Anciennement département des Basses-Pyrénées, le département des Pyrénées-Atlantiques est situé à l’extrême sud-ouest de la France métropolitaine, dans la région Nouvelle-Aquitaine. Pour atteindre le cœur du Pays Basque, à partir de Toulouse, via Tarbes, l’autoroute A64 vous mène jusqu’à Pau, Mourenx et Bayonne. De Bordeaux l’A63 traverse les Landes et poursuit jusqu’à Saint Jean de Luz.
Tourisme pêche dans les pyrénnées atlantiques
Lorsque la montagne met les pieds dans l’eau. Qu’il est beau, qu’il est surprenant ce décor entre les Pyrénées et l’Océan. De Pau jusqu’à Hendaye, de Gourette à Saint Jean Pied de Port, j’ai fait un périple inoubliable. Une bulle de fraîcheur au Pays Basque bien sûr (je n’oublierai pas la balade dans les gorges de la Kakuetta) mais aussi en retraçant les routes du Tour de France qui suivent les rivières et les torrents et son musée de Pau.
Ici, dès que la route monte vers les sommets, la pêche à la truite est la technique reine. Plus bas, les pieds dans l’Océan, le thon, le bar et la dorade. Plus de 3000 kilomètres de rivières, torrents et ruisseaux désignés généralement sous les appellations de « Nives » et « Gaves » sont classés en première catégorie piscicole, c’est-à-dire peuplés essentiellement de salmonidés susceptibles de satisfaire les amateurs de truites vives et sauvages, les passionnés de belles farios, voire de truites de mer et du prestigieux saumon. Une très belle seconde catégorie où toutes les pratiques de la pêche sportive sont offertes en matière de carnassiers, carpes et poissons blancs. Dans ce premier volet je me suis attaché « aux basques » d’Hervé Baltard et Lionel Armand, deux guides spécialisés dans cette pêche reine de la truite au toc ou à la mouche.
La pêche à la mouche
C’est Hervé Baltard qui m’attend sur les berges de la partie basse du Vert à quelques kilomètres d’Oloron-Sainte-Marie. La particularité de cette rivière repose sur une tentative d’introduction de l’ombre commun jusqu’en 2002. Ce ne fut pas une grande réussite mais malgré tout il existe aujourd’hui une population résiduelle « d’ombres sauvages » qui se reproduit pour le plus grand plaisir des moucheurs qui en prennent grand soin (remise à l’eau obligatoire) car ce poisson répond bien lorsque les truites ne sont pas dehors. Aujourd’hui la pêche semble difficile, après les pluies de la veille il y a très peu d’éclosions. Dans ce cas de figure les poissons ont tendance à se poster dans les parties plus calmes. Nous trouvons une plage avec peu de courant et d’une profondeur d’environ un mètre. Il est 14 heures et j’aperçois quelques Baétis qui éclosent dans les parties éclairées par les rayons du soleil. Ceci me change beaucoup des petites rivières cévenoles où j’ai l’habitude de faire l’ouverture, aussi je demande quelques conseils à mon guide.
Pour pêcher cette plage trois-quarts amont avec le vent descendant la rivière, il convient de tout mette en œuvre pour donner à la soie un maximum d’énergie. C’est donc un exercice très formateur qui vaut la peine de s’appliquer. Mais tu sais, ces quelques astuces pourront bien sûr être utilisées dans d’autres circonstances. En premier parlons de la position des pieds: afin de limiter les mouvements de canne trop amples qui nuisent à la conservation de l’énergie dans la soie, les pêcheurs droitiers qui font le coup droit mettent le pied droit légèrement avancé. Cette position sportive dite fermée favorise les blocages. Toujours dans un souci de restitution de l’énergie accumulée dans la canne au moment du shoot vers l’avant, il est préférable de bien monter la main gauche lors du coup vers l’arrière: ainsi on s’efforce de garder constante la distance entre la main gauche (qui tient la soie) et le premier anneau de la canne. Côté présentation, en effectuant un lancer en oblique contre un vent léger, on obtient très facilement un posé courbe qui avantage le pêcheur. Enfin si lors de bourrasques, le bas de ligne est trop franchement rabattu vers l’aval, tu devras effectuer une traction avec la main gauche juste avant le poser. Cette traction provoquera l’étalement du bas de ligne contre le vent dans les « presque pires » conditions. Pour arriver à ce posé il te faut bien observer le déroulement de la soie vers l’avant, tirer un petit coup sec vers l’arrière avec la main gauche au moment où la soie est totalement déroulée avant que le bas de ligne ne touche l’eau.
J’ai parfaitement intégré ce petit rappel aux règles « du lancer français » que m’avait déjà enseignées Jean Astier à Meyrueis et nous partons, côte à côte à la quête de poissons en maraude. Inutile de courir, il faut prendre le temps d’observer ce qui se passe et oublier les endroits où des rafales de vent plus fraîches ôtent toutes chances de voir des gobages. L’après-midi est belle, la pêche est plutôt discrète en ce début de saison, mais donne malgré tout quelques bons résultats (3 poissons). Vers 16 heures le soleil m’incite au farniente et j’avoue avoir passé plus de temps à la contemplation qu’à pêcher vraiment.
Le lendemain je récidiverais, seul cette fois-ci, à Naverrenx sur le pool Masseys réputé pour ses saumons et qui accueille chaque année de très nombreux pêcheurs. A noter que sur ce pool, seules sont autorisées les pêches à la mouche, au devon et à la cuiller. Encore une belle journée mais peu de poisons dehors. Inutile de me décourager, depuis le temps que je traîne mes cuissardes dans toutes les rivières de France et de Navarre (sans jeu de mots) je sais parfaitement que la pêche… c’est la pêche ! Que les poissons sont versatiles et que ce qui est vrai un jour est démenti aussitôt le lendemain.
La pêche au toc
J’ai rendez-vous avec Lionel Armand pour une nouvelle approche de la truite, mais cette fois-ci au toc, sur le Saison. Nous nous connaissons depuis déjà quelques années et c’est toujours un réel plaisir de se revoir et de partager le pain et fromage ! C’est dire que l’ambiance est excellente et que nous n’avons aucun secret l’un pour l’autre, bien au contraire. Dès le début il m’avertit…
« Cela va être dur, le mois de mars a subi de nombreuses précipitations, avec de fortes chutes de neige en basse et moyenne altitude. Depuis une semaine nous avons des températures relativement clémentes mais parfois troublées d’eaux de neige ! Contrairement à ce que la plupart des pêcheurs supposent, les eaux de fonte de neige ne sont pas un handicap, simplement comme ils ont l’habitude de voir le fond, dès que le niveau augmente ils sont un peu perdus. Cela leur déplaît alors que moi j’aime bien… Il faut se positionner par rapport aux flux et lorsque les eaux sont un peu plus fortes, lorsqu’elles montent en puissance et qu’elles sont plus lourdes, les poissons sont dans les cuvettes, à l’abri des courants. Il faut pêcher lentement avec des appâts volumineux et des plombées assez lourdes, concentrées pour pouvoir intéresser ces poissons-là. Leur métabolisme est ralenti, leurs déplacements limités il faut donc presque leur mettre l’appât dans la bouche pour espérer toucher quelques poissons. Ma plombée est groupée ce qui me permet d’atteindre rapidement le fond… et elle roule sur le fond. Je sens ainsi toutes les aspérités. Mon plomb de touche est en 6 ce qui me permet de bien sentir la coulée. Lorsque je change de veine de courant, si cela devient plus lent, je remonte ma plombée, la rend dégressive pour mieux passer. »
Tout un art ! Nous passons encore quelques heures à pêcher, sans oublier de pique-niquer et de réviser un peu notre matériel et nos certitudes. Rendez-vous est pris pour une autre partie de pêche, plus tard dans la saison.
Parcours de pêche : LES BARTHES DE BIRON A ORTHEZ
Carnadromes
Ce sont les deux premiers lacs que l’on rencontre en arrivant depuis le centre de Biron (les plus proches du parking principal). Ils sont de forme assez géométrique, et sont encore “jeunes”, c’est pourquoi la végétation est encore peu développée ce qui ne permet pas de préciser des postes marqués. Les bordures sont toujours très bonnes car de nombreux petits arbustes immergés sont présents. La discrétion est de rigueur car il y a très peu d’arbres pour se dissimuler. Le moindre buisson peut alors vite devenir un allié de choix. Les poissons sont partout ! La pêche à vue sort merveilleusement son épingle du jeu. Les déplacements autour des lacs sont aisés, et un des deux carnadromes possède une plateforme labellisée “tourisme et handicap”.
Carpodrome
Le carpodrome permet une pêche ludique, avec la quasi-certitude de faire du poisson.
Tous les secteurs sont bons. En règle générale, les plus beaux poissons se prendront au large mais la pêche est possible, avec de simples cannes de 4m.
Par période de fort vent, pêchez de préférence face au vent.
Un chemin piétonnier vous permet de vous rendre sur le plan d’eau, mais pour le transport du matériel parfois lourd, il est préférable de s’équiper d’un chariot.
Le lac toutes techniques
Bien plus grand que ses voisins, il est aussi beaucoup plus diversifié. En forme de T, les fonds sont irréguliers et de nombreux petits îlots émergent. On y retrouve toutes les espèces généralement présentes en plan d’eau. Carnassiers et poissons blancs se côtoient dans de bonnes densités. Pour la traque des carnassiers, les bordures sont encore une fois à prospecter en priorité. En hiver, privilégiez les hauts fonds aux abords des îlots. L’eau s’y réchauffe plus vite et c’est une zone de confort thermique pour les poissons. C’est aussi de très bons “spots” à carpes ! Pour tout le reste, partout où il y a de l’eau, il peut y avoir du poisson ! Tentez donc votre chance et n’hésitez pas à pêcher à rôder. C’est le meilleur moyen de localiser les poissons.
Tourisme Pêche
Savourer
Gourette : Niché à 1600 mètres d’altitude au sommet du télécabine de Bézou, le restaurant d’altitude Le Cairn propose des repas traditionnels comme la tartiflette et l’Axoa aux piments d’Espelette… Je vous recommande plus particulièrement le Garbure qui est un repas à lui tout seul !
Sortir
Le Zoo d’Asson : Des espaces aux couleurs de l’Asie, de Madagascar ou de l’Australie. Le zoo a su aménager des espaces en immersion au milieu des animaux sauvages dans l’intimité d’oiseaux tropicaux, de lémuriens, de kangourous en liberté et d’une colonie de 50 écureuils courant tout autour de vous. Zoo L’arche exotique Asson – 6 chemin du Brouquet – 64800 Asson – Tel : 05 59 71 03 34
Les Gorges de Kakuetta : Falaises vertigineuses, végétation luxuriante, refuge de rapaces majestueux, le cœur de la montagne basque réserve bien des surprises aux amoureux de la nature. Les Gorges de Kakuetta, Amazonie des latitudes tempérées, vous invitent à sillonner un canyon de 2 km de long, en suivant une rivière tortueuse sur sentiers et passerelles aménagés. Clou de la balade, la fameuse cascade qui chute d’une vingtaine de mètres, récompense pour petits et grands explorateurs. Découvrez à votre rythme les charmes multiples de ce site naturel aménagé, parmi les plus sauvages d’Europe ! Les Gorges de Kakuetta – Route départementale 113 – 64560 Sainte Engrâce Tél. : 05 59 28 60 83
Dormir
- Gîte Auberge la Garbure : 64490 ETSAUT www.garbure.net Tel : 05 59 34 88 98
- Gîte Bouhaben-Cazala : Lotissement du Pouey – 64490 ACCOUS www.giteaccous.sitew.com Tel : 05 59 34 74 94 – 06 87 52 54 01
- Gîte Estivade d’Aspe Pyrénées : Maison Pélou – 64570 LOURDIOS-ICHERE www.estivade.net Tel : 05 59 34 46 39
- Gîte Gaineko Karrikan – 14 pers. : Rue de l’Eglise 64430 SAINT-ETIENNE-DE-BAIGORRY http://gitospit.free.fr/ Tel : 05 59 37 47 04 – 06 25 19 18 67
Bonnes adresses
- Mission pêche 64
- Comité Départemental du tourisme : www.tourisme64.com
- Office de tourisme du pats de Morlass : www.paysdemorlaas-tourisme.fr
- Office de tourisme de Soule : Tel : 05 59 28 51 28
- Fédération des Pyrénées-Atlantiques pour la pêche et la Protection du Milieu Aquatique : 12 Boulevard Hauterive – 64000 PAU Téléphone : 05 59 84 98 50 www.federation-peche64.fr
Guides de pêche
- BALTAR Hervé : 7 Chemin des Tuileries – 64190 SUSMIO Mobile : 06 47 71 70 37 www.peche-pyrenees.com
- ARMAND Lionel 7, rue Paul Verlaine – 64400 OLORON SAINTE MARIE Mobile: 06.84.24.67.47 www.stagepechetruite.com
- LARTIGUE Fabien 11 bis rue de Truillet – 64600 ANGLET Mobile : 06 75 80 31 63 http://www.herrifishing.com