Comment mettre à l’eau un bateau ou une barque de pêche ?

Réussir une mise à l’eau ou une démise à l’eau dans les meilleures conditions.

Mettre un bateau ou une barque à l’eau pour qui n’a guère d’expérience est une véritable aventure qui conduit quelquefois à une catastrophe. Retrouvons ici quelques conseils de base pour réussir cette formalité.

Il arrive fréquemment à la cale de mise à l’eau, lorsque de nombreux bateaux sont en attente, de voir un pêcheur commettre de nombreuses erreurs et mettre un temps fou à faire descendre son bateau de la remorque. Généralement il s’agit d’une première mise à l’eau et tous les automatismes ne sont pas encore réglés mais que ce comportement exaspère les autres ! Mettre rapidement et efficacement à l’eau, de même que sortir son bateau de l’eau ne sont pas des choses qui s’improvisent, un minimum de préparation est nécessaire.

Une mise à l’eau urbaine et aménagée.

Les règles d’or à la cale de mise à l’eau

Avant de découvrir les différentes techniques il convient de mettre en lumière le comportement à avoir à une cale de mise à l’eau. Cet endroit est public, il convient donc de le respecter en ne stationnant pas à proximité où le véhicule et sa remorque pourraient gêner et en ne ventousant pas les lieux durant de longues minutes.

Dans les endroits aménagés, une cale possède une zone dite « technique » et une zone de retournement. Idéalement le pêcheur s’installe en zone technique et prépare son bateau, il n’oublie pas de remettre en place le bouchon de nable et de déverrouiller les sangles arrières. Ce sont les deux principaux oublis qui sont arrivés à tout le monde au moins une fois.  Idéalement lorsque le pêcheur reculera sur la cale, seul le treuil avant retiendra le bateau.  Une mise à l’eau normale ne doit pas dépasser cinq minutes, de même pour sortir son bateau on le pose sur la remorque et on part se garer plus loin pour ranger ses affaires. Si la zone technique est absente on essaye de trouver une place pas trop loin pour ne pas gêner. L’autre comportement qui irrite tous les pêcheurs est celui de l’indélicat qui n’attend pas son tour. Ce comportement est plutôt rare mais dénote d’une absence de savoir vivre qui peut quelquefois conduire à quelques éclats de voix. L’idéal est d’être à deux pour que le premier garde à l’écart la barque sur l’eau alors que le second part garer voiture et remorque quelquefois assez loin. Au retour parmi toutes les choses à penser on n’oubliera pas de couper le moteur car celui-ci est refroidi par l’eau et on fera de même pour le sondeur, la sonde n’appréciant pas du tout d’émettre hors de l’eau ce qui peut même la griller.

Replacer sa barque sur la remorque avec un vent latéral peut être compliqué.

La remorque qui ne rentre pas dans l’eau

Longtemps les pêcheurs ont cru qu’il était interdit de mettre les roues de sa remorque dans l’eau. Il n’y a que dans de rares endroits où c’est interdit mais ce n’est pas justifié. Si la barque est assez petite ou légère, pas de souci, on pourra la sortir de la remorque à la main et la faire glisser dans l’eau, il suffira de reculer jusqu’à ce que le pneu de la remorque soit en limite de toucher l’eau. Par contre dès que l’on essaie de mettre à l’eau une grosse barque ou un bateau cette façon de faire devient quasiment impossible sauf à avoir une remorque cassante qui est justement prévue pour les mises à l’eau délicates. Pour la sortie de l’eau c’est encore plus complexe car la différence de niveau entre le cul de la remorque et l’eau obligera à hisser le nez du bateau sur la remorque avant de terminer l’action au treuil. Là encore, mission quasiment impossible avec un bateau lourd. Pour ceux-là pas d’autre solution que de passer par la méthode la plus classique qu’est l’immersion de la remorque.

Une file d’ attente à la cale un jour d’ouverture.

La remorque immergée

Bien que les assurances refusent de prendre en compte tout dégât si vous immergez votre remorque, il ne semble pas y avoir d’autre méthode fiable pour réussir une mise ou une démise à l’eau.

Pour mettre à l’eau, il faudra suffisamment reculer pour que le cul du bateau porte sur l’eau, une fois décollé de ses patins il pourra glisser en étant simplement poussé par le pêcheur.

Il existe d’autres méthodes dont celle où le pêcheur sort le bateau au moteur. Cette technique qui ne fonctionne qu’avec des walleye-boats ou bass-boats demande que le pilote s’installe aux commandes du bateau et sorte de la remorque au moteur une fois l’ensemble assez reculé dans l’eau. La partie cul du bateau doit porter sur l’eau sinon la manœuvre demandera de monter en tour en marche arrière avec le risque d’un moteur froid ou de gravillons près de l’hélice qui peuvent l’endommager.

La dernière technique est à réserver au pêcheur seul sur une cale bien aménagée. Il faut déverrouiller son treuil, reculer vite et donner un coup de frein brusque afin de libérer le bateau. Bien entendu il ne faut pas oublier de l’attacher sinon il faudra nager pour le récupérer.

Les nouveaux moteurs Ulterra de Minn Kota permettent de mettre à l’eau seul un bass boat en déployant le moteur via une télécommande, en mettant le bateau en ancrage virtuel le temps d’aller se stationner et en se servant de ce moteur électrique pour diriger le bateau vers un appontement.

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Les moyeux étanches Sunway

Pour l’heure seule la marque Sunway propose des moyeux totalement étanches et à bain d’huile. Ces  moyeux sont immergeables et agrées par les assurances. D’ici quelque temps les autres fabricants de remorques devraient à leur tour proposer ce type d’équipements qui sont d’un grand confort pour les mises à l’eau même en milieu non salin où les particules de sable peuvent gripper les roulements.

Moyeux à bain d’huile

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La démise à l’eau, plusieurs techniques

Avec une petite barque classique de 3,5m à 4m, la technique est assez simple. Il suffira de s’équiper de cuissardes et après avoir noyé le cul de la remorque, c’est-à-dire que les rouleaux d’attaque soient immergés, on hisse la barque au moyen du treuil. C’est là que des guides latéraux sont bien utiles en maintenant la barque droite en cas de vent latéral. Si certains sont adeptes de positions d’équilibristes en montant sur le timon, il est préférable de s’équiper de cuissardes pour officier dans l’eau.

Avec un bateau bien motorisé, au-delà de 25 cv, on arrive à remonter son bateau sur la remorque au moteur. Pour cela on arrive à petite vitesse et une fois l’étrave du bateau enclenchée sur les rouleaux d’attaque on met les gaz pour faire monter le bateau. Celui-ci va alors glisser sur les patins ou les rouleaux et s’immobiliser contre la butée d’étrave. Il est important en procédant ainsi de bien remonter le trim pour que le moteur ne touche pas le fond, en effet avec l’angle crée lorsque le bateau enquille la remorque, l’embase du moteur pourrait râper le fond et alors gare aux dégâts.

 

Au bout de quelques essais que l’on aura pris la peine de procéder avant le rush de l’ouverture, on arrivera à maîtriser facilement ce moment délicat. N’oubliez pas de vous créer une routine en préparant toujours le bateau dans le même ordre. Vous vous éviterez ainsi quelques déconvenues comme l’oubli de la manivelle de treuil, la roue jockey non repliée, le bouchon de nable, etc etc…

Des rouleaux basculants à l’arrière facilitent le travail.

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