Depuis quelques années le surf-casting évolue de plus en plus dans les domaines du matériel et des techniques. Une des nouveautés concerne les perles flottantes. Ce sont des petits flotteurs de tailles, formes et couleurs diverses et variées qui nous permettent de décoller les appâts du fond pour séduire les espèces de poissons qui naviguent entre deux eaux. Une évolution très nette est surtout visible dans les compétitions de surf-casting.
Il existe un nombre incalculable de perles flottantes et certaines sociétés se sont spécialisées dans ce domaine. Outre le fait de décoller l’appât du fond et ainsi de le placer à diverses hauteurs d’eau, certaines couleurs peuvent avoir un effet de « teaser ». Attirer le poisson avec des couleurs fluorescentes ou encore phosphorescentes peut rajouter, surtout la nuit, un avantage très appréciable. Une petite lueur au fond de la mer est sans aucun doute un facteur important qui va attirer un poisson qui maraude dans le coin.
Taille, couleur, densité : les bons choix des perles en surfcasting
Le choix de la taille de la perle est très important. Il faut qu’elle soit en adéquation avec la taille de l’appât pour qu’elle puisse le décoller juste ce qu’il faut, sans pour autant le redresser complètement. On ne mettra pas la même taille de perles flottantes pour un morceau de calamar ou un bibi que pour un petit ver de sable ou une néréide.
Les couleurs sont elles aussi importantes. Les couleurs très voyantes seront préférées la nuit ou quand les eaux sont sales. Plus les eaux sont calmes et transparentes et plus il convient de rester discret.
Certaines perles flottantes sont en mousse ou polystyrène, c’est à dire plus molles que d’autres. Cela peut avoir un avantage indéniable, notamment quand le poisson se saisira de l’appât. S’il est dans une période où il est très méfiant et que la perle est dure, il peut la recracher immédiatement, ce qu’il ne fera pas si la perle est molle. Les perles en mousse peuvent aussi se charger des effluves de l’appât que nous avons mis en place comme des morceaux de pop-up et ainsi avoir un léger goût. Il est donc idéal d’avoir une large gamme de perles pour faire un choix judicieux.
Les perles flottantes peuvent être mises en place sur les empiles directement au contact de l’appât, mais aussi à quelques centimètres car certaines d’entres elles se placent comme les stop-float, un système qui fait que la perle reste fixe et peut être réglée à convenance.
Vous pourrez également placer une grosse perle flottante au dessus de votre montage ce qui aura pour effet de le décoller complètement et ainsi de surélever les empiles.
Les possibilités sont très nombreuses en surfcasting
Les possibilités sont très nombreuses et tout est dans l’évolution. Si un choix ne fonctionne pas, il ne faut pas hésiter à changer de couleur ou de taille, un peu comme dans une partie de pêche aux leurres. Il faut chercher à quelle hauteur d’eau se trouve le poisson, rallonger la taille des empiles ou les raccourcir, changer la taille ou les couleurs des perles. Il y a forcement une solution qui provoquera l’attaque du poisson sur votre appât. Si ce n’est pas pour se nourrir, sa curiosité rentrera en compte.
Le fait de décoller les appâts du fond les rendent déjà plus visibles mais permet aussi d’être au dessus d’un éventuel tapis d’algues ou de roches qui pourrait avoir pour effet de les camoufler.
Les avantages sont multiples et les prises peuvent parfois être surprenantes. Il m’est arrivé de faire des sparidés avec des perles flottantes. Le marbré, le sar ou encore la daurade royale poussés dans une frénésie alimentaire due à une concurrence, peuvent se jeter sur un appât décollé du fond.
On peut aussi, sur des appâts plus volumineux, cacher à l’intérieur d’une sardine par exemple, un morceau de polystyrène ou un bout de pop-up. Cette technique aura pour effet de décoller l’appât du fond et ainsi de le rendre plus visible. Un loup ou un congre qui passe dans les parages sera forcément intéressé. On peut faire la même chose avec un calamar ou une seiche en plaçant à l’intérieur du tube un morceau de polystyrène.
Sur un crabe, on peut coller un petit bout de polystyrène, ce qui permettra au crabe d’être entre deux eaux, un peu comme s’il venait de tomber de son rocher. Le crabe s’agitera car il se sentira en danger et cela provoquera l’attaque d’un prédateur en maraude.
Il faut également laisser place à son imagination. Les possibilités sont là et certaines prises seront très étonnantes. Le mulet est très réactif en face d’un appât décollé du fond. Une perle flottante en mousse placée contre deux demi-dures ne résistera pas longtemps face à un banc de mulets. Sur un montage à trois empiles il ne sera pas étonnant de faire des doublés, voire même des triplés. Les poissons chasseurs comme le sévereau, l’oblade ou encore le loup sont des prédateurs opportunistes qui naviguent généralement entre deux eaux. Un beau ver marin ou une lanière de calamar bien placée à quelques mètres au dessus du fond seront une manne facile pour ce type de poissons.
Le bon montage surfcasting pour les perles
Pour ce qui est du choix du montage, rien ne change. Sur une à trois empiles dont la longueur est importante, on peut placer des perles flottantes. Sur les secteurs où il y a beaucoup de fond on mettra en place des empiles de longue taille et le contraire sur des plages à faible profondeur. L’essentiel est de décoller légèrement l’appât du fond afin qu’il se place à un ou deux mètres de celui-ci.
Rares sont les espèces qui vont venir prendre un appât qui flotte en surface, sauf peut être l’orphie qui viendra tout aussi facilement se saisir d’un appât se situant à quelques mètres du fond.
Étant donné que nous ne pêchons pas directement sur le fond comme la technique fondamentale du surf-casting, il faut être le plus discret possible. Pêcher fin est une obligation et l’utilisation du fluoro-carbone est un avantage indéniable car ce fil ne reflète pas les lumières et reste quasiment invisible dans l’eau.
Le choix de l’hameçon est aussi très important. Le poisson va souvent se saisir de l’appât très rapidement mais avec beaucoup de méfiance. Il ramasse ou prélève sa pitance sur le fond de la mer et dès qu’il va sentir une résistance due au fil et au plomb, il va recracher directement l’appât. C’est donc pour cela qu’il faut des hameçons ultra piquants afin qu’ils pénètrent rapidement.
Quand on remarque la touche, le poisson est généralement déjà piqué. Il n’est pas utile de faire un ferrage démesuré, il suffit juste de prendre contact avec sa prise et de ramener sa ligne délicatement. La bouche des poissons étant fragile et cette technique la piquant au bord des lèvres, il ne faut pas se précipiter au risque de perdre maladroitement sa proie.
De nos jours, lors des compétitions de pêche de bord de mer, l’utilisation des perles flottantes est quasiment obligatoire si l’on veut espérer faire un résultat convenable. Pour comprendre l’utilisation de ces perles il faut s’entraîner, observer et vous verrez par vous même que cela va changer vos pêches et la manière dont on peut concevoir le surf-casting.