Souvent délaissés par les pêcheurs au coup, les mares et petits plans d’eau n’ont pas vraiment la côte alors que pourtant on y fait souvent de jolies bourriches. J’en ai d’ailleurs eu la preuve au tout début du mois d’octobre en compagnie de Maxime Duchesne qui s’en est donné à cœur joie !
Pour ceux qui me connaissent bien, vous savez qu’il n’y a pas une pêche plus belle qu’une autre. Toutes ont leur charme et toutes nécessitent de savoir s’adapter aux poissons qui se trouvent en face de nous. En effet, suivant le type de poissons recherchés, le matériel et le type d’appât utilisé, la stratégie qui va être mise en place n’aura rien à voir d’une technique à une autre. Comme vous savez tous, on n’aborde jamais de la même manière un canal comme on pourrait appréhender une partie de pêche en étang. Ce sont d’ailleurs tous ces nombreux paramètres qui interviennent dans la préparation et au cours de la partie de pêche qui font la richesse et toute la subtilité de la pêche au coup. La pêche dans les mares, notamment lorsqu’il s’agit de prendre des carassins et des petites carpes ne déroge pas non plus à cette règle. Là encore, pour réaliser une jolie bourriche, il faut éviter de commettre certaines erreurs grossières. En tout cas, aujourd’hui, en compagnie de Maxime Duchesne, je dois avouer que je suis plutôt bien entouré.
Rien de bien compliqué….
Qui n’a jamais commencé la pêche au côté de son grand père ou de ses copains dans la mare du coin ? Cela nous ramène souvent à notre plus tendre enfance et à nos premiers poissons. Attention, lorsque nous parlons de mare, nous ne parlons pas de « mares à vaches » mais déjà de mares de belles tailles ou de petits plans d’eau. Maxime installe son panier siège et sa bourriche et sort de son fourreau une canne au coup classique. Pour ce qui est du choix de la ligne, Maxime en sort deux de ses casiers. Toutes deux ont un point commun, c’est qu’elles sont montées avec le même flotteur (Sensas Hulk Surface) en 0,20g et en 0,60g. Comme la profondeur n’excède pas les 1,70m, Maxime ne juge pas nécessaire de monter une ligne plus lourde. Les flotteurs retenus sont des modèles qui ont été spécialement conçus pour la pêche en carpodrome. Leurs corps sont réalisés à partir d’une mousse EVA indestructible parfaitement étanche. Leur quille est en fibre pour plus de robustesse et leur antenne de bon diamètre leur confère une excellente visibilité. L’antenne du flotteur dépasse très légèrement de la surface ce qui permet de voir la moindre petite touche. Les lignes sont montées en 16,5/°° et sont munies d’un bas de ligne en 14/°° qui se terminent par un hameçon Sensas 4315 n° 16 qui a la particularité de ne pas avoir d’ardillon pour ne pas abîmer les poissons. Pour ce qui est du choix de l’élastique intérieur, Maxime utilise les Sensas Hollow Compétition en 1,35 mm (vert) et en 1,6 mm (rose). Il monte ses deux lignes sur deux kits Fighting Compétition qui permet de mener plus facilement les combats avec les plus beaux sujets. Maxime n’a pas préparé d’amorce mais mélange la moitié d’un paquet de pellets Sensas Halibut en 2 mm et la moitié d’un autre paquet de pellets Sensas Halibut en 4 mm. Pour augmenter l’attractivité des pellets et augmenter la curiosité des carpes et des carassins, Maxime ajoute du maïs doux et des asticots rouges. Il s’agit d’ailleurs du mélange que Maxime utilise la plupart du temps lorsqu’il pêche en carpodrome.
Pêche de fou !
Maxime commence à déposer 5 petites coupelles remplies de son mélange qu’il dépose très précisément à l’aplomb de son scion puis commence à pêcher. Les premières touches se font attendre et ce sont des petites carpes et des petits carassins qui sont les premiers à se mettre à table. Il agraine régulièrement mais en veillant à toujours être plus court au niveau de la distance d’agrainage, comme peuvent le faire ceux qui pratiquent aussi en carpodrome. Maxime m’explique qu’il est important de bien adapter le rythme d’agrainage en fonction du rythme des touches. Ce n’est pas forcément parce qu’on va beaucoup agrainer que l’on va prendre plus de poissons. Il m’explique aussi que plus on agraine très souvent, plus on se retrouve avec des fausses touches et on a ainsi vite fait de passer complètement à côté de la pêche. Les poissons se suivent régulièrement mais je suis vraiment surpris de voir à quel point les touches sont timides et parfois même, celles-ci se soldent par un refus. Maxime m’explique aussi qu’il est très important de changer régulièrement d’esche à l’hameçon. Il alterne donc entre du maïs doux, un bouquet d’asticots rouges ou des pellets spécifiques qu’il réserve uniquement pour pêcher (Ready Hooker pellets 4 mm et 6 mm). Maxime agraine de temps en temps en veillant toujours à ce que les pellets tombent 1 m plus court que son coup et au fil du temps, les plus beaux poissons commencent à rentrer. Maxime réalise de jolis coups de ligne en attrapant de beaux carassins mais aussi des carpes jusqu’à 3 kg. En tout cas, ce ne sont pas les sensations fortes qui manquent. Au bout de 2 bonnes heures, Maxime décide de plier et termine la partie de pêche avec plus de 25 kg de poissons. Preuve donc que les mares peuvent parfois réserver de très belles surprises, non ?
LES TROIS CONSEILS DE MAXIME
1 – Ne négligez pas les esches naturelles comme les asticots ou les vers de terreau.
2 – Lorsque les touches deviennent de plus en plus espacées, n’hésitez pas à ajouter un peu de bannière afin de pouvoir pêcher derrière votre coup.
3 – Lorsqu’il y a des canards sur la mare et que les personnes sont habituées à leur donner du pain, n’hésitez pas à utiliser du pain à l’hameçon.