Comment pêcher le corégone au printemps ? Une pêche addictive !

A cette période, la pêche des grands lacs français se concentre sur une espèce en particulier, le corégone. C’est l’un des deux moments fastes pour le pêcher et les combats avec ce poisson sont très addictifs pour les pêcheurs. La seule vraie difficulté est de les repérer dans la bonne hauteur d’eau.

Comme pour tout poisson, les corégones appelés aussi lavarets ou féras selon leur lieu de vie, les règles nutritionnelles sont des préceptes prioritaires. C’est en essayant de les comprendre tout au long de l’année que nous les trouvons plus facilement de mars à fin juin. Le jeu en vaut « vraiment » la chandelle car les sujets capturés dans certains lacs comme le lac Léman atteignent des tailles de plus de 50 cm fréquemment.

Comment pêcher le corégone
Gros corégone pris dans 20m.

D’un point de vue aquatique

Le milieu aquatique évolue comme nous le savons en fonction des saisons. Le printemps est caractérisé par une hausse progressive de l’ensoleillement ce qui implique une montée en température des eaux, des phénomènes de photosynthèse accrus et donc une augmentation de la nourriture micro/macro animale et végétale disponible. C’est donc sur ce phénomène de « réveil » printanier que nous nous basons pour trouver les corégones et surtout déterminer sur quelles proies ils se nourrissent.

Selon les milieux et leurs charges trophiques, nous pourrons observer plus ou moins d’espèces différentes. Plus le lac est « pauvre » ou oligotrophe, plus il est simple de trouver le nombre de proies à prédater par le poisson. Plus le lac est « riche » ou eutrophe, plus longue est la tâche…

 

Les différentes proies

Les mois printaniers sont tous marqués par une abondance de nourriture pour le corégone et selon le mois de pêche, nous sommes obligés de trouver quel type, animal ou végétal, aura sa préférence. Une astuce repose sur le fait d’observer la couleur d’eau sur le lac où nous pêchons. Si celui-ci est bleu, nous pensons que le type est animal par contre si le lac est vert, nous savons que le type est végétal puisque la teinte ou turbidité de l’eau varie suivant la production d’algues microscopiques, le phytoplancton. Les proies animales sont diverses sur cette période et les plus fréquemment rencontrées sont les chironomes sur les vases, les gammares dans les fonds rocheux, les trichoptères sur les plantes immergées et la quasi totalité des éphémères dans les différents substrats. Les proies végétales sont des algues unicellulaires, le phytoplancton, qui évoluent sur la zone euphotique (hauteur d’eau que traverse la lumière) et qui sont la première source d’alimentation du corégone.

Corégone pris dans 35m sur le fond.

La zonation des proies

Ce « modèle » peut différer selon les conditions de morphologie du milieu, la climatique, la présence des vents et des courants le jour de la pêche. Nous savons que la zone littorale renferme tous les invertébrés et phytoplanctons pendant cette période avec des étages de répartition qui sont principalement : le fond et les plantes pour les animaux, la hauteur d’eau pour les phytoplanctons. Dans les profondeurs plus importantes, le fond est occupé essentiellement par les chironomes et la zone euphotique par les phytoplanctons.

Comment choisir le lieu de pêche

Le corégone est un poisson particulier mais qui ne déroge pas aux règles de subsistance et il adopte alors des circuits de nage nutritionnels en fonction des saisons. Il se déplace volontiers d’une profondeur à une autre dans la même journée du moment qu’il soit gagnant. L’idéal est de se positionner sur un plateau profond proche d’une cassure avec si nous le pouvons un courant présent. Le plateau lui offre les chironomes par exemple et le courant peut lui amener des larves émergentes mais aussi du phytoplancton s’il y en a. D’après notre propre expérience lémanique, nous pensons pour « résumer » qu’il faut se fixer sur un plateau en mars avec une profondeur de pêche qui se situe vers les 35m, en avril vers les 20m, en mai et en juin vers les 25m.

Les imitations

Le corégone possède une vue très développée et contrairement à ce que les pêcheurs pensent il ne rechigne pas à inspecter une proie potentielle. La couleur et la taille sont donc les deux paramètres essentiels de la réussite. Suivant les moments, nous pêchons avec des tailles d’hameçons allant du 12 au 18 avec des couleurs très hétéroclites, brillantes ou ternes et mixées comme le bleu, le violet, le noir, le rouge, le bordeau, le vert, le marron, l’orange, le jaune…

Pour finir

Le doute fait partie intégrante de cette pêche alors restez concentrés et n’hésitez pas à modifier votre approche lors de votre sortie, c’est souvent la clef de la réussite pour prendre ce magnifique poisson!

Quitter la version mobile