Comment sauver le domaine publique français : la maille inversée?

Le monde de la pêche en France connait une mutation importante. D’un côté, certaines rivières, certains lacs, certaines eaux publiques, se vident de leur population piscicole, au grand dam des pêcheurs de loisirs que nous sommes, et d’un autre, l’apparition de centres de pêche privés n’a jamais été aussi forte! La demande étant de plus en plus forte et l’offre de plus en plus faible, il y a un effet de vases communicants. Il y a bien d’autres raisons expliquant ce phénomène, comme le manque de temps et surtout l’envie de faire beaucoup de poissons en un temps restreint, et de gros poissons si possibles.

Toujours est-il que ces centres ont une règle très simple : le no-kill! Avoir de jolis spécimens attire du monde et laisser mourir et repartir ces poissons serait se tirer une balle dans le pied économiquement parlant! C’est pourtant ce qui se fait dans le domaine publique, sans que cela n’alerte personne dans les plus hautes instances. Pire, on laisse voyager les poissons du domaine publique pour alimenter le domaine privé (lire ici), comme s’il n’y avait pas assez à faire avec les trafics illégaux de poissons.

Alors pourquoi ne pas mettre en place une règle très simple? Celle de la maille inversée! Un spécimen attire le pêcheur, alors s’il est capturé, autant qu’il reparte à l’eau plutôt qu’il finisse dans une casserole non? Pourquoi ne pas obliger de relâcher le poisson quand il n’est pas maillé, au dessus d’une certaine limite, mais en dessous d’une autre limite également. A quoi cela rime d’avoir un brochet ou un sandre de plus d’un mètre dans la casserole? A quoi ça rime d’avoir une carpe de plus de 10kg dans un four? Et je ne parle même pas de remplir un congélateur, mais bien de consommer du poisson frais!

Alors à l’heure des réflexions sur la pêche en France, il faudrait peut être intégrer ce paramètre et le faire appliquer aussi aux pêcheurs professionnels pour que les spécimens du domaine publique puisse rester en vie et continuent d’attirer les pêcheurs au bord de l’eau… sans avoir à débourser pour un plan d’eau privé.

Des idées, des propositions? Brochet, sandre, Black-bass, perche, silure, carpe : A partir de quelle taille considérez-vous ces poissons comme des spécimens à protéger pour la pêche sportive? A vous de donner votre avis dans les commentaires et n’hésitez pas à partager cela avec vos amis pour faire avancer la prochain loi pour la pêche de loisir en France!

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