La pêche au vif en mer depuis un bateau est une pêche efficace qui peut être pratiquée avec succès par une majorité de pêcheur. Il faut bien choisir son matériel de pêche, choisir et conserver ses vifs sur le bateau et choisir un bon montage de pêche au vif en mer et les résultats ne seront pas loin ! Pour la plupart des poissons, la règle de base est de sauver sa peau, surtout quand il s’agit d’une espèce de poisson fourrage ou d’une petite espèce. Ces derniers font forcement partie de l’alimentation des plus gros et des prédateurs marins.
La pêche au vif, c’est à dire avec un petit poisson vivant comme appât, est une des bases de la pêche, notamment pour attraper des poissons de belle taille. Quasiment toutes les espèces de petite taille, généralement en dessous de 1 à 2 kg, peuvent servir de vifs pour capturer un prédateur. Dans certains cas on peut même mettre des vifs de plus grande taille pour des espèces comme les poissons à rostres comme le marlin, les requins ou autres poissons qui règnent dans les eaux salées de notre planète. Généralement on utilise comme vif des oblades, des severeaux, des maquereaux espagnols ou des orphies. Un mulet ou encore un séran peuvent très bien faire l’affaire pour les parties de pêche où nous sommes ancrés.
Quels vifs utiliser pour pêcher en mer en bateau?
Pour cette technique de pêche, il faut commencer à capturer des vifs et pour cela il existe de multiples méthodes. On peut en citer quelques-unes comme pêcher au bouchon à l’aide de pain. Ainsi, dans le port, avant de partir à la quête d’un poisson trophée, vous pourrez espérer pêcher des mulets par exemple. Sur la route de notre secteur de pêche, on peut chercher des chasses de severeaux, des oblades ou encore des maquereaux qui seront d’excellents vifs. Une autre solution pour faire des vifs, solution que j’apprécie particulièrement, consiste à faire un petit broumé. L’idée de faire un broumé présente deux avantages. Le premier est déjà de capturer des vifs qui vont nous servir d’appâts mais aussi de mettre en place un amorçage qui aura pour effet d’attirer toute la chaîne alimentaire à soi. Il y aura les petits poissons, suivis des plus gros et forcément les prédateurs qui maraudent autour et qui seront attirés par tout ce remue-ménage.
Il faut porter une grande attention à la capture d’un vif afin de le blesser le moins possible. Il ne faut pas utiliser d’hameçon triple qui aurait pour effet de le blesser gravement. Manipulez-le avec soin et effectuez toutes les opérations de décrochage et de mise en place sur le montage avec le plus grand soin et rapidité. L’idéal est de travailler avec un chiffon humide et d’en recouvrir les yeux du poisson. Mais l’essentiel est d’être le plus rapide possible. L’hameçon situé le plus haut sur le montage appelé hameçon de traction doit être placé dans la bouche. Vous pouvez lui fermer carrément la bouche ou mieux, le placer en pique sur une seule partie du corps. Par contre, si vous naviguez, il convient de lui fermer la bouche pour éviter « que votre poisson se noie » car il risquerait de garder la bouche ouverte en continu et l’eau rentrera en permanence. Les autres hameçons peuvent être piqués soit sur les flancs, juste sous la peau, ou encore dans l’anus. Il ne faut surtout pas planter ces hameçons profondément, mais juste sous la peau, en s’assurant que le montage soit le plus relâché possible pour ne pas entraver la nage du poisson.
Il faut généralement un minimum de 2 hameçons. Par contre, quand on utilise de gros vifs comme par exemple un maquereau espagnol appelé cavale, de pratiquement 2 kilos, on peut mettre en place 4 hameçons.
En ce qui concerne la taille des hameçons, cela dépend forcément de la taille du vif, en notant qu’il ne faut pas avoir peur de mettre de gros hameçons. Il faut que la pointe des hameçons soit bien dégagée afin que lors de la prise de votre vif par un prédateur, celui-ci se ferre très rapidement sans qu’il ne le recrache tout aussi rapidement.
Matériel pour la pêche au vif en bateau en mer
Cette pratique de pêche peut vraiment apporter énormément de surprises, car quasiment toutes les espèces sont omnivores et peuvent être amenées à manger un congénère. Certains prédateurs pouvant être de très belle taille, il faut là aussi apporter un très grand soin au choix du matériel.
Il faut une canne et un moulinet adaptés à cette pratique. Le bas de ligne et le montage doivent être préparés minutieusement. Un fluorocarbone de 35 à 80/100 est un minimum pour cette pratique, car pêcher trop fin serait prendre de trop gros risques de casses ou encore de coupes car les prédateurs ont souvent une très belle dentition qui aura raison de votre fil.
Une fois votre vif esché et mis à l’eau, vous laisserez le fil du moulinet se vider. Généralement, le vif sera placé 5 à 10 mètres au-dessus du fond, et pour le bloquer rien de plus simple qu’un morceau de polystyrène qui fera office de flotteur et en plus vous permettra de visualiser sa position. Vous le laisserez alors filer à plusieurs dizaines de mètres derrière le bateau ou sur un côté suivant le courant. Vous pourrez alors continuer votre broumé.
Le combat
Le combat avec un tel poisson est un événement qui a son importance. La touche étant souvent très puissante et le départ violent, il faut avoir pris soin de bien régler son moulinet : pas trop lâche car le poisson le videra trop facilement et le risque est qu’il ne se pique pas correctement, ni trop dur, car vous risquerez la casse. Si votre moulinet a été correctement réglé, une bonne prise de contact sera assurée et le poisson sera quasiment ferré.
Puis, il va falloir y aller en douceur car en face nous avons un adversaire de choix. Ne précipitez pas le combat, surtout si vous avez opté pour un bas de ligne fin.
Une fois le poisson bien décollé du fond, laissons-le se fatiguer tranquillement tout en gardant la ligne sous tension. Dès que les premiers signes de fatigue apparaissent, pompez tranquillement pour ramener votre trophée au bateau.
Si vous êtes sport, le top consiste à saisir le poisson par la queue, ou alors utiliser un salabre de grande taille. Personnellement je ne suis absolument pas pour les gaffes qui ne respectent pas le poisson et la vie qu’il représente.
Garder ses vifs quand on pêche en mer en bateau
Il y a plusieurs méthodes pour conserver les vifs lors de la partie de pêche. Certains bateaux sont équipés de viviers à circulation d’eau, ce qui est le top. Si votre bateau le permet et si vos parties de pêche ne sont pas dédiées à la technique de la pêche au vif, vous pourrez en installer un vous-même. Un bac de grande contenance fera très bien l’affaire. Il faut qu’il soit volumineux, si possible de couleur noire, avec un couvercle. Vos vifs se sentiront ainsi un peu moins stressés dans l’obscurité. Par contre, il ne faut pas vouloir garder une trop grande quantité de vifs. 2 ou 3 d’avance suffisent largement. Vouloir en garder trop serait préjudiciable à leur bon état, voire les ferait mourir encore plus rapidement. Il est tout aussi important de changer très fréquemment l’eau afin qu’elle reste fraîche et propre. En procédant ainsi vous arriverez à garder suffisamment de vifs pour vos parties de pêche.
Pour récupérer un vif dans votre vivier ou dans votre bac, évitez d’utiliser vos mains afin de ne pas stresser vos poissons. Prenez une petite épuisette, comme celle que les aquariophiles utilisent. Cette technique de pêche, pas très compliquée, n’a qu’un seul secret : avoir les meilleurs vifs. Ce n’est pas toujours simple et ne pêcher aucun vif peut être très frustrant, mais un départ sur un vif est une touche qui restera gravée dans votre mémoire pour très longtemps. La touche suivie du rush peut être souvent très violente de même que la prise de contact avec le poisson. Accrochez-vous à votre canne !