Quand on habite une région dépourvue de truites et que l’on veut absolument pratiquer la mouche, à moins de faire des kilomètres pour trouver un terrain de jeu propice, on peut se rabattre sur la carpe. Cette alternative est tout d’abord une sorte d’issue de secours, mais peut très vite devenir une passion dévorante ! En effet les carpes sont beaucoup moins sensibles à la qualité des eaux et de ce fait sont présentes à peu près partout sur notre territoire. Tout pêcheur connait un point d’eau ou une petite rivière susceptible d’abriter des carpes, le « trou » d’eau ou le ruisseau de notre enfance où l’on pouvait observer ces carpeaux qui nous semblaient tellement énormes !
Petit ruisseau maxi plaisir
C’est justement sur cet aspect que la carpe à la mouche diffère de la carpe traditionnelle, la taille importe peu, pas besoin de poisson monstrueux pour plier du carbone et prendre un maximum de plaisir. Ces carpeaux de notre enfance suffisent largement à combler le plus aguerri des pêcheurs, et à faire remonter en nous des sentiments oubliés. C’est une pêche qui se pratique essentiellement à vue, l’adrénaline du premier carpeau se déplaçant vers votre appât est une sensation absolument sensationnelle. C’est une pêche à la portée des moins expérimentés, il vous suffit d’apprendre à manier un fouet, pour cela quelques heures suffisent ! Une pêche d’approche, à l’indienne, à vue où la seule recherche des poissons est un plaisir en soi : il vous arrivera pendant ces recherches de surprendre des scènes de la vie sauvage absolument magiques !
Pour débuter la carpe à la mouche pourquoi un marukyu corn?
Tout simplement pour se faciliter la tâche et ne pas se décourager trop vite. En effet les acides aminés contenus dans le MC vont vous permettre de corriger les fautes de débutant, posé et présentation approximatifs par exemple. Je m’explique : le MC est imprégné de plus de 20 acides aminés rigoureusement sélectionnés, les scientifiques de chez Marukyu ont isolé les acides aminés les plus attractifs et les ont intégrés à un polymère moulé sous la forme d’un grain de maïs, absolument incomparable d’attractivité. La texture est caoutchouteuse et tient très bien à l’hameçon lors de lancers appuyés.
Grâce aux acides aminés vous pourrez vous permettre au départ une certaine approximation dans votre approche car une fois votre MC en contact avec l’eau les acides aminés feront le reste. Ce n’est que quand vous aurez une certaine maîtrise de cette pêche que vous pourrez vous essayer à de véritables leurres (perle jaune et autre artifice) afin de pousser le challenge d’une prise au niveau supérieur.
J’entends déjà les puristes de la mouche crier au scandale, et je suis le premier à aimer les défis à la pêche mais quelquefois il est aussi agréable de faire du poisson sans prise de tête et pour se familiariser avec cette pêche rien de mieux qu’un leurre appât très attractif, même pour les pêcheurs les plus avertis le Marukyu corn peut s’avérer le sauve bredouille par excellence.
Comment prendre sa première carpe à la mouche ?
Tout d’abord il faut trouver des poissons, en activité et se nourrissant c’est encore mieux, même si des poissons en déplacement peuvent très bien être interceptés, mais cela demande un peu plus de maitrise dans la technique. Le matin et le soir sont les périodes les plus propices pour trouver un maximum de poissons en activité, et ne négligez pas le milieu de journée surtout en hiver et au printemps !
L’approche la plus classique reste de trouver un ou plusieurs poissons en activité sur une zone de nourrissage naturelle, de les approcher le plus discrètement possible (on arrive à approcher des poissons à moins d’un mètre sans problème). Pensez que les vibrations engendrées par votre déplacement sur les berges sont bien plus importantes que le reste. On évitera également le soleil dans le dos pour éviter les ombres portées sur l’eau.
Quand vous aurez réalisé une belle approche (c’est déjà un plaisir en soi !) vous aurez alors accompli 50% du travail, reste maintenant à présenter à peu près correctement votre Marukyu corn.
Les bordures de roselière et d’herbiers sont des zones propices
En plan d’eau la présentation sera facilitée par l’absence de courant, il vous faudra maîtriser la direction et la distance de lancer, avec un peu d’entrainement cela viendra assez vite. En rivière c’est une toute autre histoire, selon le débit de votre rivière il vous faudra maîtriser la dérive et la coulée de votre appât pour qu’il arrive au fond au plus près du poisson. Il vous faudra poser votre Marukyu corn plus ou moins en amont du poisson afin que le courant amène votre appât au plus près, l’idéal étant de tomber juste sous la bouche, si c’est le cas la carpe ne tardera pas à l’aspirer.
Si votre posé se retrouve derrière le poisson et que la dérive ne l’a pas dérangé, il vous faudra alors recommencer votre lancer car les poissons en rivière ne se nourrissent qu’en remontant le courant.
Par contre si votre posé se retrouve en amont du poisson, il vous faudra vous armer de patience, c’est là que votre Marukyu Corn vous sera le plus utile, en effet le poisson ne tardera pas à détecter les acides aminés, remontera vers votre appât pour l’aspirer (j’ai déjà eu des refus avec des perles et autres mouches mais jamais avec un Marukyu corn !)
Le ferrage se fait après aspiration, et une fois ferrée, une petite commune de rivière vous procurera des sensations que vous n’oublierez pas de sitôt !!
Vous l’aurez compris rien de bien sorcier, avec un peu d’entrainement et de pratique vous réaliserez des parties de pêche inoubliables. Et quand bien même vous rentreriez bredouille les scènes que vous surprendrez au bord de l’eau combleront amplement votre frustration et vous inciterons à renouveler l’expérience !!
Petite astuce
Il se peut que le courant soit un peu trop fort pour assurer une présentation convenable, dans ce cas j’enroule un peu d’âme en plomb de leadcore derrière mon hameçon pour qu’il plonge plus vite au fond !
Matériel pour pêcher la carpe à la mouche
Pour débuter rien de bien compliqué, une bonne paire de lunettes polarisantes, une canne de soie 4/5, avec un moulinet, une queue de rat du commerce, un bon fluorocarbone de 20 centièmes (j’affectionne le V hard de chez Sunline 30% plus résistant et de très bonne faculté à l’abrasion, sans doute le meilleur fluoro du marché), pour l’hameçon : à œillet, une taille de 10 ou 12 convient parfaitement.
Au départ pas besoin de se ruiner, il existe des ensembles truite très bon marché, si vous accrochez à cette pêche il sera toujours temps de monter en puissance de canne pour chercher des poissons plus gros !
[author title= »Johan Cheron » image= »https://1max2peche.fr/wp-content/uploads/2016/10/johan-cheron.jpg »]Pêcheur en eau douce et en mer, Johan est partenaire de Pescanautic sur ces pêches où il excelle.[/author]