Pêche en laponie suèdoise : partez pêcher au pays des rennes

Partout où vous irez en Laponie suédoise, vous aurez un panorama splendide fait de forêts et de lacs. Cette région mythique vous invite à percer les secrets de l’aurore boréale, mais aussi à rencontrer les grands espaces sauvages, et bien sûr sa richesse piscicole : brochets, truites et perches.

Direction donc la petite localité d’Arjeplog prononcée Arjepluovve, une localité suédoise, chef-lieu dans le comté de Norrbotten, située à quelques dizaines de kilomètres au sud du cercle polaire. Elle compte 1 950 habitants environ.

Elle est plus connue par les nombreux constructeurs et équipementiers automobiles qui profitent de la proximité de lacs gelés pour faire des essais de comportement sur sol à basse adhérence, mais c’est aussi le paradis des pêcheurs de carnassiers, notamment du brochet très peu recherché par les autochtones qui recherchent essentiellement la truite de lac.

Eglise d’Arjeprog

Dépaysement assuré

Alors que les températures dignes d’une canicule frappent la France, cette région proche du cercle polaire présente en ce mois de juillet, 6 à 8 degrés le matin et environ une quinzaine l’après-midi. Un peu froid pour favoriser l’explosion de l’activité des brochets concède Alain Cavard de Sweden predator fishing qui est installé sur ce coin de rêve depuis de nombreuses années. Mais qu’importe, le cadre idyllique de cette région sauvage, la vision d’un lièvre variable proche de notre hébergement, la rencontre des rennes sur la route nous conduisant sur les lieux de pêche, sont un émerveillement chaque jour. Que dire de ces traversées de bois immenses où sapins et bouleaux sont omniprésents, de ce cadre de verdure et de ces eaux cristallines alternants dans un paysage à couper le souffle. Dépaysement, une nature préservée, une symphonie de la beauté qui nous entoure, il y a dans ce monde des régions où l’homme vit encore en harmonie avec la nature, quel plaisir de connaître la vie ancestrale des Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie. Leur endonyme, Saami dans leur propre langue, est également parfois écrit « Sámi », « Sames », « Samés » ou encore « Sâmes ». Les Samis parlent des langues sames.

Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. De même, ils appellent leurs terres ancestrales Sápmi et non Laponie. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes, mais aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore, bien que le gouvernement suédois leur a donné l’exclusivité pour exploiter l’élevage des rennes et donc de la commercialisation de sa savoureuse viande que l’on trouve dans les shop locaux.

Les îles sont nombreuses sur les lacs de laponie suédoise.

Au pays des brochets

Que d’étendues d’eau aux pays des rennes ! Les premières impressions, les premières navigations qui nécessitent quand même de l’attention en raison du nombre important de blocs de pierre à fleur d’eau, donnent d’entrée l’assurance qu’au détour d’une île ou d’un haut fond caillouteux, des brochets ont élu domicile. Le temps n’est pas vraiment propice : il fait encore froid et le soleil peine à traverser les nuages, mais qu’importe, nos premiers lancers armés de Salmo Slider conseillés par Alain nous stimulent. Les herbiers ne sont pas encore importants, la saison est en retard, mais clients et guides sont concentrés. Première attaque concrétisée, un brochet de 60 cm a succombé, pas de quoi nous exalter, mais c’est le commencement…

Plusieurs dérives en bordure feront bouger des carnassiers volontaires, mais modestes en taille, alors on laissera momentanément ces zones qui ont, ces dernières années, permis des poissons trophée et exalté les pêcheurs, pour se concentrer sur les îles et les zones plus profondes. Bonne pioche ! Plusieurs brochets affectionnent les bordures des îles et c’est une dizaine de poissons qui viennent saluer notre épuisette, calibrés entre 70 et 80 cm. Assez pour satisfaire les embarqués. On continuera sur notre lancée en recherchant principalement les zones des îlots ou des hauts-fonds visibles. Avec une moyenne de dix poissons par personne, ces premières journées suédoises sont un succès.

Des structures d’hébergement bien adaptées

Il y a sur Arjeprog deux camps de pêche qui sont tenus par des français, ce qui facilite grandement la communication. Une particularité néanmoins dans ce secteur reculé et éloigné d’une grande ville comme Stockholm, c’est que la plupart des suédois, jeunes et moins jeunes, parlent couramment l’anglais, la caissière ou le caissier de la superette du coin parle un anglais très correct facilitant les échanges. On peut être à 2500 km de la France dans une région reculée et s’étonner que la langue internationale soit parlée avec autant de facilité. Probablement une question de culture et d’éducation scolaire dont on devrait s’inspirer dans notre pays. Ce qui est proposé en termes d’hébergement est très satisfaisant, des studios indépendants pour deux personnes chez Alain Cavard, confortables avec des chambres séparées, ou les lodges de Nomade Pêche proposés pour deux ou quatre personnes, l’un et l’autre ont de très belles prestations, autonomie chez l’un en ce qui concerne les repas, possibilité de restauration chez l’autre, un choix qui dépendra de votre budget et de vos envies.

Ils sont fous ces brochets !

A partir de juillet, les pêches de surface au top water offrent d’énormes émotions avec une majorité de poissons dépassant les 90 cm, les brochets d’un mètre, le graal pour de nombreux pêcheurs, est accessible dans cette région où le potentiel piscicole d’exception nous subjugue. Les poissons trophées ne sont pas rares dès que l’on quitte les shallow waters pour se consacrer aux cassures ou prospecter à la traîne si l’activité semble un peu faible. Mais ce que l’on doit retenir dans cette région merveilleuse, c’est son potentiel unique car comptabiliser une cinquantaine de brochets en une semaine, voire plus pour un pêcheur, reste quelque chose d’exceptionnel impossible à réaliser en France (à moins peut-être d’un lot privé). Nos poissons sont éduqués pour ceux qui ont rencontré le fer de nos shads ou leurres durs, il en est tout autre sur les lacs de Laponie suédoise et il n’est pas rare de décrocher un poisson qui revient prendre de nouveau le leurre ! Impensable chez nous. Mieux et une anecdote : une casse sur un beau brochet en raison de la présence massive de blocs rocheux que la tresse n’aime pas, mais vraiment pas et la perte d’un leurre Salmo. Un client relance dans la zone et pan ! Nouveau combat avec un poisson correct de 95 cm qui vient à l’épuisette. Surprise ! Il a un Salmo de la même couleur que celui perdu quelques minutes plus tôt, ils sont fous ces brochets suédois ! Sont-ils plus stupides que nos brochets autochtones ? Non bien sûr, il faut comprendre deux paramètres : d’une part, la période propice pour se nourrir est assez courte dans le grand nord car le froid revient assez rapidement et les carnassiers ont un laps de temps assez court pour se refaire une santé ; D’autre part, la pression de pêche sur les brochets est insignifiante car considérés comme poisson nuisible, il n’est pas pêché, les pêcheurs locaux se consacrent à la pêche de la truite lacustre bien présente. Ce sont des poissons peu méfiants qui même remis à l’eau après être décrochés sont capables de rattaquer un leurre quelques minutes plus tard, une folie !

Les brochets sont violents et combatifs.

Truites et ombres, le bonheur des moucheurs

A partir de la mi-juin et si l’eau s’est réchauffée, les rivières à truites et ombres, nombreuses dans la région offrent au moucheur mais aussi à l’aficionado de l’ultra léger, un domaine réjouissant, riche en salmonidés de belle taille. Des cours d’eau à l’eau cristalline, alternant rapides et calmes, roches et sable, caches insoupçonnées d’éphémères et diptères. Le soleil refusant de se coucher à cette saison en Laponie, certains pêcheurs n’hésitent pas à poser les cannes casting de la journée qui ont fait le job en extirpant des lacs alentours une trentaine de brochets pour un fouet et une soie, ou un fluet et quelques petits poissons nageurs que même les ombres n’hésitent pas à attaquer. Quel bonheur de voir sur l’eau la danse nuptiale des baetis rhodani ou des caenidés et des gobages sonores et rapides.

Comment s’y rendre

Se rendre en Laponie est facile. Le premier vol est Stockholm. Vous pouvez aussi vous rendre par avion aux différents aéroports en Laponie suédoise selon votre destination finale. Vous trouverez les aéroports en Laponie suédoise de : Kiruna, Arvidsjaur, Storuman, Hemavan, Lycksele et Vihelmina avec des vols réguliers. Vous pouvez aussi choisir la location d’une voiture à Stockholm ou dans un autre aéroport. Les guides des campements seront en mesure de vous donner tous les renseignements nécessaires pour faciliter votre arrivée.

Proposition à la carte pour la clientèle

Il y a plusieurs possibilités pour vivre une semaine d’exception en Laponie suédoise et rien ne vous oblige à faire appel à une structures existante car il est tout à fait possible de pêcher du bord en waders et faire du poisson sur les bordures. Néanmoins, si on ne connaît pas la région et pas davantage comment est régie la pêche, c’est un peu compliqué. De plus, vous pourriez perdre quelques jours avant de trouver des spots porteurs où le droit de pêche vous est acquis avec la ou les cartes souvent disponibles au magasin de pêche local dont le propriétaire heureusement parle l’Anglais. Les formules « clé en main » ont quand même l’avantage d’une prise en charge globale et c’est plus confortable que vivre l’aventure… dans l’aventure ! Vous trouverez des propositions de séjour avec guide pour deux personnes par bateau, mais aussi selon le camp, la possibilité de louer un bateau pour la semaine ou prendre un ou deux guidages puis tenter votre chance en solo. Néanmoins pour avoir naviguer sur de nombreux lacs, il est indispensable d’avoir un GPS et une bonne maîtrise de la navigation avec moteur thermique. Ces étendues se distinguent par une succession d’îlots et de roches visibles ou non et l’attention doit-être toujours présente car vous pourriez rapidement vous échouer sur un haut fond ou percuter un rocher immergé. Les guides possèdent sur leur sondeur des tracés pour faciliter leur progression sur l’eau, sans cela le risque est grand.

Une chose est acquise : La Laponie suédoise est une destination de rêve où, même dans des conditions difficiles : froid, pluie, vent, les prises se succèdent dans un rythme effréné, la bredouille semble totalement proscrite dans cette région immense et naturelle où la beauté des paysages ne cesse de nous fasciner. Truites lacustres, belles zébrées, et brochets trophées dépassant le mètre, que demander de plus pour réussir son séjour de pêche à l’étranger !?

Adresses utiles

Deux camps sont à même de satisfaire pleinement votre séjour en Laponie suédoise.


Nord & Pike Adventure un campement à Mellanström pas très loin d’Arjeprog. Contact :  np-adventure@hotmail.com ou par téléphone au 06 14 55 00 95.

Sweden predator fishing, camp situé à Arjeprog. Contact : spf.fiskeresor.ab@gmail.com ou par téléphone auprès d’Alain Cavard au 00 46 738 567 353

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