Comment pêcher la carpe en automne ? Optimisez vos pêches !

L’automne, avec l’apparition des premières fraîcheurs, est certainement considéré par la majorité d’entre nous comme la meilleure saison pour la pêche de la carpe. Bien que l’alimentation des carpes reprenne sérieusement, il existe certaines solutions pour optimiser encore vos rendements et tenter de toucher quelques poissons trophées !

L’été n’étant désormais qu’un souvenir, l’automne arrive avec, progressivement, une baisse des températures dans l’air et dans l’eau, la chute des feuilles et l’apparition des premières gelées nocturnes. Cette période de l’année est encore relativement agréable pour nous pêcheurs et permet régulièrement d’obtenir de bons résultats pour qui l’appréhende de la bonne façon.

Identifiez vos destinations et insistez sur ces eaux !

Afin de préparer au mieux cette nouvelle saison qui commence, il convient dans un premier temps  de réfléchir aux destinations et aux types d’eaux que vous souhaitez pêcher afin de mettre toutes les chances de votre côté. Cette anticipation devrait vous permettre d’éviter certains écueils et de suivre l’évolution de votre destination au fil du temps, que ce soit en termes de météo, de débit en rivière, de niveau d’eau en barrage, voire de poissons capturés par les pêcheurs de votre réseau.

On associe souvent l’automne à la capture de gros poissons alors pourquoi ne pas tenter votre chance sur des eaux réputées pour leurs spécimens et sur lesquelles vous n’avez jamais eu le plaisir de croiser la route d’un de ces véritables sous-marins ? Depuis quelques années et la hausse globale des poids moyens des poissons en France (sauf exceptions bien entendu), la majorité des plans d’eau et des gravières contiennent des gros spécimens et le pic d’activité automnal peut vous permettre d’en piquer quelques-uns voire, pour les plus chanceux, de faire un bon état du cheptel !
Il est tout aussi possible de tenter votre chance sur des rivières, fleuves ou grands lacs, généralement moins pêchés que pendant la saison estivale afin de tenter d’en extraire les plus beaux spécimens qui se nourrissent en prévision de l’hiver ! Les berges délaissées et les couleurs de l’automne vous laisseront des souvenirs impérissables en tête ainsi que dans vos appareils photos.

D’une manière générale, misez sur les eaux qui se refroidissent le plus vite en début d’automne (septembre/octobre) en pêchant par exemple des plans d’eau peu profonds pour basculer ensuite, dans la seconde partie de l’automne (fin octobre jusqu’à début décembre) sur des eaux possédant davantage d’inertie thermique comme les gravières profondes, les barrages ou les rivières (en l’absence de crue) et qui mettront plus de temps à se refroidir.

Pêche à la carpe en automne
Après la pluie, le beau temps ! Et les touches !

Quelle période privilégier ?

Comme évoqué dans le paragraphe précédent, il convient de dissocier deux périodes au cours de la saison automnale tout en gardant en tête qu’hormis la période purement temporelle, les premiers facteurs déclenchant une activité accrue des poissons restent la météo extérieure et l’évolution de la température de l’eau. Ces données divergent d’une année à l’autre mais également d’une région à une autre. Il faut donc garder en tête ces éléments et tenter de dénicher des infos (ou idéalement de vous rendre sur place) concernant par exemple l’évolution de la température de l’eau.  La météo et plus particulièrement ses grandes tendances ont un rôle majeur dans la façon d’appréhender vos pêches. En effet, un mois de septembre pluvieux ou à l’inverse un « été indien » courant octobre vont avoir des impacts non négligeables sur la période de pic alimentaire des poissons.

Pour rentrer davantage dans le détail, les premières dépressions après l’été accompagnées de précipitations, combinées avec une première baisse de la température de l’eau (qui devrait redescendre en dessous de 20°) vont favoriser les déplacements des poissons et les inciter à se nourrir davantage. Cette période se situe généralement en septembre plus ou moins tôt en fonction des années. C’est donc le premier créneau intéressant pour nous pêcheurs pour réaliser de premières belles pêches. Attention toutefois en rivière puisque les pluies (et la hausse des débits) et la baisse de la température aquatique ont tendance à faciliter le décrochage des herbiers et à rendre la pêche beaucoup plus contraignante.

 

Le second créneau qui se veut particulièrement prolifique se situe généralement fin octobre début novembre (une fois de plus en fonction de la météo et des régions). A ce moment-là, l’eau descend autour des 10/12°C et c’est bien souvent le moment choisi par les plus gros spécimens pour rentrer dans une forme de boulimie pré-hivernale. Dans le cas d’une forme « d’été indien », les journées sont relativement clémentes voire même chaudes mais les températures plus fraîches la nuit favorisent l’activité piscicole. En rivière, les crues du début d’automne sont généralement du passé, emmenant avec elles le plus gros des herbiers, il est donc agréable de pêcher en rivière où les poissons se montrent le plus souvent très actifs.

Pour les amoureux des barrages, ils sont presque au plus bas à cette époque de l’année afin d’encaisser au mieux les précipitations hivernales. C’est donc une des meilleures saisons pour vous y intéresser, que ce soit pour la multitude de postes désormais accessibles mais aussi pour le charme enchanteur qui se dégage des roches et pentes mises à nue par le marnage. Attention toutefois, en fonction de la région que vous ciblez, les nuits peuvent déjà être particulièrement froides en cette saison !

Décor automnal en barrage en novembre.

Quelle approche ?

Comme évoqué précédemment, l’automne correspond à la période où les poissons vont se nourrir le plus afin de faire des réserves pour l’hiver. Partant de ce principe, il peut être concevable d’augmenter considérablement les quantités d’appâts, que ce soit lors de vos pêches ou pour des pré-amorçages. En effet, si les quantités sont trop restreintes, il y a fort à parier qu’un seul ou que seulement plusieurs poissons se nourrissent sur votre spot, mettant ainsi de côté l’éventuelle concurrence alimentaire qui a bien souvent pour conséquence de diminuer la méfiance des poissons.

Ainsi, n’hésitez pas à amorcer un peu plus lourd que d’habitude afin d’intéresser et de contenter un maximum de poissons. Un amorçage élargi aura pour effet de faire chercher les poissons en recherche active de nourriture et pourra également restreindre leur méfiance voire dans le meilleur des cas, attirer les plus gros spécimens qui se nourrissent généralement en périphérie des amorçages concentrés. A ce sujet, vous pouvez par exemple visionner certaines vidéos subaquatiques sur internet pour vous rendre compte de ce phénomène, c’est assez bluffant !

 J’ai souvenir d’une pêche en barrage en septembre lors d’une semaine particulièrement pluvieuse où nous avions préamorcé 2 fois avec, à chaque fois, 10/15 kilos de billes et 20 kilos de tiger nuts. Au lendemain du second amorçage, il nous aura fallu 15 minutes une fois la première canne dans l’eau pour obtenir le premier run et nous enchaîneront ainsi 15 runs en 24h !

Afin de mettre un maximum de chances de votre côté, un (ou plusieurs) pré-amorçage(s) les jours précédant votre pêche seront un réel atout pour augmenter vos résultats. Ne lésinez pas sur les quantités, peu importe le ou les appâts choisis ! Un pré-amorçage de 3/4 kilos semble être un strict minimum mais il est tout à fait possible d’augmenter considérablement les quantités pour monter jusqu’à plusieurs dizaines de kilos dans des milieux ouverts type rivière ou grand lac. Pour certains cela peut paraître énorme mais quand les poissons rentrent sur l’amorçage, les détecteurs ne restent pas muets bien longtemps !

Une autre technique, appréciée par un ami proche, consiste à amorcer à l’avance l’équivalent d’un ou deux terrains de football, en faisant un quadrillage de 5 ou 10 mètres avec à chaque fois une petite poignée de bouillettes. Ainsi, la zone couverte est considérable et force les poissons à nager en quête de cette manne de nourriture exogène. Cette méthode vous permet de limiter les quantités et donc le budget appât mais a largement fait ses preuves à de nombreuses reprises sur des zones ou la topographie est plutôt monotone et où le but n’est pas d’aller chercher les poissons sur un spot marqué.

Miroir de barrage alpin capturée fin septembre.

En résumé, maintenant que vous avez pu profiter de vos vacances en famille, du beau temps, du soleil et des cocktails en terrasse, n’attendez plus ressortez vos cannes et filez au bord de l’eau en préparant au minimum votre coup avec les quelques conseils évoqués au cours de cet article ! L’automne est une saison captivante et qui vous apportera de très beaux résultats à condition de vous en donner les moyens ! Profitez également de l’évolution de la nature autour de vous, les couleurs changent au fil des jours, les feuilles se teintent puis finissent par tomber, vous immortaliserez sans aucun doute de magnifiques clichés !

Journée pluvieuse typiquement automnale.

 

 

 

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