Les eaux brassées par les péniches dans les canaux, ou stagnantes dans les étangs et les gravières, voici les lieux privilégiés de la brème qui vous attend. Mais certains pêcheurs préféreront la pêche en petit canal avec son débit lent, son tapis de chironomes et ses fonds vaseux, parcours qui attire les pêcheurs de concours en quête de gros sujets.
La pêche de la brème en lac et en étang
Dans les lacs, lorsque le courant est totalement nul ou insignifiant, la brème se plaît en bordure des herbiers, près des îlots et des fosses qui bordent les berges en recherchant sa nourriture dans le substrat mou.
Les brèmes, dans les plans d’eau fermés et les gravières suivent, en bancs, un itinéraire connu et constant ; toujours le même. Ceci explique qu’il arrive que les touches s’arrêtent brusquement si le pêcheur n’a pas retenu suffisamment le banc par un rappel léger mais régulier.
La brème n’apprécie pas vraiment la lumière ; ainsi le jour elle aura tendance à se tenir près du fond alors que dès que la nuit tombe elle évoluera davantage vers la surface…
Parmi tous les poissons blancs, c’est la brème qui sera la première au rendez-vous au début du printemps et la pêche prendra tout son sens dès que le soleil poindra ses premiers rayons.
Pour prendre les brèmes, si rien ne se passe, l’aguichage est de rigueur pour rendre l’esche plus attractive. Tirez latéralement le flotteur et soulevez légèrement d’une hauteur d’un flotteur pour décoller l’esche, puis laissez la ligne se reposer. A ce petit jeu, la touche est souvent franche.
La pêche de la brème dans le petit canal non navigable
Un canal est souvent une grande ligne droite, mais il possède parfois quelques courbes qu’il est intéressant de prospecter dans le creux du virage, là où l’eau est plus profonde. Même si elles sont « mordeuses », voici quelques méthodes visuelles permettant de réaliser une pêche de brèmes digne de ce nom.
La touche classique est facile à lire puisque le flotteur :
- soit s’enfonce légèrement, plonge ou se déplace latéralement
- soit le flotteur se soulève lorsque la brème relève la tête et dans ce mouvement décolle le plomb de touche.
S’il ne se passe rien sur votre coup, mais que pourtant des bulles annoncent une certaine activité, c’est que votre amorce est bien plus appétissante que l’esche. N’hésitez pas à lancer deux ou trois boulettes de terre de Somme pour leur faire lever la tête et peut-être se saisiront-elles enfin de votre appât qui justement passe devant « leur nez » à ce moment-là !
La pêche de la brème dans le canal à grand gabarit
Choisissez votre amorce en fonction du courant car le poisson est capricieux. C’est bien pourquoi le choix du poste de pêche est un des éléments déterminants. Un fond propre qui aura tendance à offrir une pente vers l’aval est un atout supplémentaire. Cette petite pente aura pour effet de concentrer les poissons en fin de coulée. Autre solution, pêchez sous la canne, sur la marche dans les canaux bétonnés, mais ceci n’est pas toujours le cas.
Dans tous les cas, cherchez un poste qui permet de réaliser une bonne coulée sans obstacle sur le fond.
Conseils d’expert pour pêcher la brème
- En étang ou en canal, frondez des asticots et graines de chènevis collés
- Votre amorce doit être nuageante mais également collante pour tenir sur le fond sans se déliter trop rapidement
- L’amorce doit posséder une valeur nutritive permettant de ne pas gaver le poisson
- L’amorce doit avoir une teneur aromatique adaptée à la saison (cannelle en été, ail en hiver)
- Quelque soit le parcours, la composition de l’amorce demande une réflexion pertinente qui doit permettre au pêcheur de créer un coup gagnant
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