Qui a dit que la pêche n’était pas un sport, mais un loisir ? La pêche peut être un sport très dur, surtout lorsqu’il s’agit de pêcher la truite en lac de haute montagne. Rejoindre le lac tant convoité, cela se mérite ! Marcher plusieurs heures sur des pentes très abruptes, chargé d’un sac à dos contenant le matériel de pêche, des vêtements chauds et de quoi se restaurer, cela devient du sport.
Il existe dans nos montagnes de nombreux lacs où l’on peut exercer notre passion. Certains sont plus ou moins hauts et ouverts à la pêche seulement quelques mois dans l’année, et d’autres sont plus accessibles. Il conviendra toujours de faire quelques efforts pour atteindre votre spot favori.
Souvent ce type de lac se trouve dans une cuvette au milieu de plusieurs cimes où quelques névés subsistent toute l’année.
Les paysages sont toujours grandioses, l’air y est pur, et pour tous les pêcheurs que nous sommes, la vue du lac nous fait forcement rêver… On s’imagine que ce magnifique lac au milieu de nul part doit contenir tous les poissons dignes d’une pêche exceptionnelle.
Magnifique lac au milieu de nulle part
Les eaux des lacs de montagne sont souvent cristallines ; il faut s’approcher du bord avec le plus grand soin et le plus silencieusement possible pour ne pas effrayer leurs hôtes.
La plus grande discrétion est de rigueur car vos pas et divers bruits raisonnent dans ces cuvettes et se répercutent jusqu’au fond du lac. Les poissons ressentent très bien tout cela et seront alertés d’un possible danger, leur méfiance sera ainsi décuplée.
Préparez votre matériel de pêche assez loin de la berge, et ne vous approchez pas trop du bord. Faites vous oublier, fondez vous dans la nature. C’est déjà la première règle à respecter quand on veut pêcher dans ce type de lac où la plupart du temps le calme règne. Seuls les marmottes, les chamois et les bouquetins trahissent le silence de la montagne.
Vous devrez marcher longtemps avant d’atteindre votre lieu de pêche. Il convient donc de préparer soigneusement votre matériel et de ne rien oublier. Prenez soin également de ne pas vous surcharger. Deux cannes suffiront amplement. Dans le cas de figure d’une casse éventuelle, prévoyez un moulinet avec deux bobines. Les appâts ne sont pas à oublier : larves d’abeilles (teignes), vers de terre, vers de farine, etc.
Le montage idéal
Toujours dans un souci de discrétion, j’utilise une grande canne bolognaise de 5m50 équipée d’un petit moulinet garni d’un nylon en 15/100.
Le choix du bouchon doit se porter sur le plus petit et le plus léger possible. Il faut néanmoins pouvoir le lancer convenablement, et étant donné qu’il y a souvent du vent en montagne, il faut trouver le bon compromis en restant toujours le plus discret possible.
Le bouchon doit être réglé à la perfection. Il faut placer parfaitement les plombs chevrotine afin que le flotteur coule dès la moindre tirée et pour éviter que le poisson ne ressente la moindre résistance.
Le bas de ligne sera idéalement en fluoro-carbon de 10 à 14/100 monté avec un hameçon 8 à 14 selon la taille de l’appât. Choisissez bien vos hameçons, ultra piquants et très légers, pour que votre appât ait une présentation optimum en prenant bien soin de laisser la pointe de l’hameçon dépasser votre appât. Vous augmenterez ainsi vos chances de piquer votre prise.
Le réglage de la profondeur peut être très variable. Le poisson peut venir manger entre deux eaux, rester au fond, voire même très prés de la surface. Il ne faut pas hésiter à tout essayer et changer régulièrement ce réglage. Le soleil, la présence de nuages, le vent ou encore un clapotis en surface sont des facteurs qui vont déterminer les attitudes des poissons.
Faire le tour du lac
Il ne faut pas hésiter à changer régulièrement de coin et faire le tour du lac. Vous pourrez pêcher autour des gros blocs de pierre que l’on aperçoit sous l’eau, mais restez toujours le plus discret possible, surtout lors de vos déplacements.
Il faut rester vigilant en permanence. La touche peut être très discrète et très rapide. Il faudra alors réaliser promptement un léger ferrage avant que le poisson ne recrache l’appât. La truite est un poisson très craintif qui va recracher rapidement votre appât dès qu’elle ressentira la moindre résistance. Une fois le poisson ferré, prenez votre temps, surtout si vous pêchez très fin.
Le réglage parfait de votre moulinet est primordial. Ramenez délicatement votre prise le long de la berge et n’hésitez pas à la sortir de l’eau avec une petite épuisette en prenant toutes les précautions possibles, surtout si vous décidez de la relâcher. En garder une ou deux pour le plaisir de la table suffit largement et n’hésitez pas à relâcher les poissons qui sont piqués au bord de la bouche et peu blessés.
Il est évident que venir pêcher dans ces endroits doit être fait de la manière la plus respectueuse possible pour ne pas troubler la faune et la flore d’un tel sanctuaire. Pensez à redescendre avec vos ordures… Préservons la nature qui est encore dans ces endroits pratiquement à l’état sauvage.
Vous pourrez ainsi revenir de temps à autres dans ces endroits magnifiques et passer des moments formidables.
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