Pêche de nuit en carpodrome : full moon fishing party

Nous sommes le 20 juillet, ce matin je suis allé à la pêche très tôt pour profiter de la fraîcheur et à 15h00, je sors de la sieste… En passant la porte, je suis assommé par la température extérieure : il fait 35°C. Pas question de repartir à la pêche maintenant mais ce soir c’est la pleine lune…

Il faut s’adapter aux conditions météorologiques et, en été, lorsque les températures dépassent les 30°C, je ne prends plus de plaisir à la pêche, je préfère donc me lever tôt pour mettre à profit les premières heures de la journée. Mais, ce que je préfère par-dessus tout, c’est pêcher les nuits de pleine lune ! L’ambiance est très spéciale et il est bien agréable de profiter d’une petite brise nocturne rafraîchissante après une journée où le soleil a tapé fort. Aujourd’hui j’ai choisi de m’installer au bord du carpodrome pour une partie de pêche à la grande canne au flotteur lumineux. La pêche de nuit dans ces conditions estivales est très agréable mais il est nécessaire de respecter quelques règles sur le plan de la stratégie, de l’installation et du matériel pour réussir sa partie de pêche.

 

Bien s’installer

L’installation pour une pêche de nuit est très importante, il faut tout d’abord choisir son poste avec soin. Celui-ci doit être bien dégagé, pas question cette fois-ci de pêcher une bordure encombrée de végétation. Je privilégie un poste à bonne distance des obstacles pour que les carpes ne puissent pas profiter de la nuit pour tromper ma vigilance et me fausser compagnie dans une branche ou un massif de roseaux. Je m’installe ensuite de façon à disposer de repères visuels que je pourrai toujours visualiser de nuit afin de rester précis sur ma pêche et notamment sur mon amorçage. Les seuls repères qui restent visibles la nuit sont ceux qui se découpent sur l’horizon, ainsi un grand arbre isolé avec le ciel en arrière plan constituera un bon repère pour entretenir mon coup. Le poste de pêche doit être organisé avec soin pour continuer à pêcher confortablement au clair de lune. Tout doit rester à portée de main, les appâts bien disposés sur la desserte, un ou deux kits montés, en plus du kit coupelle, une épuisette placée au bon endroit… Tout le superflu doit être éliminé du périmètre, les fourreaux, les seaux, les accessoires non indispensables à la pêche doivent rester à la voiture pour ne pas gêner les déplacements sur le poste. Concernant le matériel spécifique à la pêche de nuit, il y a deux éléments indispensables : le flotteur lumineux et la frontale, ainsi que quelques accessoires qui vont vous faciliter la vie pour vos full moon fishing party !

Pêche en carpodrome la nuit
Un beau poisson séduit au coeur de la nuit

Flotteur lumineux

Certaines nuits de pleine lune peuvent être particulièrement claires mais il faut tout de même prévoir un flotteur dont l’antenne produit de la lumière. Pour cela, le plus simple est l’utilisation d’un flotteur dont on remplace l’antenne par un de ces fameux « starlight », ce système est le plus courant et le plus facile à se procurer. Leur seul inconvénient est leur longueur réduite. Ils proposent, une fois monté sur le flotteur, une antenne visible de seulement un ou deux centimètres. Ceci pose un gros problème si on souhaite pêcher à la pâte, technique que j’affectionne particulièrement pour mes pêches estivales. J’utilise donc un flotteur spécial pâte à longue antenne, tels que j’ai pu les décrire dans mes articles du dernier numéro d’1MAX2PECHE, mais avec une antenne lumineuse. Il est possible de dévisser le corps de ces flotteurs pour y insérer une mini batterie qui va éclairer l’antenne et la rendre parfaitement visible ! Il est donc possible de régler la profondeur de pêche pour suivre l’activité sur le coup et les touches, comme en plein jour. Côté amorçage, en nocturne, on perd toute notion de distance et il est pour moi illusoire de croire qu’il soit possible de rester précis en agrainant à la main ou à la fronde. Je privilégie donc un amorçage à la coupelle et un rappel à l’aide de la mini coupelle de scion qui servira aussi à la dépose de la boulette de pâte avec une grande précision.

Dernier accessoire indispensable qu’il faut choisir avec soin, c’est la lampe frontale. Elle est indispensable pour mettre le poisson à l’épuisette, refaire une ligne, escher l’hameçon… J’ai choisi d’utiliser une lampe frontale qui produit une lumière rouge pour 2 raisons : la lumière rouge est la première à disparaître sous l’eau et permet donc de rester discret sur le coup (voir encadré). La deuxième raison est que la lumière rouge préserve la vision nocturne, contrairement à la lumière blanche qui est aveuglante. Une fois la frontale éteinte, il est à nouveau possible de profiter du clair de lune… Un flotteur lumineux et une frontale et vous êtes prêts à vous lancer dans cette nouvelle aventure qui procure des sensations vraiment sympas à une période de l’année où il fait trop chaud pour pêcher de jour.

Les flotteurs lumineux sont indispensables

Longueurs d’ondes

Quand la lumière passe dans l’eau, elle s’atténue peu à peu en interagissant avec la colonne d’eau. Les différentes longueurs d’onde de la lumière (bleu, vert, rouge) n’ont pas la même pénétration dans l’eau : la lumière rouge est rapidement atténuée et ne pénètre pas plus loin que 5 m en eaux claires. La lumière bleue pénètre bien plus loin ; en eaux claires le fond marin peut réfléchir assez de lumière bleue pour être détectée par le capteur d’un satellite jusqu’à une profondeur de 30 m !

Les longueurs d’ondes pénétrant en profondeur

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