
Pour une grande rivière lente au profil varié (courants et fosses) :
Les mouches
Légères sans plombage, avec ou sans billes tungstènes ou laiton en tête, ou encore avec des tours de plombs, elles doivent imiter les larves ou les nymphes des insectes aquatiques de la rivière. Quelques imitations de porte-bois, de perle, de patache, de baetis de différentes tailles d’hameçons (de 12 à 20) feront largement l’affaire. Les couleurs classiques des nymphes sont souvent noire, brune, grise, jaune, olive claire et foncée, rose, acajou, cerclées ou non d’un tinsel puis avec ou sans spot orange, jaune ou blanc.
Nous privilégierons les corps d’aspect naturels plus prenants comme les quills de paon, les herls de substitut de condor et vivants tels les corps en duvet. L’important est de posséder un grand nombre de grammages pour pêcher à la bonne hauteur de nutrition des poissons.
La technique
La pêche en nymphe légère est une technique qui prend du poisson en eau claire comme en eau trouble mais avec des règles très précises puisque nous pouvons dire que cette pêche présente trois difficultés pour le pêcheur. Lorsque nous pêchons la truite, nous nous efforcerons de ne pas dépasser les douze mètres de distance au risque de rater tous les poissons alors que si nous pêchons l’ombre, nous pouvons aisément franchir cette distance jusqu’à vingt mètres. Nous pêchons ici au fil et non à vue, nous imaginons la tenue des poissons!!
C’est à nous de déduire la position des poissons qui se nourrissent en fonction des postes, c’est à dire que c’est le pêcheur qui « choisit » la veine d’eau dans laquelle la mouche doit passer pour prendre une truite. C’est souvent la première difficulté rencontrée et si nous voulons résoudre en partie cette difficulté, nous devons seulement appliquer cette phrase : « il faut pêcher le plus rapide des lents et le plus lent des rapides de la rivière ».
L’autre vraie difficulté est de trouver la bonne taille de mouche ou plus exactement son poids. Le poids idéal est celui qui permet à l’imitation d’évoluer au niveau nutritionnel des poissons. Nous savons que plus nos mouches arrivent dans la gueule des poissons sans que ceux-ci ne fassent d’effort plus nous avons de chance de les prendre. Il est alors capital de pêcher avec le bon poids et pour le déterminer, notre choix sera guidé par les deux critères principaux que sont la profondeur des postes et la vitesse du courant.
La dernière difficulté est celle de la dérive. Elle doit toujours respecter le sens des veines d’eau. En principe, lorsque nous déposons notre mouche dans une veine d’eau elle doit immanquablement suivre son cheminement. Pour qu’une dérive se réalise correctement, nous posons alors le bas de ligne et la soie dans l’axe de la veine d’eau.
Conclusion
La pêche à la mouche au fil est une technique très intéressante à mettre en œuvre et qui permet de pêcher toute la saison et lorsque les poissons ne gobent pas. Si nous souhaitons réussir le plus fréquemment possible, nous devons faire l’effort de respecter les quelques règles énoncées.
[box type= »info » align= »aligncenter » class= » » width= »300″]Vous aimez pratiquer la pêche à la truite? Alors découvrez comment pêcher la truite en utilisant différentes techniques de pêche efficaces.[/box]
Très sympa cet article! Et très justement retranscrit!!!
Très bonne article, pour la pêche à la truite le plus souvent j’utilise des mouches articulées. Par contre souvent au niveau du choix du fil (longueur, diamètre,…) je sèche…
J’ai tendance à ne pas laisser dériver ma ligne et la ressortir rapidement de l’eau, j’ai toujours peur de rater une prise lorsque ma ligne s’éloigne.